Françoise Combes est née durant l’été 1952 à Montpellier. Elle a étudié dans diverses écoles et lycées de par le monde, et notamment à Nouméa, Nouvelle Calédonie.Après deux années de classes préparatoires à Montpellier, elle monte à Paris approfondir ses études à l’Ecole Normale Supérieure de la Rue d’Ulm. Elle obtient un DEA de Physique à l’ENS (DEA « Brossel »), une thèse de 3ème cycle sur les modèles d’Univers symétriques de matière/antimatière à l’Observatoire de Paris-Meudon et l’agrégation de physique en 1975.En 1975, elle commence une carrière d’enseignant-chercheur à l’ENS (maître de conférences), et passe une thèse d’état en 1980 sur la Dynamique et la Structure des Galaxies. Elle est aujourd’hui Astronome à l’Observatoire de Paris, et membre de l’académie des sciences.Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et l’évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Cela inclut d’abord la dynamique des galaxies, leur structure spirale ou barrée, les interactions entre galaxies, étudiées à la fois par les observations à diverses longueurs d’onde et par des simulations numériques. Mais aussi l’étude du milieu interstellaire des galaxies, en particulier le gaz moléculaire qui donne naissance aux étoiles, que ce soit dans les galaxies très proches de nous comme Andromède, ou les galaxies aux confins de l’Univers, il y a 13 milliards d’années.Si l’on veut comprendre la dynamique et la formation des galaxies, il faut comprendre de plus près ce qu’est la matière noire dans l'Univers. Françoise Combes s’intéresse à plusieurs modèles différents de matière noire, mais aussi à une des alternatives qu’est la gravité modifiée. Elle a aussi développé un modèle pour rendre compte de la matière noire baryonique encore inconnue, sous forme de gaz moléculaire froid.D’autre part faire de la recherche nécessite aussi une participation à la gestion, à l’évaluation et à la prospective, et Françoise Combes a fait partie ou présidé de nombreux comités : programme national galaxies du CNRS, comité de prospective française et européenne sur les futurs instruments, sélection des programmes d’observations sur les télescopes de l’ESO, le télescope spatial Hubble, le réseau d’antennes ALMA… Elle est depuis une dizaine d’années éditeur de la revue européenne Astronomy & Astrophysics.

Sciences

Astronomie

Françoise Combes

personnalité

15/09/2022

Stephen William Hawking, né le 8 janvier 1942 à Oxford, est un physicien théoricien et cosmologiste britannique bien connu pour ses travaux sur les trous noirs, la cosmologie quantique et ses livres de vulgarisation sur les mêmes sujets. C’est son best-seller Une brève histoire du temps (A Brief History of Time), qui est resté sur la liste des records des meilleures ventes du Sunday Times pendant 237 semaines consécutives, qui l’a fait connaître du grand public.
La renommée médiatique de Hawking vient aussi du fait qu’il a accompli ses travaux alors qu’il souffre d’une dystrophie neuromusculaire attribuée à une sclérose latérale amyotrophique (SLA). Cette terrible maladie, appelée familièrement aux États-Unis la maladie de Lou Gehrig et en France la maladie de Charcot, qui conduit à une paralysie complète et à la mort en quelques années en général, s’est déclaré chez lui peu de temps après ses 20 ans.
Une vidéo mise en ligne par l'université de Cambridge en l'honneur de Stephen Hawking. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Cambridge University
Des singularités en cosmologie au rayonnement des trous noirs
Il était alors étudiant à Cambridge, où il avait l’intention d’approfondir la cosmologie avec Fred Hoyle, l’un des plus importants astrophysiciens des années 1950 et 1960 et coauteur du modèle standard en cosmologie de l’époque, avec un univers en expansion éternel et infini. À son grand désespoir (mais ce fut en réalité une chance comme Hawking le comprit rétrospectivement), il se vit attribuer comme directeur de thèse William Dennis Sciama, assez peu connu à ce moment-là. Stimulé par sa rencontre et son mariage avec Jane Wilde en 1965, et parce que sa maladie progressait moins vite que prévu, Hawking finira son doctorat en publiant à partir de 1966 des articles retentissants sur l’occurrence des singularités en cosmologie relativiste. Il y reprenait les méthodes géométriques du grand mathématicien Roger Penrose, que celui-ci avait utilisées initialement pour démontrer l’existence d’une singularité lors de la formation d’un trou noir en relativité générale classique.
Les travaux de Hawking arrivaient au moment où les découvertes des quasars et surtout du rayonnement fossile par Penzias et Wilson en 1965 venaient de réfuter la théorie de la cosmologie stationnaire de Hoyle, Hermann Bondi et Thomas Gold. La théorie du Big Bang de Georges Lemaître, Georges Gamow et Ralph Alpher allait enfin être prise au sérieux.
En utilisant les méthodes mathématiques de Penrose et en comprenant l’importance des idées de John Wheeler sur les trous noirs, les trous de vers et la cosmologie quantique, Hawking va marquer profondément la physique théorique et la cosmologie pendant les années 1970 et 1980. Influencé par les travaux de Bekenstein, Zel’dovich, Starobinsky et Linde, il se fera un nom en découvrant le rayonnement des trous noirs en 1974 et en développant plusieurs aspects importants de la théorie de l’inflation pendant les années 1980. Tous ces travaux le conduiront à développer un modèle cosmologique fascinant en 1983, universellement connu aujourd’hui sous le nom de modèle de Hartle-Hawking. Reprenant la méthode de calcul en théorie quantique dite de l’intégrale de chemin de Feynman, dont il avait pu constater l’efficacité dans ses recherches sur l’entropie et le rayonnement des trous noirs, Hawking proposait avec Hartle un modèle cosmologique fini dans l’espace et caractérisé par l’apparition du temps imaginaire au moment où l’univers était dominé par les effets de la gravitation quantique, c’est-à-dire avant le temps de Planck.
De l’entropie des trous noirs au boson de Higgs
On mesure toute la détermination et les capacités intellectuelles de Stephen Hawking quand on sait que ces travaux furent réalisés en 1974, alors qu’en raison de la paralysie causée par la SLA, il était devenu incapable de se nourrir ou de sortir de son lit par lui-même et que son état n’allait cesser de s’aggraver. Son élocution, déjà fortement altérée par sa maladie, de sorte que seules les personnes le connaissant bien pouvaient encore le comprendre, laissa la place à une incapacité totale de parler en 1985. Il avait alors contracté une pneumonie, et les médecins avaient dû lui faire subir une trachéotomie pour sauver sa vie. Depuis la fin des années 1980, il doit utiliser un ordinateur pour parler.
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, Hawking est devenu un partisan convaincu de la théorie des supercordes, et notamment de la théorie M, parce qu’elle permet de mieux comprendre l’origine de l’entropie des trous noirs. Il publiera d’ailleurs un nouveau livre de vulgarisation sur ces sujets en 2001, L’univers dans une coquille de noix. Le livre vulgarise des théories comme la supergravité, la supersymétrie et la théorie quantique à la base de la théorie M, l’holographie et la dualité des p-branes contenues dans la théorie des supercordes et leurs implications sur les trous noirs et l’existence d’univers multiples. Sur le plan scientifique, la théorie M a convaincu Hawking qu’il avait perdu son pari sur le célèbre et profond paradoxe de l’information apparaissant avec les trous noirs et qu’il avait été le premier à signaler. Il a concédé en 2004 à John Preskill que l’information n’était pas détruite dans les trous noirs. En 2012, il a aussi concédé à Gordon Kane que le boson de Higgs existait bel et bien.
Stephen Hawking en visite voilà quelques années au LHC. L’accélérateur lui a fait perdre 100 dollars à la suite d’un pari sur la découverte d’une nouvelle particule avec le LHC. © Cern
Une carrière saluée par de nombreuses distinctions
En 2009, Hawking a quitté la prestigieuse Lucasian Chair of Mathematics à l’université de Cambridge, comme il était prévu à cause de la limite d’âge. Elle a été occupée par de grands noms de la physique, parmi lesquels ceux dont les théories ont bouleversé profondément notre vision du monde : Isaac Newton et Paul Dirac. Actuellement, c’est Michael Green qui en est le titulaire.
Titulaire de nombreuses récompenses, Stephen Hawking n’a cependant pas reçu de prix Nobel, possiblement parce que ses travaux sont trop théoriques. Mais il aurait logiquement pu recevoir le prix Nobel de physique si l’on avait détecté des trous noirs en train de s’évaporer, par exemple au LHC. Toutefois, il a reçu trois millions de dollars en 2012 en tant que lauréat du prix spécial de la Fundamental Physics Prize Foundation. Un de ses plus grands rêves était de faire un vol dans l’espace, alors qu’il a déjà effectué un vol en apesanteur en 2007 grâce à la société Zero-G, fondée par Peter Diamandis.
Très impliqué dans les médias, il a fortement participé à la communication des sciences au public. Une médaille Stephen Hawking pour la communication scientifique a été créée en 2016 pour saluer les contributions de ce type. L’astéroïde (7672) a également été nommé en son honneur. Par ailleurs, ces dernières années, il alertait le monde contre le changement climatique.
Stephen Hawking est décédé le 14 mars 2018, à Cambridge, au Royaume-Uni, à l’âge de 76 ans. Un film biographique sorti en 2014, intitulé Une merveilleuse histoire du temps, retrace la vie de ce grand physicien.

Sciences

Trou noir

Stephen Hawking

personnalité

08/01/2022

2001, l'odyssée de l'espace... Et comment ! Pendant que je venais au monde, Galileo survolait le monde lointain de Io, des humains vivaient dans une vaste station spatiale, visitée par des touristes comme on visite un musée, desservi par un vaisseau spatial géant, allant et venant en dehors de notre monde aussi simplement qu'un avion de ligne pendant que nous lançons WMAP, le télescope qui observera littéralement le bord de notre Univers.Prédestiné ou pas, j'obtiens 14 ans plus tard mon Bac scientifique, avant de poursuivre en Maths Sup/Spé puis en Master d'astrophysique et d'ingénierie spatiale, tout en gardant une affection particulière pour les arts que j'ai étudiés toute ma vie.Aujourd'hui j'exerce l'astrophysique et la planétologie en tant que collaborateur étranger au Nasa Goddard Space Flight Center où je modélise informatiquement l'atmosphère de lointaines planètes.

Sciences

Astronautique

Nathan Le Guennic

personnalité

12/11/2021

Mon intérêt pour l’astronomie s’est manifesté au cours de mon enfance, suite à un émerveillement intarissable et difficilement réprimable pour notre satellite naturel. En effet, l’un de mes premiers mots a été « Luna », formulé au cours d’un trajet en voiture quand mon regard a pris connaissance de cet astre suspendu parmi les étoiles.C’est au cours de mes trois années aux classes préparatoires scientifiques Les Chartreux à Lyon que j’ai pris profondément goût aux sciences théoriques. C’est pourquoi j’ai décidé de poursuivre ma formation en cursus universitaire par le biais du magistère de physique fondamentale de l’Université de Paris pour rejoindre la recherche. Mon parcours académique m’a permis de me spécialiser en astrophysique en souvenir de mon profond attachement pour l’infiniment grand dont les mécanismes restent encore nébuleux à notre intellect. J’achève donc mes années de Master à l’Observatoire de Paris – PSL afin d’acquérir une qualification scientifique de haut niveau en astronomie. Mes sujets de prédilections sont les ondes gravitationnelles et les trous noirs.Une passion qui me pousse depuis 2018, à m’investir dans plusieurs actions de médiation scientifique, dont en grande majorité la presse écrite. J’ai eu l’opportunité d’apprendre au sein des équipes de L’Astronomie et de Sciences et Avenir, ainsi que de pratiquer dans plusieurs journaux étudiants. Il me tient à cœur de contribuer à la diffusion des connaissances en décryptant les dernières découvertes et avancées pour les rapporter au plus grand nombre. Ainsi, je suis honorée de rejoindre la rédaction de Futura qui publie quotidiennement un contenu d’une riche qualité et rend les sciences aussi attrayantes qu’accessibles aux lecteurs.

