L'intelligence artificielle est en vedette cette semaine avec des utilisations farfelues, artistiques mais aussi... terrifiantes. Avec les bons algorithmes, on peut ainsi renommer des chats avec l'IA, mais aussi peindre des tableaux qui se vendent des milliers de dollars, et enfin, plus dangereux, prêter des propos à une personne à son insu.


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    Notre rendez-vous hebdomadaire vous propose un regard décalé sur l'actualité des nouvelles technologies. Le parti est de vous divertir, de vous surprendre et de vous faire rêver... ou soupirer.

    Le cofondateur de Google se construit son propre dirigeable géant

    Quand on est milliardaire, on peut se permettre d'avoir des lubies délirantes. Comme vouloir bâtir un dirigeabledirigeable géant, l'idée sur laquelle Sergey BrinSergey Brin, cofondateur de GoogleGoogle, travaille en secret depuis maintenant deux ans. À l'époque, le milliardaire avait signé un bail de 60 ans avec la NasaNasa, pour occuper un de leur hangar en Californie, pour un peu plus d'un milliard de dollars. Un ancien de l'U.S. AirAir Force et la Nasa justement, Alan Weston, avait été nommé pour chapeauter ce projet baptisé « Lighter Than Air », et il y a quelques jours, une annonce pour un poste d'ingénieur en aérospatial a été publiée dans la Sillicon Valley.

    Peu d'informations filtrent sur le sujet mais on parle d'un engin à 150 millions de dollars, de 240 mètres de long pour 40 mètres d'envergure, qui aurait plusieurs vocations : organiser des croisières de luxe dans les airs, mais aussi des livraisons humanitaires dans des zones difficiles d'accès. La mégalomaniemégalomanie au service de la philanthropie ?

    L’USS Macon, qui a inspiré Sergey Brin, volant au-dessus de New York. © U.S. Naval Historical Center Photograph
    L’USS Macon, qui a inspiré Sergey Brin, volant au-dessus de New York. © U.S. Naval Historical Center Photograph

    Une intelligence artificielle pour renommer des chats errants

    Chercheuse spécialisée dans les réseaux de neuronesneurones artificiels, Janelle Shane s'amuse à créer des « IA » capables de donner des noms à des gâteaux, des monstres de Donjons et Dragons, et dernièrement des chats. Avec des résultats plus ou moins mignons pour ces derniers : Monocle, Pompompur ou Tinnitus, mais aussi Grotesque, Petard et Dr Fart. Ou encore, plus flippant, « Kill All Humans ». Des petits noms repris par un refuge de chats errants de la ville de Philadelphie, qui semblent faire leur effet : Mr Sinister a été adopté.

    En fonction du look du chat, l'intelligence artificielle lui trouve un petit nom. © Janelle Shane
    En fonction du look du chat, l'intelligence artificielle lui trouve un petit nom. © Janelle Shane

    Marc Zuckerberg, dernière victime du « deepfake »

    Nous évoquions il y a quelque temps la technologie du « Deepfake », procédé permettant d'associer un visage à un corps de manière très réaliste, qui avait fait revenir Salvador Dalí d’entre les morts au sein d’un musée américain. Nouvelle preuve que cette technique peut faire dire n'importe quoi à n'importe avec sa dernière victime, Mark ZuckerbergMark Zuckerberg.

    Dans une vidéo publiée sur InstagramInstagram, on voit ainsi le fondateur de FacebookFacebook déclarer très sereinement « Imaginez ceci pendant une seconde : un homme, avec le contrôle total de milliards de données volées, tous leurs secrets, leur vie, leur avenir. Je dois tout à SpectreSpectre. Spectre m'a montré que celui qui contrôle les données, contrôle le futur. » Le résultat est plus vrai que nature, mais complètement faux : Spectre est le nom d'une exposition qui a eu lieu au Royaume-Uni et cette vidéo est une œuvre de deux artistes réalisée en partenariat avec une agence de publicité spécialisée dans le « deepfake ».

    Mark Zuckerberg est-il fier de voler vos données personnelles et de les exploiter ? Eh non, c'est un nouveau exemple du deepfake, et paraît-il que c'est de l'art... © KPIX CBS SF Bay Area

    La nouvelle série de Steven Spielberg ne sera diffusée que la nuit

    Comme si la simple annonce d'une nouvelle série ne suffisait pas, Steven Spielberg a décidé de lui ajouter une caractéristique unique : les épisodes seront diffusés uniquement à la tombée de la nuit. D'où le nom du projet : « Spielberg's After Dark ».

    Pourquoi ? Car il s'agit d'une série d'horreur, et que le réalisateur veut mettre ses spectateurs dans les meilleures conditions pour la regarder. Elle sera diffusée sur la plateforme Quibi, qui n'a pas encore vu le jour, dont on sait qu'elle sera destinée aux smartphones. Ce qui permettra d'utiliser plus facilement la géolocalisation des abonnés afin de diffuser la série uniquement entre le coucher et le lever du soleilsoleil, en fonction de leur pays de résidence.

    La série d'horreur produite par Steven Spielberg s'appuiera sur votre géolocalisation pour être certain qu'il fasse nuit lorsque vous la regardez... © Gage Skidmore
    La série d'horreur produite par Steven Spielberg s'appuiera sur votre géolocalisation pour être certain qu'il fasse nuit lorsque vous la regardez... © Gage Skidmore

    Ai-Da, premier robot humanoïde artiste

    Pour sa première exposition, où elle expose huit dessins, vingt peintures, quatre sculptures et deux vidéos, l'artiste Ai-Da a déjà récolté 1,2 million de dollars : pas mal pour une première. Pourquoi un tel engouement ? Parce qu'elle est le premier robot humanoïderobot humanoïde artiste. 

    Grâce à des caméras logées dans ses yeuxyeux, des algorithmes, et un crayon dans une main bionique, le robot est capable de dessiner des portraits sans intervention humaine tout en discutant. Et bien plus encore quand des artistes vivants l'aident à interpréter des coordonnées conçues par son intelligence artificielle. C'est son apparence humaine, fruit du travail de l'entreprise « Engineered Arts », connue pour son travail sur la série « Westworld » qui fait d'elle le première humanoïde artiste.

    Reste à savoir si les œuvres réalisées appartiennent à Ai-Da, baptisée ainsi en hommage à Ada Lovelace, considérée comme la toute première programmeuse informatique, ou bien à Aidan Meller, l'homme à l'origine de sa naissance, ou aux étudiants des universités de Leeds et Oxford, qui l'ont codée.

    Un premier artiste humanoïde ! © Nicky Johnson/PA