Financé par Boeing, le concours GoFly a sélectionné cinq projets d'aéronefs individuels pour sa phase finale. Découvrez ces drôles d’engins qui, pour certains, seront peut-être un jour commercialisés.


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    En septembre 2017 est né le concours GoFly Prize. Porté par Boeing, il vise à favoriser l'invention d'un aéronefaéronef individuel qui devra répondre aux critères suivants : être sûr, silencieux, ultra-compact, capable de décoller à la verticale ou quasiment à la verticale et de transporter une personne sur une distance minimale de 32 kilomètres sans ravitaillement ni recharge. Le finaliste remportera un million de dollars de récompense pour mener à bien son projet. Sur la trentaine de projets initiaux soumis, cinq ont été retenus pour la phase finale.

    L’Eva Aviabike d’Aeroxo

    C'est assurément l'engin le plus spectaculaire de ce dernier carré. L'Eva Aviabike est un concept de moto volante à 16 rotors pivotants. Le décollage vertical et le vol à basse vitessevitesse s'apparentent à celui d'un drone jusqu'à une certaine vitesse où les rotors basculent complètement pour un vol horizontal avec les ailes. Sur le papier, le dispositif est crédible, mais son développement va demander du temps et des moyens importants. Or, il faudra avoir un prototype fonctionnel capable de faire voler un pilote sur 32 kilomètres début 2020 pour la finale du concours.

    L’Eva Aviabike semble être le plus complexe techniquement. © Aeroxo
    L’Eva Aviabike semble être le plus complexe techniquement. © Aeroxo

    L’Airboard 2.0 de Dragonair Aviation

    De ce que l'on peut voir, l'Airboard semble être le plus avancé des cinq projets. C'est une sorte de plateforme volante muemue par huit rotors. Le pilote se tient debout et contrôle la manœuvre avec deux manches. Ça décolle et ça vole visiblement bien, mais on repassera pour le côté « sûr ».

    L’Airboard 2.0 n’est pas sans rappeler le Segway dans sa position de pilotage. © Dragonair Aviation

    Le S1 de Silverwing Personal Flight

    Construit par une équipe de l'université de Technologie de Delft (Pays-Bas), le S1 est un autre concept de moto volante. Enfin, pour le moment, le prototype ressemble plutôt à une chaise montée sur le bord d'attaque d'une aile en position verticale sur laquelle prennent place deux puissants rotors. On ignore encore à quoi ressemblera la version finale mais dans l'état, on n'aurait franchement pas envie d'être à la place du mannequin !

    Le S1 n’inspire pas une grande confiance. © Silverwing Personal Flight

    L’Aria de Texas A&M Harmony

    L'Aria est un peu dans la même lignée que l'Airboard avec le pilote installé sur une plateforme munie de deux rotors contrarotatifs. La différence est qu'il se trouve en position assise protégé par un carénagecarénage ovoïde. La stabilité semble assez bonne à en juger par ce test indoor, mais la proximité des rotors n'est pas très rassurante.

    L’Aria de l’université A&M du Texas. © Texas A&M Harmony

    Le FlyKart2 de Trek Aerospace

    C'est de loin le concept le plus abouti du point de vue du design et le plus séduisant des cinq finalistes. On n'est plus sur une moto mais plutôt sur un kart volant. Le pilote prend place dans un siège installé au centre d'une structure en ferfer à cheval où sont disposés dix rotors horizontaux protégés par des grilles. Il va lui falloir une batterie conséquente pour pouvoir tenir la distance de 32 kilomètres.

    Le FlyKart2 est celui dans lequel on aurait le plus facilement envie de prendre place. © Trek Aerospace
    Le FlyKart2 est celui dans lequel on aurait le plus facilement envie de prendre place. © Trek Aerospace

    Les cinq lauréats vont maintenant devoir cravacher pour disposer d'un prototype fonctionnel lors de la phase finale du GoFly Prize qui aura lieu début 2020. Rendez-vous à ce moment-là pour connaître le grand vainqueur !