Thomas Pesquet fut le dixième Français dans l'espace et a volé pour l'ESA, l'Agence spatiale européenne. Mais, en France, les vols habités sont gérés, depuis le début des années 1980, par le Cnes. Cette vidéo démêle les rouages de la formations des astronautes européens au fil de l'histoire récente de l'astronautique, dominée par le beau projet international de l'ISS.

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    Le 25 juin 1982, Jean-Loup ChrétienJean-Loup Chrétien, pilote de chasse de l'armée de l'air, s'envole dans un vaisseau SoyouzSoyouz pour rejoindre la station spatialestation spatiale soviétique Saliout. C'est le premier Français à atteindre l'espace et aussi le premier astronaute à n'être citoyen ni de l'URSS ni des États-Unis. À l'époque, la France a déjà une longue histoire dans l'astronautique, avec des lanceurs et des satellites, mais pas dans le vol habité. Avec Jean-Loup Chrétien commencent les aventures des « spationautes », le terme choisi à l'époque pour s'opposer aux « astronautes » des États-Unis et aux « cosmonautescosmonautes » de l'URSS.

    À l'époque, c'est le Cnes (Centre national d'études spatiales) qui recrute et forme ces spationautes, qui seront, en tout, neuf. L'histoire nous est racontée par Lionel Suchet, qui fut l'un des pionniers du vol habité, en tant que responsable « Sécurité et facteurs humains ». Il est aussi le fondateur du Cadmos (Centre d'aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales), basé à Toulouse, qui aide à mettre au point les expériences scientifiques envoyées dans l'espace.

    Des équipes d'astronautes européennes

    Dans les années 1980, l'ESA (l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne) choisit des astronautes recrutés par les agences nationales des pays membres, comme le Cnes pour la France. Quand démarre le grand projet d'une station spatiale internationalestation spatiale internationale, qui deviendra l'ISS, l'ESA commence à recruter elle-même des astronautes européens, ce qu'elle fait pour la première fois en 1992. Thomas Pesquet, qui postule dans le recrutement de 2008, est sélectionné en 2009. Il devient le premier astronaute de l'ESA de nationalité française à partir dans l'espace, pour un séjour de six mois dans l'ISS, du 17 novembre 2016 au 2 juin 2017. Il réalise la mission ProximaProxima, du Cnes, comprenant 62 expériences. L'astronaute français a aussi participé à 55 autres expériences de trois agences spatiales, américaine, canadienne et japonaise.

    Comme il le souligne dans cette vidéo, cette sélection de l'ESA n'a pas seulement retenu six individus de différentes nationalités. Elle a constitué une équipe véritablement européenne, « dans l'esprit Erasmus », du nom de cet accord permettant à des étudiants de suivre des enseignements dans un établissement de n'importe quel autre pays de la Communauté européenne. Les pays membres collaborent de différentes manières avec l'Agence spatiale européenne. La vidéo évoque l'EAC (European Astronaut Centre, c'est-à-dire le Centre européen des astronautes), basé à Cologne, en Allemagne, et qui assure l'entraînement des astronomesastronomes, en collaboration, pour l'aspect médical, avec l'Institut de médecine et de physiologie spatiales (Medes).

    © Cnes