Sciences

Astrophysique

Margaux Abello

personnalité

10/09/2021

Je suis né en 1998 à Toulouse, ville de l’aéronautique et de l’aérospatial français, où j’ai passé la majeure partie de ma scolarité. Passionné de sciences et plus particulièrement d’astronomie, je me suis lancé tardivement dans des écrits explicatifs et parfois techniques (H. Reeves, Kip S. Thorne, S. Hawking, Einstein…). J’ai alors débuté la pratique de l’observation du ciel nocturne tout en continuant d’apprendre sur ma passion. Peu de temps après mon arrivée en école de journalisme, j’ai réalisé un stage dans la rédaction de Ciel & Espace. Je me suis alors décidé à consacrer mon temps de travail à l’écriture d’articles scientifiques, principalement basés sur l’astronomie.

Sciences

Astronomie

Dorian De Schaepmeester

personnalité

03/06/2021

- 1998 : J'ai grandi dans un petit village à l'orée de la Forêt Noire, à Tübingen (né le 19.07.1988, Tübingen). Devant ma porte se trouvait la lisière de la forêt, que je visitais souvent après l'école. Je m'asseyais sur un tronc d'arbre coupé et regardais le jeu des ombres projetées par les lumières. - 2002 : Dans ma jeunesse, nous avons déménagé dans la grande ville de Stuttgart pour des raisons professionnelles. Les chemins forestiers solitaires et les lieux déserts ne m'étaient donc plus accessibles. Mes années d'école ont été marquées par des turbulences, dues au manque de relation avec la nature. Je passais la plupart de mon temps seul dans la cour de l'école, à observer les chiffres peints à la craie sur le sol où les enfants sautaient. Même si je ne me suis jamais vraiment intéressé aux mathématiques, les chiffres me fascinaient. Aujourd'hui, je suis toujours fasciné par les chiffres, les lignes ou les figures abstraites. Il n'était pas toujours facile pour moi de partager mes pensées avec mes camarades, car j'avais souvent l'impression de ne pas être compris ou j'avais peur d'être étiqueté comme « différent ». - 2007 : Après l'école, j'ai commencé un apprentissage pour devenir ingénieur mécatronique. Je suis ensuite devenu logisticien, ou plutôt conducteur de chariot, dans l'entreprise Porsche, où j'ai travaillé pendant quelques années. - 2010 : Quelle que soit ma profession, j'aimais regarder les grandes foules et les attractions comme les festivals. Cependant, être au milieu de l'action ne me convenait pas et me mettait mal à l'aise. Je voulais plutôt documenter ces observations et j'ai décidé de me procurer un appareil photo reflex. J'ai commencé à photographier les gens en mouvement dans la ville. Avec le temps, mon intérêt s'est détourné des grandes villes pour se porter vers la nature. En commençant par la forêt, les coupes et les arbres et enfin les montagnes. - 2011: C'est ainsi que j'ai réalisé mon destin de photographe. J'ai pu exploiter le potentiel que j'avais découvert en moi. Puis, après avoir fait l'expérience de la meilleure façon de photographier les étoiles la nuit, j'ai décidé que toute ma passion professionnelle serait la photographie. J'avais maintenant un long chemin à parcourir avec de nombreux obstacles. - 2015 -2021 : Je suis photographe indépendant, je peux transformer mes pensées et mes visions, dans lesquelles je m'étais perdu à l'adolescence, en un art avec la technologie que m'offre l'appareil photo. J'essaie toujours de représenter mes images de la manière la plus réaliste possible afin d'offrir aux spectateurs ma vision de la meilleure maière.

Sciences

Sciences

Delil Geyik

personnalité

28/05/2021

Michel Nostradamus était un astrologue, voyant et médecin français. Durant sa vie, il a fait de grandes prophéties, et certaines d’entre elles se sont réalisées. Avec les controverses sur la fin du monde en 2012, les études et les lectures sur Nostradamus ont pris de l’ampleur.Michel Nostradamus : jeunesse et étudesMichel de Nostredame, connu sous le nom de Nostradamus, est né à Saint Rémy-de-Provence, en France, le 14 décembre 1503. Il étudie la philosophie à Avignon et la médecine à l’université de Montpellier, dont il sort diplômé en 1529.Son père, James de Nostradamus, était un marchand de grains dont la famille s’était convertie du judaïsme au christianisme à la suite des persécutions liées à l’avènement de Louis XII. Sa mère, Reynière de Saint-Rémy, a eu plusieurs enfants, l’aîné étant Michel de Nostradamus, qui avait des connaissances en langues classiques, en astrologie et en occultisme grâce aux enseignements de ses grands-pères.Nostradamus a fait fortune en tant que médecin, exerçant sa profession avec courage, notamment lors des épidémies de son siècle, pendant lesquelles il a sauvé de nombreuses vies. Installé à Agen, Michel Nostradamus décide de quitter la ville après avoir perdu sa femme et ses deux enfants. Après une période obscure, ce n’est qu’en 1544 que nous avons des nouvelles de lui, alors remarié et exerçant la médecine à Salon-de-Provence.Comment Nostradamus a réalisé ses prophétiesVers 1547, Michel Nostradamus commence à faire des prédictions, grâce à des études astrologiques et à l’inspiration divine. Ses visions apparaissent principalement la nuit, lorsqu’il fixe le feu ou l’eau.Il fait une grande partie de ses prédictions en quatrains rimés. Les vers permettent les interprétations les plus variées, car ils rassemblent plusieurs langues, énigmes, anagrammes et épigrammes.Des siècles de NostradamusEn 1555, Michel Nostradamus publie un livre de prédictions intitulé « Les Prophéties », contenant un millier de prédictions. Réimprimé trois ans plus tard, il est dédié à Henri II.La reine Catherine de Médicis consulte alors Nostradamus, qui lui prédit la mort du roi Henri II. Voici comment il annonce la mort du roi : « Henri II a eu l’œil crevé dans un tournoi lorsque la lance d’un jeune capitaine a pénétré la visière de son casque d’or ». Lorsque la mort tragique du roi survient, la renommée du voyant se répand dans toute l’Europe, et beaucoup lui attribuent le don prophétique. De nombreuses prédictions de Nostradamus concernaient ce qui allait se passer dans l’humanité dans les années à venir, en langage métaphorique, et donc sujet à diverses interprétations par les spécialistes. De nombreuses prophéties de Nostradamus se sont confirmées avec le temps, comme celles qui annonçaient la Révolution française, les guerres mondiales, la montée en puissance d’Hitler, la bombe atomique, entre autres. Célèbres, les œuvres de Nostradamus étaient de plus en plus demandées par les nobles et les rois.AstrologueEn plus de prédire admirablement l’avenir, il existe des preuves que Michel Nostradamus connaissait la loi de la gravité avant Newton et les lois de Kepler avant Kepler. Il semble connaître l’existence des planètes Uranus et Neptune, qu’il appelle par les noms qu’elles recevront lorsqu’elles seront découvertes en 1781 et 1846, respectivement.DécèsEn 1566, malade de la goutte et d’une insuffisance cardiaque, il prédit sa propre mort. Lorsque son assistant lui souhaite bonne nuit le 1er juillet 1566, Michel Nostradamus répond : « Vous ne me trouverez pas vivant à l’aube ». Nostradamus a été retrouvé mort dans sa chambre le matin du 2 juillet 1566, dans la ville de Salon-de-Provence, en France.En 1781, les prédictions de Nostradamus sont condamnées par la Congrégation de l’Index de l’Église catholique.

Sciences

Astronomie

Michel Nostradamus

personnalité

26/05/2021

Né le 8 aout 1931 en Angleterre dans une famille anglaise exceptionnelle, son père était psychiatre et généticien et ses deux frères respectivement grand maître international aux échecs et sommité mondiale en physique statistique, le prix Nobel de physique 2020, Roger Penrose, s’est lui illustré dans le domaine des mathématiques et de la physique théorique liés à la théorie de la relativité générale.Il a commencé sa carrière de mathématicien dans les années 1950 avec une thèse en géométrie algébrique, liée aux mathématiques de la théorie de la relativité d’Einstein, passée à l’Université de Cambridge, là où Newton était professeur, et alors que ce domaine des mathématiques allait être révolutionné par le légendaire Alexandre Grothendieck.De la géométrie algébrique aux trous noirsMais au tout début des années 1960, il va s’intéresser à la relativité générale et à la cosmologie relativiste sous l’influence du physicien Dennis W. Sciama qui quelques temps plus tard sera le directeur de thèse de Stephen Hawking.Penrose va introduire des méthodes mathématiques originales issues de la géométrie algébrique et de la topologie différentielle pour éviter de longs calculs, parfois même impossibles, afin d’extraire facilement des équations de la théorie de la relativité générale leurs prédictions concernant la théorie relativiste des étoiles et de la cosmologie.En 1965, il va démontrer que ce qui sera appelé plus tard un trou noir par le génial physicien John Wheeler est une conséquence inévitable de la relativité générale appliquée à l’effondrement gravitationnel d’une étoile suffisamment massive et ayant épuisé son carburant nucléaire, confirmant les calculs déjà fait dans des cas idéalisés et donc peut-être douteux dans les années 1930 du père de la bombe atomique, Robert Oppenheimer, avec ses élèves.Roger Penrose parle de la relativité générale, des trous noirs et de sa théorie cosmologique. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © London Mathematical SocietyLe théorème découvert par Penrose implique également que le point final de l’effondrement d’une étoile en trou noir est une singularité de l’espace-temps qui s’y anéantie mais uniquement si l’on ne fait pas intervenir des aspects quantiques de la gravitation.Stephen Hawking va reprendre les idées et les méthodes de Penrose pour montrer que la théorie d’Einstein implique aussi une singularité initiale et un début de l’Univers dans le cadre de la théorie du Big Bang qui venait de devenir nettement plus crédible en 1965 avec la découverte du rayonnement fossile.Penrose va aussi introduire d’autres méthodes géométriques, en particulier ce qui sera appelé des diagrammes de Penrose-Carter, et qui vont permettre des découvertes importantes dans le domaine de la physique des trous noirs et de la cosmologie. Les calculs fait par Hawking pour découvrir son célèbre rayonnement quantique des trous noirs utilise d’ailleurs un tel diagramme.De la gravitation quantique à une théorie quantique de la conscienceDes années 1960 aux années 1970, Penrose va également développer des idées originales d’origine géométrique pour une théorie quantique de la physique en espace-temps courbe. Ses théories des « torseurs » et des réseaux de spins sont utilisé aujourd’hui pour explorer des théories quantiques de la gravitation.Les contributions et la créativité de Penrose ne s’arrêtent pas là. Dès les années 1950, il va influencer l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher qui va reprendre le désormais célèbre triangle de Penrose pour en faire les noms moins célèbres « Chute d'eau » et « Montée et Descente ». Son intérêt pour la géométrie et les puzzles va le conduire également à la découverte d’un nouveau type de pavages mathématiques du plan que l’on pensait impossible et qui va se trouver avoir des applications très concrètes des années plus tard avec la découverte des quasi-cristaux.Des travaux des mathématiciens, il résultait qu'un pavage périodique dans le plan avec des objets possédant une symétrie d'ordre 5, comme par exemple un pentagone, était une impossibilité. Jusqu'au milieu des années 1970 on pensait aussi que tout pavage du plan devait se réduire à un pavage périodique. Ce fut donc une surprise quand Roger Penrose trouva un contre-exemple. À l'origine, il ne s'agissait que de mathématiques récréatives mais ce qui est aujourd'hui connu comme le pavage du plan par des tuiles de Penrose permettait effectivement de réaliser un pavage non pas périodique mais quasi-périodique du plan avec des structures possédant une symétrie d'ordre 5. © Ianiv SchweberPenrose s’interroge depuis des années sur la physique de la conscience. Ayant également une conception platonicienne des mathématiques, il pense qu’on les découvre et que la conscience humaine n’est pas le résultat de l’exécution d’algorithmes sur un ordinateur, inspiré en cela notamment par les travaux du mythique logicien Kurt Gödel, lui aussi tenant d’un platonisme mathématique. Il pense également que la conscience repose sur des processus quantiques mais qu'une nouvelle mécanique quantique est nécessaire pour vraiment en rendre compte.Ces dernières années, Penrose a aussi proposé et défendu une nouvelle cosmologie, dite conforme et cyclique, en tant qu’alternative à la théorie de l’inflation dont il doute, doute qu’il étend d’ailleurs à la théorie des supercordes. Il pense que son modèle cosmologique est testable avec le rayonnement fossile notamment mais pour le moment, les preuves qu'il avance ne rencontre que du scepticisme.Roger Penrose nous parle de ses idées sur l'origine de la conscience et comment il en est venu à écrire un puis deux célèbres livres à ce sujet. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © Lex FridmanOn peut légitimement penser que Penrose est l’un des dignes successeurs de Newton et comme lui l’un des Géomètres de l’Univers et l’un des « bâtisseurs du ciel ».Roger Penrose a écris plusieurs livres dont certains sont incontournables, en voici quelques exemples.Les deux infinis et l'esprit humain À la découverte des lois de l'univers: La prodigieuse histoire des mathématiques et de la physiqueLes Cycles du temps: Une nouvelle vision de l'UniversThe Emperor's New Mind: Concerning Computers, Minds, and the Laws of Physics Une présentation par Roger Penrose et ses collègues de son modèle de cosmologie cyclique conforme (CCC). Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © skydivephil

