Cette animation permet d'admirer Itokawa, le premier astéroïde dont un échantillon, prélevé par la sonde japonaise Hayabusa, est revenu sur Terre. Les analyses ont montré que ce géocroiseur assez petit est en fait le résultat de l'union de deux corps distincts.

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    Voici Itokawa, un astéroïde de moins d'un kilomètre de long qui, au cours de chacun de ses périples autour du Soleil, croise l'orbite de la Terre et celle de Mars. Un géocroiseur donc. Son nom lui a été donné en référence au père de l'astronautique japonaise, Hideo Itokawa (1912-1999). De type spectral S et apparenté à la famille des Apollon, il a été vu pour la première fois en septembre 1998.

    Sept ans plus tard, en 2005, la sonde japonaise Hayabusa s'est posée sur lui après avoir parcouru deux milliards de kilomètres. Malgré quelques soucis techniques, l'engin a pu revenir avec une précieuse cargaison de grains minuscules arrachés à deux endroits sur la surface. Itokawa est ainsi rentré dans l'histoire de l'exploration spatiale en devenant le premier astéroïde dont un échantillon prélevé est revenu sur Terre. La vidéo ci-dessus a été réalisée à partir des images prises par HayabusaHayabusa lors de sa visite.

    Un astéroïde fait de deux tas de débris planétaires

    La forme allongée du corps céleste évoque aux chercheurs japonais celle d'une loutre de merloutre de mer. Les analyses ont notamment confirmé que l'objet est un morceau d'un astéroïde-parent bien plus gros qui fut brisé par une collision. Des observations ultérieures ont montré, via l'effet Yorpeffet Yorp, qu'Itokawa présente deux régions de densité différente, suggérant la coalescencecoalescence douce de deux corps distincts qui étaient liés par une légère gravitégravité.

    Itokawa n'est d'ailleurs pas vu comme un astéroïde solidesolide mais plutôt comme deux tas de débris datant de la formation des planètes (à l'instar des autres astéroïdes de la ceinture principale) et maintenus ensemble par leur gravité mutuelle. L'étude de nombreux grains éparpillés à la surface du corps céleste indique qu'ils se sont refroidis lentement dans les profondeurs d'un corps rocheux.

    © Jaxa, ESOESO, L. Calçada, M. Kornmesser, Nick Risinger (skysurvey.org)