Dans le domaine de la santé, comme dans bien d'autres secteurs, une formation continue est indispensable pour accomplir son travail de manière proactive et optimale. Nouvelles pratiques, recherches révélant des découvertes cruciales pour soulager les patients, innovations techniques… La formation continue des professionnels de la kinésithérapie ne déroge pas à cette nécessité.
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Cette profession, majoritairement féminine comme le montre la démographie des kinésithérapeutes de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, repose sur une approche centrée sur le patient.
La kinésithérapie, une pratique en constante évolution
Les besoins physiques et émotionnels individuels demandent aux professionnels de s'adapter à la diversité des profils des personnes qu’ils rencontrent.
Il faut également tenir compte des évolutions démographiques : la population vieillit, les pathologies chroniques se multiplient et les modes de vie contemporains engendrent de nouveaux besoins en matière de soins. Ces changements influencent naturellement les pratiques et la stratégie thérapeutique.
Enfin, les avancées scientifiques et médicales requièrent aussi d’ajuster les pratiques et de développer les connaissances dans les domaines physiologiques ou neurologiques. En effet, une meilleure compréhension du système nerveux et des mécanismes de gestion de la douleur peut être une clé pour soulager les patients souffrant de douleurs chroniques, particulièrement ceux qui peinent à obtenir un apaisement avec les traitements médicamenteux. Ajoutons à cela l’apport de la technologie. La robotique, l’intelligence artificielle ou encore les objets de réalité virtuelle sont autant d’outils qui peuvent soutenir la pratique de la kinésithérapie !

Le Développement professionnel continu, un dispositif obligatoire
Pour aligner la pratique des kinésithérapeutes aux besoins en constante mutation, le Développement professionnel continu (appelé aussi DPC) a été mis en place. Cette formation de mise à jour, en quelque sorte, s’adresse à tous les kinésithérapeutes libéraux et doit être suivie tous les trois ans.
Les objectifs de ce dispositif rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2013 sont multiples :
- actualiser et enrichir les connaissances ;
- améliorer les pratiques et les compétences ;
- sensibiliser face à la gestion des risques ;
- éveiller l’attention face aux questions de santé publique.
Pour certains kinés, c’est l’opportunité à saisir pour se spécialiser à certaines parties du corps (les épaules, les genoux, les ligaments croisés, les cervicales…) afin de poursuivre une carrière plus diversifiée et valorisée. Certains préfèrent exercer leurs soins dans un cabinet général, à l'hôpital ou dans des centres de rééducation, tandis que d'autres choisissent de se spécialiser et de s'adresser à une clientèle très ciblée.
Qui prend en charge les frais liés à cette formation ?
Le financement de la formation DPC pour les kinés est garanti par l’Agence nationale du Développement professionnel continu, pour les professionnels de santé libéraux qu’ils soient salariés ou conventionnés. Cette prise en charge totale concerne la formation ainsi qu’une indemnisation versée aux professionnels pour compenser la perte financière temporaire pendant la durée de la formation, à savoir quelques jours d’absence tous les trois ans.
Toutefois, sachez que les kinés ne sont pas les seuls professionnels de la santé concernés par ce dispositif. Plus globalement, le DPC est une obligation pour d’autres corps du métier médical. Les infirmiers et aide-soignants, les puéricultrices, les préparateurs en pharmacie et les orthopédistes-orthésistes en sont quelques exemples.