Sciences

Théorie de la relativité générale

Roger Penrose

personnalité

16/04/2021

Intéressé depuis toujours par les sciences et en particulier l'astronomie, j'ai suivi un cursus scientifique qui m'a conduit à Grenoble-INP Phelma, école d'ingénieurs dont j'ai été diplômé en 2013 en Physique-NanoSciences, master « Astrophysique, plasmas, planètes » en collaboration avec l'université Joseph-Fourier. J'ai ensuite effectué un doctorat, obtenu en 2019, en astronomie-astrophysique à l'université de Genève (Observatoire de Genève), où je me suis en particulier intéressé à perfectionner la technique de détection des exoplanètes par vitesses radiales. Cette expérience a été pour moi l'occasion d'utiliser des télescopes et instruments parmi les plus pointus au monde dans leur domaine.Intéressé également par la vulgarisation scientifique et le partage des connaissances, j'ai été président du club d'astronomie de Grenoble-INP et j'ai participé comme rédacteur à plusieurs journaux étudiants. Je contribue depuis des années à la diffusion scientifique sur les médias sociaux, notamment de 2016 à 2019 pour le pôle de recherche national suisse PlanetS, et je continue de collaborer à une célèbre encyclopédie multilingue en ligne. C'est l'union de ces intérêts qui, aujourd'hui, me conduit à vous faire partager les dernières nouvelles du ciel et de son étude sur Futura.

Sciences

Astrophysique

Adrien Coffinet

personnalité

10/04/2020

Georges Lemaître est né le 17 juillet 1894 à Charleroi, en Belgique. Les mathématiques, la physique et la cosmologie sont les matières qu'il affectionne le plus au cours de ses brillantes études au collège des jésuites de Charleroi puis à l'Université Catholique de Louvain. 
Il est accepté en 1923 à l'université de Cambridge comme étudiant-chercheur, suite à la rédaction d'un mémoire sur La Physique d'Einstein. Il est ordonné prêtre la même année. Lemaître parviendra toujours à concilier ses aspirations scientifiques et religieuses. Pour lui le commencement de l'Univers et son explication physique et mathématique ne sont pas incompatibles avec l'idée philosophique de création de l'Univers. 
Travaillant aux côtés de l'astronome A. Eddington, Lemaître s'intéresse beaucoup à la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein. S'appuyant sur les travaux du savant russe A. Friedmann, Lemaître propose en 1927 le modèle d'un Univers en expansion. C'est une idée révolutionnaire pour l'époque : alors que tout le monde, Einstein compris, imagine un Univers statique, Lemaître le conçoit avec un commencement (une explosion initiale qui s'appellera bientôt le Big Bang), une évolution et peut-être une fin. En 1929 l'astronome E. Hubble confirmera les théories de Lemaître en découvrant par l'observation l'éloignement des galaxies au sein d'un Univers en expansion. 
G. Lemaître (à gauche) rencontra Einstein à plusieurs reprises. Crédit Royal Astronomical Society
A la même époque Lemaître émet une nouvelle hypothèse : dans sa théorie de l'atome primitif, destinée à expliquer le commencement de l'Univers, il soupçonne que les évènements qui se sont produits au moment de la naissance de l'Univers ont laissé une trace sous forme d'un rayonnement cosmique. Ce fond diffus cosmologique sera découvert fortuitement en 1965. 
A partir de l'entre deux guerres le cosmologiste belge obtient une reconnaissance internationale pour ses recherches. Il rencontre à plusieurs reprises Einstein et on l'invite dans les plus grandes universités. Amené à utiliser des machines à calculer, il en apprend la programmation. Il se spécialise également dans l'étude de la formation des nébuleuses. 
Atteint d'une leucémie, il meurt le 20 juin 1966. Quelques mois plus tôt, on lui avait annoncé la découverte du rayonnement fossile (par Penzias et Wilson) qu'il avait imaginé dans les années 30. Un cratère lunaire et un astéroïde portent son nom.
Avec A. Friedmann, G. Lemaître fut le premier à imaginer un Univers en expansion. Crédit Nasa/Hubble Heritage

Sciences

Univers

Georges Lemaître

personnalité

17/07/2019

L’astrophysicien Hubert Reeves est bien connu en France du fait de son succès remarquable en tant que vulgarisateur scientifique, notamment avec deux célèbres ouvrages qui ont établi sa réputation au cours des années 1980, à savoir Patience dans l’azur, en 1981, et Poussières d’étoiles, en 1984.
C’est aussi un habitué des plateaux de télévision : on a pu le voir en compagnie d’André Brahic. Hubert Reeves est par ailleurs, avec Jean-Pierre Luminet, un des principaux intervenants du projet multimédia Du Big Bang au Vivant.
C’est également un scientifique accompli, spécialiste de la nucléosynthèse stellaire et primordiale, à qui l’on doit des travaux importants sur l’origine des éléments légers. En analysant le contenu en hélium 3 du vent solaire à partir d’une expérience réalisée grâce à la mission Apollo, Hubert Reeves et le physicien suisse Johannes Geiss ont d’ailleurs, pour la première fois, donné une bonne estimation de l’abondance cosmologique du deutérium produit pendant le Big Bang. Cela a permis de conclure que la densité de matière était trop faible pour atteindre la densité critique associée à un univers clos.
Portrait documentaire d'Hubert Reeves, humaniste et écologiste engagé. Son combat : laisser aux générations futures une planète habitable. Les heures sont comptées, croit-il. Hubert Reeves nous rappelle ici les découvertes scientifiques qui font de nous les « enfants du cosmos » et, à ce titre, nous rendent responsables de la survie d'une terre promise, laquelle menace de devenir notre enfer… Hubert Reeves : conteur d'étoiles a été réalisé par Iolande Cadrin-Rossignol en 2002. © ONF
Hubert Reeves, l'astrophysicien
Hubert Reeves est né à Montréal le 13 juillet 1932. Certains préféreront donc dire qu’il est d’origine québécoise plutôt que canadienne. Ayant étudié la physique aux universités de Montréal (Licence) en 1953 puis à l'université McGill (Master) en 1955, notamment avec l’auteur d’un célèbre traité d’électromagnétisme, J. D. Jackson, il a ensuite décroché un doctorat en astrophysique nucléaire à l’université Cornell, aux États-Unis. Son directeur de thèse n’était autre que le fameux Edwin Salpeter. Il aura également l’occasion de collaborer là-bas avec le prix Nobel de physique Hans Bethe. Il rencontrera par la suite bien d’autres luminaires de la physique et de l’astrophysique théorique comme Richard Feynman, le grand Yakov Zel’dovich ainsi que Freeman Dyson, dont il se sent proche de par sa personnalité.
C’est ensuite en Europe que sa carrière va se poursuivre : tout d’abord à l’université Libre de Bruxelles, en 1964 (celle-là même où Brout et Englert développèrent, la même année, le fameux mécanisme de Brout-Englert-Higgs), puis en France, où il devint directeur de recherche au CNRS en 1965.
L'engagement écologique d'Hubert Reeves
Les préoccupations d'Hubert Reeves vont cependant bien au-delà du domaine scientifique puisqu’elles touchent à l’art, avec la musique, mais aussi à l’écologie. Il est ainsi membre de l’Institut québécois de la biodiversité (IQBIO) et président d’honneur (depuis mars 2015) de l’association Humanité et biodiversité (qui était la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage avant 2012, et dont il était auparavant président depuis 2001). En 2003, il publiera d’ailleurs Mal de Terre, un ouvrage faisant un bilan inquiétant de l'état de l'environnement terrestre.
Il s’est vu attribuer plusieurs doctorats honoris causa ainsi que de nombreux prix. Citons notamment :
le prix de la Fondation de France (1982) ;le prix de la Société française de physique (1985) ;le prix Blaise Pascal, de la ville de Clermont-Ferrand (1988) ;le Grand prix de la francophonie, décerné par l’Académie française (1989).
Il a eu quatre enfants d’un premier mariage : Gilles, Nicolas, Benoît et Evelyne. Sa seconde épouse est Camille Scoffier-Reeves.
Pour plus d'informations le concernant, rendez-vous sur son site.

Sciences

Univers

Hubert Reeves

personnalité

06/07/2016

Etudes et fonction :
- Math-Sup et Math-Spé- Formation d’ingénieur-physicien- Doctorat en astrophysique des particules- Habilitation à diriger des recherches en physique des trous noirs- Maitre de conférence puis Professeur des Universités au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie de GrenobleResponsabilités :
- Responsable du Master-2 de Physique Subatomique et Astroparticules- Membre du directoire du Centre de Physique Théorique de Grenoble- Membre du directoire du Laboratoire d’excellence ENIGMASS- Membre du conseil d’administration de l’Institut des Humanités de ParisDistinctions :
- Prix Bogoliubov de Physique Théorique- Prix Thibaud de Physique Subatomique- Médaille de l’Université Joseph Fourier- Membre de l’Institut Universitaire de France- Invité comme visiteur à l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques- Invité comme visiteur à l’Institute for Advanced Study de Princeton

Sciences

Astronomie

Aurélien Barrau

personnalité

01/09/2013

Chercheur, puis consultant dans les secteurs de l’environnement marin et de l’exploitation halieutique, Michel Girin possède une expérience internationale très vaste, intégrant des missions multiples qui l'ont conduit à visiter et connaître de nombreuses régions littorales de 60 pays d'Europe, Amérique, Afrique et Asie. Après 10 ans (1968-1978) de recherche en écologique marine et en aquaculture, il a dirigé pendant 11 ans (1978-1989) un bureau d’ingénierie aquacole, s’impliquant personnellement dans plus de 80 projets pour des clients privés et publics de multiples pays. Devenu adjoint au Directeur d’un bureau d’ingénieurs conseils de la filière pêche en 1989, il a progressivement développé une expérience propre dans l'expertise des dommages des pollutions accidentelles des eaux. Cette expérience l’a conduit à rejoindre à temps partiel le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) en 1992, puis à en prendre la Direction en 1995.
Il a travaillé fréquemment pour le compte de services de coopération bilatérale, d’organismes internationaux, de banques internationales de développement, souvent en position de responsable sectoriel ou de coordonnateur de projet. Il est intervenu régulièrement comme formateur, conseiller technique ou expert sur des dossiers de planification du développement de l’aquaculture et du commerce des produits de la mer, de lutte contre les pollutions accidentelles des eaux, de gestion de la réponse à de telles pollutions, d’évaluation de dommages, pour des investisseur privés, les autorités françaises, des autorités étrangères et des organisations internationales. 
- Education
• Docteur d'Etat és-Sciences, Océanographie Biologique, Paris (1978) – élevage de poissons marins.• Doctorat de spécialité ès-Sciences, Paris (1971) – écologie benthique.• Diplôme d'Etudes approfondies, Université de Paris 6 (1968).• Moniteur de plongée sous-marine CMAS*** (1969)
- Activités présentes
Michel Girin assure aujourd’hui des formations et des expertises dans le cadre de l’auto-entreprise qu’il a créée, Il écrit des ouvrages professionnels et des romans pour la jeunesse, ces derniers souvent liés à la mer et à l’environnement.
- Livres professionnels publiés
• Techniques d’élevage larvaire du bar, de la sole et du turbot, Michel Girin, rapp.scientifiques et techniques, CNEXO éd., 1979, 160 p.• L’aquaculture adulte, Michel Girin, 1991, Aquapresse, 221 p.• Marées noires et environnement, Catherine Bastien-Ventura, Michel Girin, Judith Raoul-Duval, 2005, Institut océanographique éd., 407 p.• Pollutions chimiques accidentelles du transport maritime, Michel Girin et Emina Mamaca, 2010, éditions Quae, 155 p.• Mieux combattre les marées noires, Michel Girin et Emina Mamaca, 2011, éditons Quae, 188 p.• Les poissons d’élevage sont-ils stressés ? 80 clés pour comprendre l’aquaculture, Michel Girin, 2012, éditions Quae, 137 p.


