Préhistoriens et pilotes de drones se rencontrent autour d'une nouvelle façon d’expérimenter le passé. Ensemble, ils développent des univers virtuels qui reproduisent fidèlement les sites historiques. De quoi faire vivre au public une visite originale et immersive depuis le confort de sa maison.

au sommaire


    Dans un contraste saisissant entre passé et modernité, des drones explorent la grotte Scladina, en Belgique, qui a accueilli il y a plus de 100.000 ans l'Homme de NéandertalNéandertal. Ils peuvent filmer tous les recoins d'un site comme celui-ci depuis le sol jusqu'au plafond, en passant par les endroits où il serait dangereux pour des humains de s'aventurer.

    Privés de GPS et donc de stabilisation dans cet environnement confiné, les drones ont besoin de pilotes aguerris pour voler sans encombre. Ces derniers relèvent ce défi non pour tester leur adresse, mais pour participer à un projet noble et original : DigiArt. Ce programme produit des reconstitutions 3D de sites culturels grâce à des technologies comme les drones, afin de créer des jeux ou des bases de données interactives.

    Évoluer dans les reconstitutions 3D de sites culturels comme dans un jeu vidéo

    Ingénieurs et préhistoriens se sont associés pour donner vie à cet incroyable projet. En plus de la grotte, tous les artefacts qu'elle contient sont reconstitués en 3D et répertoriés dans leur contexte de découverte, ce à quoi les archéologues attachent une grande importance. Le projet DigiArt appelle cette fonctionnalité le storytelling, c'est-à-dire une mise en récit. Cela permettra de mieux présenter les artefacts en réalité augmentéeréalité augmentée ou virtuelle.

    À terme, les visiteurs de la grotte Scladina profiteront ainsi de la réalité augmentée pour voir les artefacts à la place dans laquelle les préhistoriens les ont trouvés, accompagnés d'informations à leur sujet. Depuis chez eux, d'autres visiteurs pourront quant à eux explorer la grotte en réalité virtuelleréalité virtuelle comme s'ils évoluaient dans un jeu vidéo.

    © Euronews