Futura a pu tester le Mavic Air 2 de DJI qui est sorti il y a quelques semaines. Les premières impressions lors de la découverte de ce drone de loisir ont été confirmées à l'issue de nombreux vols d'essai. L’aéronef léger a de quoi dominer un bon moment le marché.


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    Sur le papier, lors de l'annonce de sa sortie, le Mavic Air 2 avait laissé à Futura l'impression d'un drone tellement inspiré des modèles pros de DJI qu'il pourrait bien devenir le drone de référence pour le grand public. Alors que l'auteur de ces lignes est habitué et certifié au télépilotage de drones professionnels, cette impression s'est confirmée en testant durant deux semaines le Mavic AirAir 2. Le remplaçant du Mavic Air ne joue plus du tout dans la même cour. Il évolue dans les airs pratiquement aussi bien qu'un drone professionnel et délivre des images qui s'en rapprochent. Difficile donc de faire des reproches à ce drone destiné aux débutants. Il va les mettre immédiatement en confiance avec ses systèmes anticollision. Cet arsenal fait gonfler le tarif, mais il permet effectivement de débuter sans risquer la destruction du drone dès les premiers tours d'hélices. L'amateur de belles images appréciera les modes d'évolution programmés et une qualité très proche des modèles professionnels.

    Côté design, comme Futura l'avait déjà évoqué, l'appareil reprend l'esthétisme des Mavic 2 avec la même architecture en ce qui concerne les bras repliables. Il est simplement plus petit, ce qui lui permet de tenir dans la main lorsqu'il est replié. Son poids de 570 grammes ne nécessite pas de passer la formation gratuite sur Alphatango. Celle-ci est obligatoire pour les drones de loisir de plus de 800 grammes. Sur ce point, on reste vraiment dans l'universunivers du drone de loisir....

    Replié, le DJI Mavic Air 2 peut loger dans la main. Ses dimensions sont toutefois bien supérieures à celles de son prédécesseur. © DJI
    Replié, le DJI Mavic Air 2 peut loger dans la main. Ses dimensions sont toutefois bien supérieures à celles de son prédécesseur. © DJI

     

    Une télécommande presque sans faute

    Sa télécommande rectangulaire est compacte et les petites manettes de pilotage peuvent se dévisser pour se ranger sur le flanc avant. Pratique pour ne pas les endommager dans un sac. La télécommande ne dispose pas d'antenne visible. Elle est intégrée sur le devant du support pour téléphone escamotable. Celui-ci donne accès au câble de branchement qui est branché et rangé à l'intérieur. Ce système est très pratique, car il est difficile de perdre ou d'oublier ce câble essentiel. C'est avec lui que le mobile est raccordé et que l'on dispose des réglages et du retour vidéo via l'applicationapplication DJI Fly. Le seul hic, c'est que la pince du support à tendance à presser les boutons de volumevolume ou d'extinction du mobile.

    La nouvelle télécommande est très bien pensée, avec ses rangements pour les manettes et le câble, sa pince escamotable. © DJI
    La nouvelle télécommande est très bien pensée, avec ses rangements pour les manettes et le câble, sa pince escamotable. © DJI

    La télécommande intègre la nouvelle liaison sans fil propriétaire Ocusync 2.0. Selon DJI, elle reste stable et sa portée serait de 6 km. Un éloignement qu'on ne saurait évidemment pas conseiller alors qu'il est obligatoire de conserver la vue du drone lors des évolutions. A titre d'exemple, sur les scénarios d'activités classiques, un télépilote professionnel n'éloigne pas de plus de 200 mètres l'aéronefaéronef en zone non peuplée et de 100 mètres en zone peuplée. Du côté de la hauteur, rappelons que l'altitude maximale reste de 150 mètres et souvent moins à proximité des zones urbaines. Mieux ne vaut pas tenter le diable, même si l'appareil dispose d'un système de retour au point de décollage.

    La maniabilité et la stabilité d’un drone pro en moins de 600 grammes

    Lors des essais en vol, le petit drone a impressionné par sa stabilité malgré sa faible massemasse. Les rotors et stabilisateurs font plus que correctement leur travail alors que le drone reste de marbremarbre en maintenant son vol stationnairevol stationnaire en cas de bourrasque. L'appareil est nerveux et véloce quand il le faut et notamment en utilisant le mode sport proposé sur la télécommande. Du point de vue pilotage, le Mavic Air 2 ne diffère pas vraiment d'un drone professionnel. De même, par rapport à ce dernier, le modèle testé à impressionné par la rapidité avec laquelle il parvient à accrocher un nombre suffisant de satellites pour assurer sa géolocalisation.

    Le retour vidéo via l'application DJI Fly est de très bonne qualité et pratiquement sans latence. Evidemment, il est très fortement déconseillé de piloter le drone via ce retour vidéo. En plus d'être strictement interdit, cela ralenti la progression de la prise en main d'un drone. Et sur ce dernier point le Mavic Air 2 a vraiment fait fort.

    L'appareil est truffé des capteurscapteurs de proximité que l'on trouve sur les modèles à vocation professionnelle. Pour le coup, les risques de collision sont très limités. Il manque seulement des capteurs latéraux et sur le dessus du drone. Pour un habitué, cette absence permet de faufiler le drone entre des obstacles de façon latérale. L'application est certes simplifiée, mais elle propose la plupart des modes de prise de vues automatisés que l'on trouve avec d'autres modèles plus avancés. Ces QuickShots sont au nombre de six et délivrent des séquences spectaculaires automatiquement.