 - Expérience du domaine de l'antipollution
Fonctions occupées• Du 1/3/09 au 31/3/11 : Conseiller du Directeur du Cedre. En situation de retraite progressive : conseil, rédaction de propositons de service et gestion de projets d’intérêt stratégique• 1/3/95–1/3/08 : Directeur. Direction et animation de l’ensemble de l’activité du Cedre. Expertises et formations en stratégie de lutte antipollution et évaluation des dommages causés par les pollutions accidentelles des eaux. Etude de secteurs innovants susceptibles d’être intégrés dans la compétence du Cedre (identification et poursuite des pollueurs, réponse au problème des macro-déchets, évaluation des dommages écologiques). Communication et formation et dans les domaines de spécialité ci-dessus. • 1/10/92-28/2/95 : adjoint au Directeur, chargé du Développement Economique (mi-temps). Conception et mise en place d'une politique de diversification et de renforcement de l'activité des services. Développement des expertises de dommages liés à des pollutions marines accidentelles et formation à leur évaluation.
Publications récentes
- Mamaca, E., M. Girin, S. Le Floch, R. El Zir, 2009. Review of chemical spills at sea and lessons learnt. www.interspill.com white paper, appendix, 40 p.- Girin, M., 2009. Cedre, 1979-2009, trente années de lutte contre les pollutions accidentelles des eaux, 48 p. Cedre éd., Brest, France.- Girin, M., 2008. Avant propos (2 p.) de l’ouvrage « Amoco Cadiz, 1978-2008, mémoires vives », 158 p. Cedre éd., Brest, France, - Girin, M., 2006. La evaluacion cientifica y la gestion politica de los riesgos ambientales: el papel de los cientificos en la adopcion de decisiones en situaciones de crisis. In: Seguridad Maritima y Medio Ambiente. M. Garcia Perez and J. Sanz Larruga éd., Netbiblo, Spain, 234 p (pp.123-132). - Girin, M., 2006. El papel de los cientificos en la gestion operacional de las mareas negras. In: Estudios sobre el regimen juridico de los vertidos de buques en el medio marino, G.L. Meilan Gil y otros. Aranzadi éd., 693 p., pp. 129-136- 2006, Girin, M. Les dangers venus de la mer. Bretagnes, n°2, p. 46-51.- 2005, Girin, M. Todas la mareas negras se limpian. In : A catastrophe del Prestige, limpieza y restauracion del litoral norte peninsular, Madrid, Ministerio de medio ambiente, 300 pp (p.17-22).- 2005, Girin, M., A. Le Roux, C. Mailly, C. Rousseau, Le sauvetage et la restauration du vivant dans les marées noires. Bulletin de l’académie vétérinaire de France, T. 158, n° 3, p. 289-294.- 2004, Girin, M. European experience in response to potentially polluting shipwrecks. Marine Technology Society Journal, Vol. 38, n°3, p. 21-25
Conférences récentes
- 2011, Quimper, France. Mais où sont passées les ressources halieutiques ? Colloque “Les activités humaines menacent-elles la biodiversité ? », lycée agricole de Bréhoulou.- 2010, Almonte, Espagne. Environmental Damage and Social Impact generated by a major Accidental Pollution at Sea. Seminar of the Interreg Project Arcopol - 2009, Galway, Irlande. Principaux défis de la réponse aux pollutioons marines par produits chimiiques. Séminaire du projet de développement régional Arcopol.- 2009, La Corogne, Espagne. El papel de los científicosen una situación de crisis de contaminación marina accidental. Cours d’été du ministère de la justice, La Corogne, Espagne- 2008, Porto, Portugal. Outils de lutte contre la pollution marine. Séminaire du projet Interreg MARINE,- 2008, Paris, France. L’indemnisation des préjudices résultant d’un déversement d’hydrocarbures. Séminaire recherche du groupe Total- 2008, Marseille, France. Les collectivités territoriales dans l’assistance internationale en situation de catastrophe : l’exemple des marées noires. Première conférence internationale pour une approche territoriale du développement, Marseille- 2008, Brest, France. Assessment of the Ecological Prejudice : The National Point of View. Colloque international sur l’évaluation de l’impact des pollutions accidentelles sur le milieu marin benthique- 2008, Londres, Royaume-Uni. New Trends in Pollution Response in European Union Waters. Lloyds Maritime academy, Oil pollution 2008- 2008, Brest, France. Rôle et Responsabilités des conseillers techniques et des experts dans une pollution marine accidentelle. Formation CETMEF- 2007, Santander, Espagne. Les nouveaux outils et les perspectives de la recherche technologique. Colloque « Las regiones y la seguridad maritima ».- 2007, Porto, Portugal. Les défis de la sécurité maritime pour les régions de l’espace atlantique. Programme de coopération transnationale espace atlantique. 
Etudes, expertises et autres
- 2009-2011, France. Coordonnateur du projet VALDECO, financé par l’Agence nationale de la recherche, visant à proposer une méthodologie pratique de quantification et d’indemnisation du dommage environnemental d’une marée noire.- 2009, Europe. Participation au comité d’experts mobilisé dans le cadre de l’Agence européenne de la sécurité maritime pour proposer un guide des demandes d’indemnisation pour une marée noire à l’usage des autorités nationales- 2008-2009, International. Présidence du comité de programme de la conférence internationale Interspill (12-14 mai 2009, Marseille). Supervision de la sélection de 50 présidents de séance, 40 communications, 50 posters. Co-rédaction d’une analyse de 80 pollutions accidentelles par produits chimiques avec établissement des leçons de ces pollutions.- 2005-2007, Espace Atlantique. Coordonnateur pour le Cedre du projet Interreg EROCIPS, visant à échanger entre régions de l’espace Atlantique européen l’expérience acquise dans les pollutions de l’Erika et du Prestige, en vue de mieux compléter l’action de niveau national.- 2002-2005, France, Espagne. Direction et supervision de la mission de conseil opérationnel du Cedre auprès des autorités françaises chargées de la mise en œuvre des plans Polmar-mer et Polmar-terre dans la réponse à la pollution du pétrolier Prestige, avec une implication personnelle lourde dans l’activité du PC Polmar-mer et dans les relations avec les autorités et organismes scientifiques espagnols.- 2002, Italie. Participation au comité d’experts mobilisé par les autorités italiennes pour la mise en œuvre d’un budget de 18 millions d’Euros d’opérations de restauration environnementale du milieu marin suite à la pollution du pétrolier Haven dans le golfe de Gènes (1991).
International
Dans le cadre de la pollution pétrolière accidentelle et chimique du transport maritime, Michel Girin a travaillé depuis 1991 pour plusieurs clubs d'assurance mutuelle (Protection and Indemnity Clubs), pour l'International Tankers Oil Pollution Federation (ITOPF), pour la structure financière spécialisée de l’Organisation Maritime Internationale, les Fonds Internationaux d'Indemnisation des Pollutions Accidentelles par Hydrocarbures (FIPOLs) et pour la structure des Nations Unies chargée de l’indemnisation des dommages de la guerre du Golfe (United Nations Compensation Commission – UNCC).. Il est intervenu comme expert-conseil dans des négociations amiables d’indemnisation (France, Japon, Vénezuela, Espagne, Japon), dans des défenses de positions devant des tribunaux (Espagne, Vénezuela) et dans des comités de pilotage de programmes de restauration (France, Italie)


- Expérience des domaines de l'aquaculture et de l'environnement marin
Fonctions occupées• 1/02/89 - 28/2/95 : COFREPECHE (Brest, France), Secrétaire Général (à mi-temps après le 1/10/92).Etudes de développement littoral et portuaire (pêche et aquaculture), études de marché, expertises de dommages aux activités halieutiques, création et gestion d'une antenne de l'entreprise à Brest (7 personnes).• 1/5/1978 - 31/1/1989 : FRANCE-AQUACULTURE (Brest, France), Directeur Etudes et Interventions puis Directeur du Développement.Création et gestion d'un bureau d'études techniques de l'entreprise à Brest (12 personnes), réalisation et coordination de nombreuses études de faisabilité, études d'ingénierie (avec dossiers d'appels d'offres), réalisations (contrôle et surveillance des marchés, travaux et fournitures) d'exploitations aquacoles, dans plus de 40 pays ; direction de plans régionaux de développement de l'aquaculture littorale.• 15/8/1970 - 1/5/1978 : CNEXO (Brest, France). Chercheur et responsable d'unité en aquaculture (techniques de reproduction et d’élevage larvaire de poissons marins). Travaux sur le bar, le turbot, la sole et le rouget-barbet. Obtention des premières métamorphoses en élevage de larves de turbot• 1/9/1968 - 15/8/1970 : CNEXO (Banyuls-sur-Mer, France).Chercheur en écologie marine (salissures biologiques en milieu benthique).
International 
Les fonctions ci-dessus ont conduit Michel Girin à une expérience pratique exceptionnelle de la reproduction en captivité et de l’élevage larvaire des poissons marins. Il s’y est ajouté au fil du tems une connaissance particulièrement approfondie de l’aquaculture dans le bassin méditerranéen où Michel Girin a réalisé de multiples missions d'étude (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Syrie, Turquie, Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Malte). En Afrique tropicale, il a réalisé des missions au Sénégal, en Gambie, au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Gabon. Dans l’Océan Indien, ont été concernés l’Ile Maurice, La Réunion, l’Inde, le Sri Lanka. Au Moyen Orient, on citera Israël, le Koweït, l’Arabie Saoudite et l’Iran. En Extrême Orient, ce sont la Malaisie, l’Indonésie, le Viet-Nam, les Philippines, la Chine, la Corée et le Japon. S’y ajoutent dans le Pacifique, Tahiti et les Iles Fidji, en Amérique les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la Colombie, l’Equateur, le Vénézuéla et diverses îles des Caraïbes. La liste comprend enfin l’ensemble des pays de l’Union Européenne et quelques pays limitrophes. 

Outre un grand nombre de clients privés, Michel Girin a travaillé dans ses missions de consultance pour les ministères français des affaires étrangères et de la coopération ainsi que leurs agences spécialisées (ACTIM, PROPARCO), pour différents gouvernements, et pour les principales organisations et banques de développement internationales : Commission des Communautés Européennes, Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Organisation pour l’Agriculture et l’Alimentation (FA0), Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Banque Asiatique de Développement, Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE).

Planète

Zoologie

Michel Girin

personnalité

30/04/2013

Je suis né en 1980 à Paris, à l’ombre de l’Observatoire de Paris. Après des études dans différents établissement Parisien, j’ai intégré l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. 
J’ai débuté ma carrière en Astrophysique, et plus particulièrement en Physique Solaire, par une thèse portant sur l’apparition du champ magnétique dans l’atmosphère du Soleil, défendue en 2006. Je suis ensuite parti aux Etats-Unis pour travailler conjointement dans trois établissements de la région de Washington DC : l’Université George Masson à Fairfax, Virginie ; Le laboratoire de la Navy, le Naval Research Laboratory à Washington DC ; le NASA Goddard Space Flight Center à Greenbelt, Maryland.
 Dans ces établissement j’ai poursuivit des travaux portant sur l’origine de l’activité solaire et les mécanismes de déclenchement des éruptions solaires. En 2009, J’ai été recruté par le CNRS en tant que Chargé de Recherche au sein du LESIA (Laboratoire d’Etudes Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique), laboratoire faisant parti de l’Observatoire de Paris et rattaché aussi aux Univesités Pierre et Marie Curie et Denis Diderot à Paris. 
Au sein du groupe de physique solaire du LESIA, je poursuis mes études théoriques de l’activité solaire et participe au développement scientifique de la prochaine mission spatiale européenne d’observation du soleil et de son environnement : Solar Orbiter.

