Solvant considéré comme « vert », le CO2 supercritique présente l’avantage d’être totalement neutre, non toxique, non polluant et non inflammable. Il est largement disponible à bas prix et peut être mis en œuvre à des températures presque ambiantes. Stéphane Sarrade, directeur de recherche en chimie et génie des procédés, nous explique en vidéo, pourquoi il représente l’avenir de la chimie verte.

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    Le CO2 utilisé aujourd'hui sous sa forme supercritique dans l'industrie est appelé du CO2 fatal. Car l'industrie chimique produit fatalement du CO2. En effet, un certain nombre de réactions chimiques, comme la synthèse de l'ammoniac, produisent des quantités colossales de CO2.

    Lorsque l'industrie utilise du CO2 supercritique, elle ne fabrique donc pas un gaz à effet de serre. Elle utilise un gaz jusqu'alors considéré comme un déchetdéchet.

    Les conditions d’utilisation du CO2 supercritique

    Ce CO2 est stocké dans des tanks volumineux à 20 bars et -20 °C. Et le traitement par CO2 supercritique ne demande ensuite rien de plus qu'un simple autoclaveautoclave, une sorte de cocotte-minute qui maintient la pressionpression. Car, si côté température, le processus se déroule aux alentours des 40 °C -- ce qui permet de travailler avec des matériaux thermosensibles --, les pressions, quant à elles, montent jusqu'à 300 bars.

    En Asie, certaines installations fonctionnent même avec un CO2 supercritique porté à 1.000 bars. En effet, une pression élevée garantit un meilleur le pouvoir solvantsolvant. Lequel peut aussi être modifié grâce à un apport d'eau ou d'éthanol.

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