    Le drone est bardé de capteurs permettant d’éviter les obstacles. Il n’en manque que sur le dessus et les côtés. © DJI
    Le drone est bardé de capteurs permettant d’éviter les obstacles. Il n’en manque que sur le dessus et les côtés. © DJI

     

    Très doué en images

    Pour les images, là encore, le Mavic Air 2 semble faire aussi bien que certains modèles pros. Son optique équivalente à un 24 mm (f/2,8) abrite un capteur Cmoscapteur Cmos ½. Il est capable de prendre les clichés en 12 ou en 48 mégapixels. Lors de nos tests, les meilleurs résultats étaient obtenus en mode 12 mégapixels. C'est pour les vidéos que la caméra a été la plus impressionnante. Elle peut filmer en 4K avec 60 images par seconde, soit mieux que les modèles plus onéreux. En revanche, pour bénéficier du mode HDR, il faut limiter le nombre d'images à 30 par seconde. Le résultat est très convaincant, même sans réglages.

    Question autonomie, le constructeur prétend que le Mavic Air 2 peut rester en l'air jusqu'à 34 minutes. Une duréedurée pratiquement impossible à attendre sans vider totalement la batterie. Avec ces drones, mieux vaut ne pas descendre en dessous des 20% d'autonomie, par sécurité, mais aussi pour prolonger la longévité de la batterie. Lors de nos tests, nous avons respecté cette règle et la durée de vol dépassait les 25 minutes, ce qui est déjà très bien pour un drone de cette catégorie.

    L’avis de Futura

    Il est clair qu'avec son tarif de 849 euros, le Mavic Air 2 n'est pas bon marché. Mais à ce prix, le drone surclasse n'importe quel autre modèle de loisir avec ses capteurs anticollision, sa stabilité, la qualité de ses images et sa prise en main très simple pour un débutant. Il se rapproche tellement des drones professionnels, qu'il pourrait presque en faire partie.

     


     

    DJI Mavic Air 2, la nouvelle référence des drones grand public ?

    Article de Louis Neveu, publié le 01/05/2020

    DJI dévoile son nouveau drone grand public, le Mavic Air 2. Le remplaçant du Mavic Air se veut rassurant pour les débutants en raison de ses assistances issues de la gamme à vocation professionnelle du constructeur.

    Qui peut le plus, avantage le moins. Appréciée pour la fiabilité et les performances de ses drones chez les professionnels, la marque DJI fait également profiter à ses modèles destinés au grand public de certaines de ses technologies les plus éprouvées. C'est le cas avec l'arrivée du Mavic Air 2. Le successeur du Mavic Air s'en éloigne franchement au niveau de l'allure, des dimensions et des capacités pour ressembler fortement aux Mavic 2 Pro et Mavic 2 Zoom à vocation professionnelle. Replié, il peut être tenu dans la paume de la main et reprend le même système de bras et d'hélices qui se déploient. Côté poids, avec ses 570 grammes, il est plus lourd que son prédécesseur, mais reste sous la barre des 800 grammes nécessitant l'obtention d'un certificat sur le site Alphatango, ainsi que l'enregistrement de l'aéronef.

    Le drone reprend la plupart des capteurs d'obstacles de la gamme supérieure, mis à part les modules anticollision latéraux et supérieurs. Il dispose aussi de l'option Hyperlapse qui assemble les clichés réalisés durant un mode préprogrammé. Grace à ces automatismes et ses capteurs, le drone pardonnera bien des erreurs de pilotage aux débutants, contrairement au Mavic Mini. Tout comme ce dernier, il dispose aussi de la fonction ActiveTrack et des prises de vues en évolutions préprogrammées (FuséeFusée, Boomerang, AstéroïdeAstéroïde, Dronie, Cercle, Spiral). 

    Dédié au grand public, le Mavic Air 2 monte en gamme et se rapproche des versions professionnelles du drone. © DJI
    Dédié au grand public, le Mavic Air 2 monte en gamme et se rapproche des versions professionnelles du drone. © DJI

     

     

    Un module vidéo presqu’au niveau des pros

    L'autonomie du Mavic Air 2 passe à 34 minutes contre un peu plus de 20 pour son prédécesseur. Un chiffre à relativiser, car il est déconseillé de laisser la batterie se décharger sous la barre des 20%. Côté images, derrière l'optique 24 mm (f/2,8), le capteur passe au format ½ pouce avec une résolutionrésolution allant de 12 à 48 pixelspixels. En réalité, chaque pixel dispose de 4 photocellules. Comme autre atout, le module sait filmer en 4K jusqu'à 60 images par seconde. Il dispose de la HDR pour améliorer les prises de vues.

    Toujours au niveau des nouveautés, le Mavic Air 2 est livré avec une nouvelle radiocommande. Plus imposante, elle est aussi plus pratique pour fixer le smartphone et surtout, elle troque la liaison WiFiWiFi pour une technologie radio baptisée OcuSync 2.0 mise au point par DJI. La portée serait améliorée et la liaison plus fiable. Pour les contrôles, réglages et retour vidéo, au lieu de l'application DJI Go 4 qui est disponible pour les autres drones à vocation professionnelle, c'est la version allégée et simplifiée, DJI Fly apparue avec le Magic Air qu'il faut télécharger sur le mobile.

    Le drone sera disponible en précommande à partir de la mi-mai. La date de commercialisation en Europe reste toutefois inconnue pour le moment. Il est vendu avec sa radiocommande et une batterie au prix de 850 euros. Pour 1050 euros, le packpack Fly More comprend trois batteries, des filtres ND, un sac et un chargeur multiple.

    Bon plan

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