Sciences

Astronomie

Etienne Pariat

personnalité

31/03/2013

Charles Rydel a mené une carrière d’ingénieur en électronique analogique dans l’automobile au cours de laquelle il a toujours travaillé en R&D. Il a déposé une trentaine de brevets dans des domaines innovants tel que la radio fréquence, la conversion d’énergie, la détection des faibles signaux, l’optique. Il a créé, chez un grand équipementier automobile en tant que chef de service, un groupe de développement de circuits intégrés à la demande (ASIC) et a occupé la position de Senior Expert. Il a aussi contribué au partage des connaissances, des savoirs faire et à la méthodologie de conception et de développement.
Il est l’auteur de divers articles tant concernant des applications de l’électronique analogique comme le filtrage que dans le domaine de l’optique astronomique et pour ces derniers, publiés dans la revue de la SAF «L’astronomie » . Il a en outre participé et a dirigé l’édition d’un ouvrage : « Conception et construction des télescopes et astrographes amateurs » publié chez de Boeck. 
Charles Rydel est désormais retraité et consacre une partie de son temps à la formalisation du savoir faire dans le domaine de l’astronomie d’amateur et plus particulièrement la conception et la construction des instruments. Il est membre de la Société Astronomique de France qui lui a remis le prix Georges Bidault de l’Isle en 2008 pour l’introduction de l’interféromètre de Bath et de l’outil segmenté en céramique dans la communauté amateur. Il a été Président de la Commission des Instruments de la SAF.

Sciences

Astronomie

Charles Rydel

personnalité

08/03/2013

Ingénieur en électricité et inventeur américain, Peter Cooper Hewitt est né le 5 mai 1861 à New York. Fils du maire Abram Hewitt et petit-fils de l'industriel Peter Cooper, Hewitt bénéficie d'une éducation supérieure, à l'institut de technologie Stevens et à l'école des mines de l'université de Columbia.
Peter Cooper Hewitt invente la lampe à vapeur de mercure
Il invente la première lampe à vapeur de mercure en 1901, et la perfectionne en 1903 en améliorant les couleurs, qu'il arrive à rendre plus intenses. Cette nouvelle version rencontre un succès important par son usage industriel. La lampe à vapeur de mercure fonctionne sur le principe des lampes à décharge. Deux électrodes situées aux extrémités de la lampe créent une différence de potentiel qui ionise les molécules de mercure. Les électrons et les ions libérés traversent l'ampoule et émettent des photons qui, lorsqu'ils s'entrechoquent, créent de la lumière. L'invention d'Hewitt est plus efficace que les lampes à incandescence, mais sa lumière bleu-vert limite son application à des domaines où la couleur n'est pas problématique, comme la photographie.
Les autres inventions de Peter Hewitt
Peter Hewitt développe en 1902 la première diode à vapeur de mercure qui permet de transformer le courant alternatif en un courant continu. L'invention sera notamment utilisée dans les chemins de fer électriques, l'industrie, et le courant continu à haut-voltage. Il met au point et teste en 1907 un prototype d'hydroptère, un bateau dont la coque peut se détacher de la surface de l'eau. En 1916, associé à Elmer Sperry, Hewitt participe à l'élaboration de l'avion automatique Hewitt-Sperry, précurseur des missiles de croisières.
Marié à Lucy Bond Work, il est le beau frère de l'arrière-grand mère de la princesse de Galles, Diana. Peter Hewitt meurt le 25 août 1921.

Sciences

La chimie

Peter Cooper Hewitt

personnalité

16/08/2012

Né le 27 février 1897, fils de chirurgien, Bernard Lyot se passionne pour l'astronomie en 1914. Après un diplôme d'ingénieur obtenu à l'école supérieure d'Électricité, il travaille de 1918 à 1929 à l'école Polytechnique en tant qu'assistant d'Alfred Pérot. Il travaille aussi à l'observatoire de Meudon à partir de 1920. En 1923, il met au point le polarimètre photoélectrique qui permet de déterminer l'angle d'activité optique d'une lumière polarisée traversant un échantillon de matériel. Sa thèse de doctorat, présentée en 1929, porte sur la réflexion de la lumière par la surface des planètes et sa polarisation.
Bernard Lyot, père du coronographe
Bernard Lyot est nommé astronome de l'Observatoire en 1930. Au cours de cette décennie, il s'emploie à perfectionner le coronographe, qu'il a inventé afin de pouvoir observer la couronne solaire sans devoir attendre une éclipse. Le coronographe reproduit les éclipses totales à l'aide d'un masque opaque afin d'étudier la couronne sans que la photosphère ne gêne l'observation. En prenant en compte de manière extrêmement précise les phénomènes de réflexion et de diffraction, Lyot a pu mettre au point un diaphragme portant son nom, qui sépare la lumière de la couronne de celle diffractée par l'objectif principal. Lyot réalise en 1933 un filtre polarisant permettant d'étudier la structure de la basse atmosphère du Soleil en isolant les raies de son spectre.
En 1938, il présente un film des protubérances solaires à l'Union astronomique internationale, et est élu l'année suivante à l'Académie des sciences. Astronome en chef de l'observatoire de Meudon depuis 1943, Lyot reçoit la médaille Bruce en 1947. 
Victime d'une crise cardiaque au retour d'une expédition au Soudan pour observer une éclipse du Soleil, Bernard Lyot décède le 2 avril 1952, au Caire.

Sciences

Astronomie

Bernard Lyot

personnalité

14/08/2012

Cornelius Jacobszoon Drebbel naît à Alkmaar, en Hollande, en 1572. Après avoir effectué ses premières années à l'école latine d'Alkmaar, il entre à l'académie de Haarlem, où il suit les enseignements d'Hendrick Goltzius, Karel van Mander et Cornelius Corneliszoon, tous trois étant d'éminents humanistes. Après s'être marié à la sœur d'Hendrick Goltzius, Drebbel construit une fontaine pour la ville de Middelburg, où il rencontre Hans Lippershey et Zacharias Jansen, qui l'initient à la fabrication d'optiques. Il s'installe en Angleterre en 1604 puis reste pendant 2 ans à la cour de l'empereur Rudolf II, à Prague, avant de revenir à Londres.
Cornelius Jacobszoon Drebbel, père du sous-marin
En 1620, il travaille pour la marine royale britannique et met au point plusieurs sous-marins qu'il exposera au roi Jacques Ier lors de voyages sous la Tamise. 
On attribue à Drebbel de nombreuses autres inventions, telles que le fulminate de mercure, un incubateur pour poulets équipé d'un thermostat au mercure mais aussi le thermomètre à air portant son nom et un procédé de teinture de la laine en rouge. En 1621, Drebbel fabriqua un microscope à deux lentilles convexes, mais cette invention est sujette à controverse puisque certains l'attribuent à un italien nommé Fontana en 1618, voire à Hans et Zacharias Jansen en 1595. D'autre part, on dit que Drebbel aurait mis au point un système de climatisation pour refroidir l'air de Westminster Hall, lors de la canicule de 1620. L'inventeur a écrit deux ouvrages, parus en 1621, ayant pour titre Traités de la nature des éléments et de la quintessence. 
Il meurt le 7 novembre 1633 dans la pauvreté. Ce sont ses travaux sur les sous-marins qui ont rendu Cornelius Drebbel particulièrement célèbre puisque ses expériences ont été fructueuses. Les sous-marins ont été développés au fil des siècles, devenant de plus en plus manœuvrables et autonomes.

Sciences

Physique

Cornelius Drebbel

personnalité

11/08/2012

Gustaf Erik Pasch est né le 3 septembre 1788 à Norrköping, en Suède. Il est le fils d'un charpentier. En 1806, il intègre l'université d'Uppsala et en ressort en 1821 avec un diplôme de chimie. Il était l'élève de Jöns Jacob Berzelius, éminent professeur de chimie, père de la notation chimique moderne. Celui-ci avait souligné la dangerosité du phosphore blanc des allumettes et pensait qu'il était possible de le remplacer par du phosphore rouge. Plus tard, Pasch devient professeur de chimie à l'Institut Karolinska de Stockholm. En 1827, il est élu membre de l'Académie royale suédoise des sciences.
Gustaf Erik Pasch, père des allumettes suédoises
En 1844, Gustaf Erik Pasch reprend l'idée de son ancien professeur de remplacer le phosphore blanc des allumettes par du phosphore rouge, mais il améliore cette technique en créant un système permettant de frotter la tête de l'allumette contre une surface de grattage enduite de ce même phosphore rouge. Il obtient un brevet pour ce nouveau type d'allumette, qu'on appelle aujourd'hui « allumette de sûreté » ou « allumette suédoise » et commence à les faire fabriquer au sein de l'usine chimique J.-S Bagge & Compagnie, à Stockholm. Finalement, cette entreprise se révèle être un échec : le prix des allumettes à la sortie de l'usine est extrêmement élevé en raison du tarif prohibitif du phosphore rouge. D'autre part, le système de grattage n'est pas satisfaisant. La production s'arrête peu après.
Les autres inventions de Pasch
Gustaf Erik Pasch meurt le 6 septembre 1862, sans avoir pu tirer profit de son invention. Pourtant, en 1860, John Edvar Lundström et son frère Carl Frans améliorent l'allumette de sûreté et la rendent populaire. Même si Gustaf Erik Pasch est célèbre pour avoir inventé l'allumette de sûreté, il a également participé à la mise au point d'un béton imperméable, de l'élevage de vers à soie ou encore de la fabrication de billets de banque.

Sciences

La chimie

Gustaf Erik Pasch

personnalité

10/08/2012

Adolf Eugen Fick, fils de Ludwig Fick, professeur d'anatomie et neveu du physiologiste Adolf Fick, naît à Marburg en Allemagne en 1852. Ce jeune homme se porte volontaire pour le service militaire à l'occasion de la guerre franco-prussienne, puis étudie la médecine, et plus particulièrement l'ophtalmologie. Il obtient son doctorat en 1875.
Atteint de tuberculose, après avoir échoué à obtenir un poste à l'université de Cordoba en Argentine, il émigre en Afrique du Sud, notamment pour son climat. Enregistré en tant que médecin, chirurgien et obstétricien à son arrivée, il s'installe à Richmond et y ouvre un cabinet de médecine générale.
Les travaux d'Adolf Eugen Fick sur la lentille de contact
En 1886, il retourne en Allemagne où il se marie avec Marie Wislicenus. Le couple s'installe à Zurich où Adolf Eugen Fick s'établit en tant qu'ophtalmologiste. Il entamera alors ses recherches sur les lentilles de contact, qu'il publiera en mars 1888.
C'est à partir de verre soufflé qu'Adolf Eugen Fick développe ses lentilles de contact. Ces dernières, d'un diamètre de 19, 20 ou 21 mm ont été testées sur des lapins, pendant 6 à 8 heures, ainsi que sur les yeux de cadavres. Il passa ensuite à la vitesse supérieure en les essayant lui-même pendant des périodes de 2 heures et en mettant à contribution ses collègues de la clinique ophtalmologique de Zurich.
Si les lentilles d'Adolf Eugen Fick étaient lourdes, inconfortables, et avaient le défaut de couvrir la presque totalité de l'œil, ses travaux étaient visionnaires puisque les lentilles, bien que perfectionnées, existent encore aujourd'hui. Il a par ailleurs permis de grandes avancées en ophtalmologie.

Santé

Médecine

Adolf Eugen Fick

personnalité

22/07/2012

Zacharias Janssen est né à La Haye en 1588 et est probablement mort à Amsterdam en 1631. Son père fabricant d'optique meurt alors qu'il n'a que 4 ans et c'est sa mère qui lui apprendra son métier. 
Sous couvert de fabrication d'optique, c'est en réalité à toutes sortes d'activités illégales que s'adonne Zacharias Janssen, et notamment la contrefaçon. Il fera l'objet de plusieurs condamnations par les autorités espagnoles, occupant alors la Hollande. L'une d'elles, une condamnation à mort, sera commuée en peine de prison. À sa sortie, en 1624, son atelier fait faillite.
Zacharias Janssen, père du microscope ?
On attribue à Zacharias Janssen la paternité du microscope. Il semble en réalité que ce dernier n'en ait jamais revendiqué l'invention, mais que ce sont des proches qui, à sa mort, ont souhaité voir son œuvre reconnue. Quoi qu'il en soit, même si la combinaison d'une lentille concave et d'une lentille convexe pour augmenter la taille d'une image a été mentionnée en 1538 par Girolamo Fracastor, il reste possible qu'un Hollandais comme Zacharias Janssen ait élaboré un modèle fonctionnel, la Hollande étant la meilleure de son époque dans la fabrication de lentilles.
Que Zacharias Janssen ait ou non inventé le microscope, son nom reste attaché à cet outil optique qui, encore utilisé aujourd'hui, a conduit la science à faire d'énormes avancées.

Sciences

Physique

Zacharias Janssen

personnalité

19/07/2012

Conseiller Scientifique au Commissariat à l’Énergie Atomique.
1 - Carrière professionnelle
Consacrée pour l’essentiel au développement de l’astronomie gamma spatiale :• De 1970 à 1981, responsable scientifique pour la France à la mission d’astronomie gamma COS-B de l’Agence Spatiale Européenne.• De 1982 à 1998, co-directeur scientifique du télescope français à rayons gamma SIGMA monté à bord du satellite russe GRANAT.• De 1994 à 2010, superviseur scientifique de la mission INTEGRAL, le laboratoire international d’astronomie gamma de l'Agence Spatiale Européenne.• Depuis 2005, directeur scientifique pour la France de la mission sino-française SVOM dédiée à l’observation des sursauts gamma, les explosions cosmiques les plus violentes de l’Univers.
2 - Travaux scientifiques
Plus de 400 publications scientifiques dans les domaines suivants :• Les relations entre le gaz interstellaire, le champ magnétique et le rayonnement cosmique dans la Galaxie et la structure spirale de la Galaxie.• La production de rayonnement gamma de haute énergie dans le milieu interstellaire par diffusion Compton et par freinage d’électrons de haute énergie.• La structure du milieu interstellaire local telle que tracée par le rayonnement gamma.• L’identification de la source de rayon gamma de haute énergie Geminga.• Les sources de rayons gamma induites par des trous noirs stellaires accrétants.• Les sources de positons dans les régions centrales de la Galaxie.• Les sources des sursauts gamma et plus généralement les sources extrêmes de l’Univers.
3 - Bibliographie
• Astronomie gamma spatiale, (avec P. Laurent), Gordon and Breach Science Publishers, 1998.• L'homme qui courait après son étoile, Odile Jacob, 1998.• Spin, roman noir de la matière (avec M. Cassé), Odile Jacob, 2006.• Explosions cosmiques, Ellipses, 2007.• Le roman des rayons cosmiques (avec J.-L. Robert-Esil), Ellipses, 2009.• Oh, l’Univers (avec J.-L. Robert-Esil), Dunod, 2009.• Passeport pour les deux infinis (directeur d’ouvrages), Dunod, 2010.• Le Beau Livre de l’Univers (avec J.-L. Robert-Esil), Dunod, 2011.
4 - Distinctions
• Médaille de bronze du Centre National d’Études Spatiales, 1980.• Ordre National du Mérite : Chevalier, 1992.• Prix Scientifique CEA, 1994.• Prix de la Communication de la Direction des Sciences de la Matière du CEA, 1998.• Massey Award 2002, décerné par la Royal Society et le Committee for Space Research.• Prix Le Goût des Sciences 2009, décerné par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour l’ouvrage « Oh, l’Univers ».

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Astronomie

Jacques Paul

personnalité

31/01/2012

André Brahic est un astrophysicien né en 1942 à Paris et décédé en 2016 dans la même ville. Il est bien connu pour avoir découvert les anneaux de Neptune en 1984, dont les noms sont, du centre vers l'extérieur : Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams. Le dernier anneau Adams se décompose en quatre arcs.
André Brahic et la découverte des anneaux de Neptune
Seuls trois arcs furent découverts au départ dont les noms trouvés par André Brahic font référence à la devise nationale française : « Liberté », « Égalité », « Fraternité ». Plus tard un quatrième arc fut découvert par une de ses collaboratrices, Cécile Ferrari. Il a été baptisé « Courage », commençant par un C comme Cécile.
Les arcs de matière confinée gravitationnellement de Neptune découverts en 1984 sur Terre par André Brahic à l'occasion d'une occultation d'étoile et observés ici par Voyager. © Nasa, JPL
On le connaît aussi pour sa participation aux missions Voyager et Cassini.
C’était l’un des plus grands experts mondiaux de la formation du Système solaire qui a été astrophysicien au CEA, professeur à l'université de Paris VII et directeur du laboratoire Gamma-gravitation. Il a été fortement influencé par le père de l’astrophysique française Évry Schatzman. Il se considère néanmoins comme un élève de Michel Hénon. On lui doit des travaux sur la théorie du chaos, la dynamique des galaxies, les anneaux planétaires mais aussi les supernovae. En 1990, l'astéroïde (3488) Brahic a été baptisé en son honneur.
Dans cette vidéo, André Brahic fait clairement partager la conviction de bien des grands esprits scientifiques au cours des siècles. La science est la plus grande aventure jamais entreprise par l’humanité et, avec la pensée rationnelle qui l’accompagne, elle devrait être une des composantes majeures de la vie et de la société. © YouTube
Conférence d'André Brahic sur les anneaux de Saturne
Grand ami de Carl Sagan, il a participé avec lui à l'exploration du Système solaire par les sondes spatiales Voyager. Il a d’ailleurs a reçu le prix Carl-Sagan 2000 aux États-Unis ainsi que le prix Jean-Perrin 2006 de popularisation scientifique (ce dernier, remis par la société française de physique, est destiné à récompenser un effort particulièrement réussi dans le domaine de la vulgarisation scientifique).



Une conférence sur les anneaux de Saturne à l'École normale supérieure par André Brahic. © Les Ernest, Dailymotion

Longtemps membre de l’équipe d’imagerie de la sonde Cassini, il n’envisageait pas de prendre sa retraite, pour pouvoir continuer l’exploration de Saturne et ses lunes. En effet il s'est notamment intéressé aux anneaux des planètes géantes et élabora l'un des principaux modèles concernant les anneaux de Saturne que Cassini va continuer d’étudier au moins jusqu’en 2019. André Brahic devait même être membre de la communauté Cassini jusqu'à 2021 mais un cancer l'a emporté en mai 2016.

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Astronomie

André Brahic

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28/07/2011

Entrée en 1895 au Harvard College Observatory, l’astronome américaine Henrietta Swan Leavitt (fille d’un ministre, née le 4 juillet 1868 à Lancaster, dans le Massachusetts), devenue sourde après une maladie, se fait remarquer au sein de l’équipe de Charles Pickering. Les femmes sont alors interdites de télescopes et c’est au service de photométrie qu’elle montre ses qualités, un service entièrement féminin – on appelle ces femmes des calculatrices. Travaillant sur les étoiles variables (dont la luminosité varie plus ou moins régulièrement), Henrietta Leavitt en découvrira des milliers.Entre 1908 et 1912, elle découvre dans les nuages de Magellan (structures éloignées) que certaines variables sont très régulières – ce sont les céphéides – et que plus elles sont lumineuses (en moyenne puisqu’il s’agit de variables) et plus leur période est longue (plus leur rythme est lent). Elle comprend qu’il suffirait d’évaluer la luminosité réelle (« absolue ») d’une ou plusieurs céphéides proches dont on aurait pu mesurer la distance pour obtenir une relation période-luminosité faisant des céphéides des « chandelles standards » : en mesurant sa période, on aurait sa luminosité absolue et donc sa distance. Elle n’obtient pas l’autorisation d’effectuer cette calibration. C’est un astronome hollandais, Ejnar Hertzprung, qui la réalisera.Grâce à cette relation période-luminosité, les astronomes mesureront les distances des amas globulaires, déterminant la forme de notre galaxie et Edwin Hubble estimera la distance – énorme – de la nébuleuse d’Andromède, établissant la notion de galaxie. En 1924, un membre de l’académie des sciences de Suède propose Henrietta Leavitt pour le prix Nobel de physique, avant d’apprendre que la discrète astronome est décédée d’un cancer en 1921.Son nom a été donné à un astéroïde (le numéro 5383) et à un cratère de la Lune, situé sur la face cachée.

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Astronomie

Henrietta Leavitt

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10/03/2011

Née le 16 mars 1750 à Hanovre, Caroline Herschel s’installe en Angleterre avec son frère William, son aîné de douze ans. William Herschel, astronome amateur, découvre une planète que l’on appellera bientôt Uranus. Cette découverte fera de William Herschel un astronome professionnel au service du roi George III.
Caroline assiste de plus en plus souvent son frère et cette musicienne (qui fut enseignante et chanteuse), au fil des années, découvre sept comètes. Elle a notamment repéré, en 1795, celle dite de Encke, observée une première fois (en 1786) par le Français Pierre Méchain. Devant l’importance de ses contributions, le roi la nomme aux côtés de son frère et Caroline Herschel devient ainsi la première femme astronome professionnelle de l’Histoire.
Elle effectuera de nombreuses observations et recevra plusieurs récompenses, dont la médaille d’or de la Royal Astronomical Society.

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Astronomie

Caroline Herschel

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09/03/2011

Je suis né le 30 décembre 1979, à Rennes.
- 1997-1999 : 2 ans de classes préparatoires au lycée Gay Lussac de Limoges.- 1999-2002 : 3 ans à Supaero, école d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique et l’espace, située à Toulouse. - 2002 : J’obtiens un DEA en planétologie, en parallèle du diplôme Supaero.- 2002-2005 : 3 ans de thèse au CESR, laboratoire toulousain rattaché à l’Université Paul Sabatier et à l’Observatoire Midi-Pyrénées. J’y développe un modèle de la haute atmosphère martienne, notamment en vue d’étudier les mécanismes d’échappement de l’eau qui se sont produits dans l’histoire de Mars. J’enseigne parallèlement à l’Université Paul Sabatier de Toulouse.- 2005 : J’obtiens l’agrégation de physique, en parallèle du doctorat.
-- 2005-2006 : Enseignement en classes préparatoires à Tarbes (lycées Jean Dupuy et Théophile Gauthier).-- 2006-2010 : Enseignement en classes préparatoires à Nice (lycée Les Eucalyptus).
Ce parcours m’a permis de découvrir des approches très diversifiées : trois ans dans le monde des ingénieurs, trois ans dans le monde de la recherche, et six ans depuis lors dans le monde de l’enseignement.

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Astronomie

Vincent Boqueho

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16/01/2011

J'ai eu la chance de grandir en Bourgogne sous un ciel rempli d'étoiles. Très tôt, je me suis intéressée à l'astronomie, ce qui n'aurait sans doute pas été le cas si je n'avais vu que des lampadaires en levant les yeux, comme c'est malheureusement le cas de beaucoup d'enfants aujourd'hui. 
Après le bac, attirée par le secteur aérospatial, j'ai opté pour les classes préparatoires, puis une école d'ingénieur généraliste l'ENSIAME à Valenciennes. Cela m'a donné l'occasion de partir en stage à la DLR en Allemagne où l'on teste les moteurs d'Ariane ; et en 1995, à la station de radioastronomie de Nançay, où je suis restée pour un job d'été consistant à contrôler le radiotélescope. J'y ai croisé Jean Heidmann dont j'avais lu tous les ouvrages sur SETI. J'ai aussi rencontré François Biraud, dont les connaissances scientifiques et techniques m'impressionnaient. Nous avons discuté des recherches qu'il a mené à Nançay en 1992 avec Jill Tarter. 
Je publiai à l'époque un fanzine, « le bulletin de la Cabine Télescope » où il était souvent question de SETI. Il y avait une centaine d'abonnés, et à l'occasion d'un jeu de création de messages codés, j'ai contacté la SETI League. Je travaillais alors en tant qu'ingénieur au Centre de Calcul de l'IN2P3. La représentante en France de l'association terminait un post-doctorat au CEA. Ensemble, nous avons mis en place l'un des premiers sites web francophones consacré à SETI, puis elle est rentrée en Ecosse en me demandant de représenter l'association à laquelle j'avais adhéré quelques mois plus tôt. 
Le logiciel SETI@HOME est sorti en mai 1999. Son succès immédiat a surpris tout le monde, aussi bien la petite équipe d'informaticiens de l'université de Berkeley que mes collègues qui effectuaient à l'époque des recherches sur les grilles de calcul. Je gérais une liste de discussion sur SETI qui a vu son nombre d'abonnés augmenter rapidement. En revanche, les discussions tournaient souvent autour d'une espèce de compétition. J'ai eu un pic, est-ce que c'est un signal ? Qui a une valeur plus grande que la mienne ? Il y avait une véritable course au CPU, chacun voulant montrer la puissance de son PC. Ceux du laboratoire LORIA étaient relativement bien placés au niveau international. 
Le décès de Jean Heidmann en 2001 marqua un coup d'arrêt de l'implication de France dans les projets SETI. Je fus invitée à une réunion du « SETI Permanent Study Group » de l'Académie Astronautique Internationale (IAA) à Toulouse. Assise autour de la même table que les américains Roger Malina, Seth Shostak ou Paul Shuch, le canadien Allen Tough, l'australienne Carol Oliver ou l'italien Claudio Maccone, je compris à quel point le rôle de Jean Heidmann était important au niveau international, en particulier pour faire la liaison entre SETI et l'IAA. Jusqu'à présent, toutes mes activités liées à SETI s'étaient déroulées dans un cadre purement associatif ; au détriment sans doute des lectures de romans de science-fiction et des soirées d'observation astronomique. Si je pouvais apporter une aide ponctuelle, je n'avais ni le bagage, ni la stature pour jouer dans la cour des grands. 
J'ai obtenu un poste d'ingénieur d'étude au CNRS l'année suivante. Travaillant en région parisienne, j'ai rencontré les membres du groupe de recherche en exobiologie. A une époque où chaque jour on découvre de nouvelles exo-planètes, en particulier grâce aux missions passionnantes comme Corot, il est intéressant de réfléchir aux nouvelles perspectives que cela apportait à SETI et aux possibilités de relancer une telle recherche en France. J'ai modestement participé à l'organisation du congrès qui s'est déroulé à l'UNESCO en 2008, en particulier pour les évènements grand-public. Ce fut extraordinaire de voir plus d'une centaine de scientifiques du monde entier échanger des idées dans un lieu aussi prestigieux.

Sciences

Astronautique

Elisabeth Piotelat

personnalité

07/11/2010

J’ai grandi dans un petit village de Drôme Provençale. Ayant passé une grande partie de mon enfance dans les collines, j’ai pris gout à l’observation de la nature. Apres des études secondaires à Nyons et Aix-en-Provence, je suis monté à Paris pour étudier à Telecom Paris.
N’ayant aucune envie d’être ingénieur, mais ayant quelques dispositions pour la physique et les mathématiques, je suis parti en 3 ème année à l’Imperial College de Londres pour me spécialiser en Physique Théorique. Suivirent un DEA de physique théorique à Luminy (Marseille) et une agrégation de mathématiques, puis un retour en banlieue parisienne à Saclay au sein de l’Institut de Physique Théorique pour une thèse en physique des particules sur certaines propriétés de l’interaction forte. 
Apres ma thèse, je me suis dirigé vers la supersymétrie et la physique au delà du modèle standard. Enfin, j’ai commencé à étudier les liens entre cosmologie et physique des particules il y a un peu plus de dix ans. Entre temps, j’ai effectué un séjour postdoctoral au DAMTP de l’université de Cambridge et un autre à la division théorie du CERN à Genève.

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Astronomie

Philippe Brax

personnalité

12/09/2010

Véronique Buat est née le 20 septembre 1962 à Marseille.
Après deux années de classes préparatoires, elle continue ses études à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan de 1982 à 1986. Elle obtient son DEA d’astrophysique à l’observatoire de Meudon et revient à Marseille préparer sa thèse sur l’émission ultraviolette des galaxies au Laboratoire d’Astronomie Spatiale.
A la fin de sa thèse elle obtient de Maître de Conférences à l’Université Aix-Marseille III (maintenant Paul Cézanne). Elle est à présent Professeur à l’Université de Provence.
Ses activités de recherche sont consacrées à l’étude de l’évolution des galaxies et essentiellement basées sur l’exploitation de données obtenues à partir de télescopes embarqués sur des satellites spatiaux. Son domaine d’étude va de l’univers proche jusqu’à des astres situés à plusieurs milliards d’années lumières.
Comprendre l’évolution des galaxies c’est comprendre l’évolution du plus grand nombre, ainsi ses études sont basées sur de grands échantillons afin de ne pas se méprendre en regardant « l’arbre qui cache la forêt ».
Etre Astrophysicien(ne) nécessite d’être d’abord Physicien(ne), de même être Professeur en astrophysique signifie enseigner l’astrophysique mais aussi les bases de chaque domaine de la physique. Au cours de sa carrière, Véronique Buat a enseigné (et enseigne encore) l’optique, la thermodynamique, la mécanique mais aussi l’histoire des sciences à travers celle de l’astronomie, et bien sur…l’astrophysique.

Sciences

Astronomie

Véronique Buat

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07/06/2010

Ne le 15 novembre 1738 en Allemagne, William Herschel a passé sa vie entre ses deux passions : la musique et l'astronomie. Son père, musicien lui-même, fait donner à son fils une éducation musicale ; le jeune William devient rapidement organiste. Envoyé en Angleterre pour ses obligations militaires, il s'y installe définitivement pour y créer une quarantaine d'œuvres à partir de 1759 et ce pendant une dizaine d'années : symphonies, concertos, sonates pour clavecins et musique religieuse. 
Parallèlement Herschel s'intéresse à l'astronomie. Après avoir loué un télescope pour étudier le ciel, il construit son premier instrument en 1776, dont le miroir fait une vingtaine de centimètres de diamètre. Il effectue ses observations avec beaucoup de rigueur, laissant défiler le ciel devant son télescope immobile et étudiant tout ce qui traverse son champ de vision. Ses observations sont consignées par sa sœur Caroline à qui Herschel dicte ce qu'il observe sans quitter son instrument. C'est grâce à ce travail méthodique qu'il découvre le 13 mars 1781 la planète Uranus, qu'il prend d'abord pour une comète. Devenu célèbre avec cette découverte qui lui vaut d'être médaillé de la Royal Society, il reçoit le soutien du roi George III, passionné d'astronomie. Grâce à une rente annuelle, Herschel peut désormais se consacrer uniquement à la construction d'instruments et à l'observation astronomique. 
 
Le plus grand télescope réalisé et utilisé par William Herschel faisait 1,22 mètre de diamètre pour 12 mètres de long.
En 1785 il effectue un dénombrement des étoiles de la Voie Lactée dans différentes régions du ciel, ce qui lui permet de représenter la forme approximative de notre Galaxie. Deux ans plus tard il met en service un nouveau télescope dont le miroir fait 48 centimètres de diamètre avec lequel il découvre la même année deux satellites d'Uranus, Titania et Obéron et deux ans plus tard les satellites de Saturne Mimas et Encelade. 
En 1789 Herschel termine la construction d'un télescope dont le miroir mesure 1,22 mètre pour une focale de 12 mètres. Pour en assurer les mouvements, cet instrument gigantesque est construit sur un immense plateau circulaire supportant un échafaudage où sont fixées les poulies permettant de relever le tube. Difficile à manier et de médiocre qualité optique, cet instrument ne rivalisera jamais avec le télescope de 48 centimètres de diamètre. 
Auteur de plusieurs catalogues d'étoiles doubles et de nébuleuses, il est nommé président de la Royal Astronomical Society en 1821. Il meurt le 25 août de l'année suivante.

Les anneaux d'Uranus, planète découverte en 1781 par William Herschel. Crédit Nasa/E. Karkoschka

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William Herschel

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22/04/2010

Charles Messier est né le 26 juin 1730 en Meurthe-et-Moselle, à Badonviller. Pendant sa jeunesse il commence à s'intéresser à l'astronomie, observant une grande comète à 14 ans et une éclipse annulaire de Soleil 4 ans plus tard. A 21 ans il part travailler à Paris. Il a en charge les registres de l'astronome J-N Delisle qui a son propre observatoire. 
Le 6 mai 1753 Messier est chargé de suivre le transit de Mercure devant le Soleil et à partir de 1757 il se met à rechercher une comète dont le retour a été prédit 75 ans plus tôt par l'astronome britannique Edmond Halley. Delisle, comme beaucoup, souhaite obtenir la primauté de la redécouverte et la gloire qui ira avec : il calcule donc la trajectoire de l'astre et demande à Messier d'effectuer les recherches visuelles. 
La galaxie d'Andromède dessinée par Charles Messier. Elle porte le n° 31 de son catalogue.
La comète sera finalement trouvée par un astronome allemand en décembre 1758 mais au cours de ses nuits de recherches, Messier découvre plusieurs astres nébuleux. Constatant leur immobilité, il en déduit qu'il ne s'agit pas de comètes et décide de commencer à répertorier ces "nébuleuses" dont la nature lui est inconnue. Débutent alors de longues années d'arpentage du ciel pour repérer ces astres et en faire la liste. En 1771 paraît la première partie du Catalogue Messier qui regroupe 45 objets et sera progressivement porté à 110. Les instruments de l'époque sont de trop mauvaise qualité pour préciser la nature exacte des objets répertoriés. C'est pour cette raison que l'on trouve dans le catalogue Messier aussi bien des nébuleuses, comme M 1 la nébuleuse du Crabe, que des galaxies comme M 31, la grande galaxie d'Andromède. 
Les recherches rigoureuses conduites par Messier ont une autre conséquence : il devient un chasseur de comètes redoutable, découvrant 20 de ces astres chevelus (il est le seul découvreur pour 13 d'entre elles et co-découvreur pour les 7 autres). Impressionné, Louis XV ira même jusqu'à lui donner le surnom de "furet des comètes". Messier poursuivra son travail d'astronome jusqu'en 1815 où il est partiellement paralysé. Il meurt le 12 avril 1817 et est enterré à Paris au cimetière du Père Lachaise. 
Les 110 objets célestes de son catalogue ont fait la célébrité de Charles Messier, le premier à les recenser systématiquement. Crédit obspm

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Charles Messier

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19/03/2010

Urbain Le Verrier est né le 11 mars 1811 à Saint-Lô, en Normandie. Après des études au Collège Royal de Caen puis au Collège Louis-le-Grand à Paris, il entre à l'Ecole polytechnique en 1831. Devenu ingénieur des tabacs, il obtient en 1837 un poste de répétiteur en astronomie et géodésie. 
Se spécialisant dans la mécanique céleste, il décide de tenter de résoudre un problème vieux de plus d'un demi-siècle. Depuis la découverte d'Uranus en 1781, on sait que son orbite est irrégulière, perturbée par un corps inconnu. Le Verrier recherche pendant plusieurs mois l'origine de ces perturbations et annonce en août 1846 l'existence d'une nouvelle planète, Neptune, qui sera repérée visuellement un mois plus tard. C'est la première fois qu'un astre est découvert par le calcul et non par une observation directe, et Le Verrier en retirera tous les honneurs, même si de son côté l'astronome anglais Adams était arrivé aux mêmes conclusions un an plus tôt, mais sans publier son travail. 
Neptune, huitième planète du Système Solaire, reste la découverte majeure de Le Verrier. Crédits : NASA 
En 1852 Le Verrier devient inspecteur général de l'enseignement supérieur, après avoir réformé les programmes de l'Ecole polytechnique. Il commence à la même époque une carrière politique de député de la Manche, puis sénateur et conseiller général. De 1854 à 1870 Le Verrier est directeur de l'Observatoire de Paris où son caractère difficile laisse de mauvais souvenirs : pas moins de 14 astronomes donneront leur démission pendant cette période. Remplacé par Delaunay qui meurt rapidement, il reprend cette fonction à partir de 1873 et poursuit la mise en place d'un réseau de surveillance météorologique, d'abord en France avec 24 stations, puis dans toute l'Europe (60 stations). Reliées par le télégraphe, ces stations adressent leurs relevés à l'Observatoire de Paris qui en fait l'analyse : c'est le début de la météorologie moderne. Le Verrier meurt à Paris le 23 septembre 1877.
L'Observatoire de Paris, dont Le Verrier fut directeur (sa statue est placée dans la cour d'entrée). Crédits : X. Plouchart

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Urbain Le Verrier

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09/03/2010

Carl Sagan est né le 9 novembre 1934 aux Etats-Unis. A sept ans il découvre l'astronomie dans un ouvrage emprunté à la bibliothèque de New-York et rapidement se passionne également pour la science-fiction. Après un diplôme d'astronomie à l'Université de Chicago il devient dans les années 60 consultant de la NASA pour le programme Mariner qui comprend l'envoi de plusieurs sondes en direction des planètes Vénus, Mercure et Mars. Il travaille ensuite sur le programme Viking (deux robots martiens en action à partir de 1976) et participe à la mission Voyager composée de deux sondes lancées en 1977 en direction des planètes Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. 
Convaincu de l'existence d'autres civilisations dans l'Univers, il est à l'origine de deux initiatives spectaculaires : la première fut la pose d'une plaque d'informations destinée à une éventuelle intelligence extra-terrestre sur la sonde Pioneer 10 qui survola Jupiter en 1973 avant de poursuivre son chemin vers les confins du Système Solaire. 
La plaque de Pioneer 10 représente deux êtres humains, un plan du Système Solaire avec la trajectoire de la sonde et un atome d'hydrogène, l'élément le plus répandu dans l'Univers. Carl Sagan espérait que ce message soit trouvé un jour par une civilisation extra-terrestre. Crédits NASA

La seconde fut la création du programme SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) dans les années 60 qui consistait à écouter l'Univers avec des radio-télescopes en vue de détecter d'éventuels signaux artificiels émis depuis une autre planète. Carl Sagan était aussi un grand vulgarisateur, fondateur de la Planetary Society, auteur d'une vingtaine de livres et de plus de 700 articles, mais surtout producteur de la série télévisée Cosmos qui fut diffusée dans 60 pays. 
Carl Sagan est décédé le 20 décembre 1996 des suites d'une maladie de la moelle osseuse. L'astéroïde 2709 porte son nom ainsi qu'une distinction, le Carl Sagan Memorial Award, remise chaque année à un scientifique ayant fait progressé l'exploration du Cosmos.
En 2008 la sonde américaine Phoenix s'est posée sur Mars avec à son bord un message audio de Carl Sagan enregistré sur mini-CD, un hommage de la Planetary Society

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Carl Sagan

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04/03/2010

Né le 29 octobre 1656 près de Londres, Edmond Halley se passionna très vite pour l'astronomie. Sans doute marqué par le passage de deux grandes comètes en 1664 et 1665, il se révéla doué pour les calculs astronomiques dès son plus jeune âge, au point d'apporter des corrections aux tables officielles des positions de Jupiter et Saturne alors qu'il avait à peine 19 ans. 
Remarqué par la Royal Society, il part en 1676 cartographier le ciel austral depuis l'île Sainte-Hélène ; là-bas il observe également le transit de Mercure et Vénus devant le Soleil et répertorie des nébuleuses inconnues des astronomes européens. Excellent marin, Halley réalisera d'ailleurs d'autres voyages à but scientifique pour étudier la météorologie, les courants océaniques et les animaux marins. 
Photographiée lors de son dernier passage en 1986, la comète de Halley porte le nom de celui qui en découvrit la périodicité. Crédits : W. Liller
En 1680 il rencontre Jean-Dominique Cassini à l'Observatoire de Paris qui le pousse à travailler sur l'orbite des comètes. Halley s'y consacre et ses échanges avec Isaac Newton à partir de 1684 l'aident à élaborer sa théorie : recalculant les orbites de 24 comètes passées au périhélie depuis le 14ème siècle, Halley remarque des similitudes entre 3 d'entre elles, celles de 1531, 1607 et 1682. Il en déduit qu'il s'agit de la même comète dont l'orbite autour du Soleil lui confère une périodicité d'environ 76 ans, et prédit son retour. Il écrit à ce sujet : "Si le retour prévu par nous pour l'année 1758 se réalise, l'impartiale postérité ne se refusera pas à reconnaître que ce fut un Anglais qui l'annonça pour la première fois". 
En son hommage, cet astre chevelu porte désormais le nom de celui qui en découvrit la périodicité mais Halley ne pu voir le retour de "sa" comète, mourant le 14 janvier 1742.

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Edmond Halley

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25/02/2010

Edwin Powell Hubble est né le 20 novembre 1889 dans le Missouri (USA). Passionné de boxe, il mène aussi de brillantes études de mathématiques et d'astronomie à l'Université de Chicago. 
Il entre à l'observatoire Yerkes où il rédige une thèse remarquée sur les nébuleuses qui lui vaut une place à l'observatoire du Mont Wilson en 1919. Là-bas il dispose de l'instrument le plus puissant de l'époque, le télescope Hooker de 2,50 mètres de diamètre. En mesurant la distance de certaines étoiles variables (les céphéides), Hubble découvre en 1924 avec cet instrument que certaines "nébuleuses" comme Messier 31 (qui deviendra la galaxie d'Andromède) sont en fait des galaxies très éloignées. 

Le télescope Hooker de 2,50 mètres de l'observatoire du Mont Wilson où E. Hubble fit ses principales découvertes. Crédits : observatoire du Mont Wilson
Hubble se lance alors dans une classification des galaxies selon leurs critères morphologiques, une classification toujours utilisée. Cette classification comporte quatre catégories de galaxies (lenticulaires, elliptiques, spirales et irrégulières). Il poursuit en parallèle des études spectroscopiques et découvre en collaboration avec Milton Humason que plus une galaxie est éloignée et plus son spectre est décalé vers le rouge, ce qui lui permet d'établir en 1929 la loi de Hubble : elle précise la relation qui existe entre la distance des galaxies et leur vitesse d'éloignement. Cette découverte valide l'idée d'un Univers en expansion dont l'origine remonte au Big Bang. 
Hubble meurt le 28 septembre 1953, quatre ans après avoir commencé à utiliser le télescope Hale de 5 mètres de diamètre du Mont Palomar en Californie.

E. Hubble dans la cage d'observation du télescope Hale de 5 mètres de diamètre. Crédits : observatoire du Mont Palomar

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Edwin Hubble

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10/02/2010

Claudius Ptolémée est né vers l'an 90 après J-C en Haute-Egypte, il est mort vers l'an 168. Si l'on sait très peu de choses sur sa vie, son nom a traversé l'Histoire en raison de ses deux contributions majeures, un ouvrage d'astronomie, l'Almageste, et un autre intitulé Géographie. 
Dans l'Almageste, Ptolémée rassemble près de neuf siècles d'observations astronomiques accumulées par les babyloniens et les grecs : ses tables de positions vont faire référence jusqu'à l'apparition de la lunette astronomique au XVII ème siècle. Ptolémée soutient le modèle géocentrique d'Univers proposé par Hipparque, un modèle qui met la Terre au centre de tout et que l'Eglise n'abandonnera qu'au XVIII ème siècle. Avec un catalogue de plus de 1000 étoiles et une liste de 48 constellations, l'Almageste est le seul ouvrage d'astronomie de l'antiquité qui nous soit parvenu, marquant durablement les sciences occidentales et orientales. 

La vision géocentrique de Ptolémée représentée par A. Cellarius dans son Harmonia macrocosmica, 1705. Crédits : BnF
Dans sa Géographie, Ptolémée réalise pour la Terre ce qu'il a fait pour le Ciel dans l'Almageste : une compilation des connaissances géographiques du monde, s'appuyant sur les relevés du géographe romain Marinus de Tyr. Pour faciliter l'unification des cartes en sa possession, Ptolémée imagine un système de coordonnées qui fait toujours référence, en mesurant les latitudes à partir de l'équateur et les longitudes en fixant le méridien 0 dans les îles Fortunata (sans doute les îles du Cap Vert). 
La géographie du Monde selon Ptolémée, oeuvre de l'enlumineur N. Germanus en 1466. Crédits : Bibliothèque Royale de Belgique 
Enfin Ptolémée est également connu pour ses travaux mathématiques et son théorème (dans un quadrilatère convexe inscrit dans un cercle, le produit des diagonales est égal à la somme des produits des côtés opposés) ainsi que pour ses études sur les propriétés de la lumière (couleur, réflexion, réfraction et théorie de la vision).

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Claudius Ptolémée

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06/02/2010

Christian Huygens est né le 14 avril 1629 à La Haye (Pays-Bas). Eduqué par des précepteurs qui lui font découvrir l'algèbre, il va ensuite à l'université étudier le droit et les mathématiques. 
Dès 1652, le jeune Huygens parvient à élaborer les règles qui dictent la conservation de la quantité d'un mouvement. Puis il se lance dans l'observation astronomique avec un télescope, en améliorant ses performances (il est l'inventeur d'une formule optique contenue dans un oculaire, l'oculaire de Huygens). Ses observations nécessitant des instruments précis pour mesurer l'écoulement du temps, il met au point les premières horloges utilisant un pendule (cette invention fera l'objet d'une publication en 1673, Horlogium Oscillatorum). Il s'intéresse particulièrement à Saturne, découvrant son plus gros satellite, Titan, en 1655, et imagine que les anneaux de la planète sont constitués de blocs rocheux. Des découvertes qui ont valu à Huygens de donner son nom à l'atterrisseur de la sonde Cassini qui s'est posé sur Titan en janvier 2005. 
Différents aspects de Saturne au télescope. Extrait du Systemia Saturnium de Huygens.
Invité par Colbert à partir de 1666 pour siéger à l'Académie Royale des Sciences, Huygens poursuit ses observations (il découvre des nébuleuses et des étoiles doubles) à l'Observatoire de Paris nouvellement créé à la demande de Louis XIV et dirigé par Cassini. Il s'intéresse également à la nature de la lumière dont il présente la théorie ondulatoire dans son "Traité de la lumière" paru en 1690. La révocation de l'Edit de Nantes (1685) l'oblige à retourner aux Pays-Bas où il consacre le reste de sa vie à la rédaction de l'ouvrage Cosmotheoros, sive de terris coelestibus, earumque ornatu, conjecturae où, s'inspirant des thèses coperniciennes, il développe l'idée d'autres formes de vie autour d'autres soleils. Huygens meurt le 8 juillet 1695. 
La sonde Huygens sur Titan, représentation ESA.

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Christian Huygens

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05/02/2010

Giordano Bruno est né en janvier 1548 près de Naples (Italie). Après l'école il poursuit des études théologiques dans un couvent dominicain et il est ordonné prêtre en 1573. Grand amateur de livres et doté d'une excellente mémoire, il découvre parallèlement la mnémotechnique, la magie, la cosmologie, la physique et la philosophie. Se rebellant régulièrement, il doit quitter le couvent en 1576, accusé d'hérésie.
Pendant 16 ans Bruno va parcourir l'Europe, régulièrement chassé à cause de ses convictions et de son fort caractère. Les deux premières années il se déplace en Italie, vivant de leçons de grammaire et d'astronomie. Puis il part en France où il enseigne la physique et les mathématiques sous la protection d'Henry III, très impressionné par sa mémoire prodigieuse, et qui en fait un de ses philosophes attitrés. Après un passage en Angleterre de 1583 à 1585, Bruno revient en France. 
Il a publié un an plus tôt deux livres très importants : dans "La Cena de le Ceneri" (Le banquet des cendres), Bruno présente la relativité du mouvement qui met à mal la théorie d'Aristote sur l'immobilité de la Terre. Mais son ouvrage majeur s'intitule "De l’infinito, universo e Mondi" (De l’infini, l'univers et les mondes) : prenant appui sur les idées de Copernic qui prône l'héliocentrisme (les planètes tournent autour du Soleil, centre de l'Univers), Bruno va encore plus loin en évoquant un Univers illimité, qui n'a pas de centre, où chaque étoile est comparable au Soleil avec un cortège de planètes "qui peuvent abriter d'autres créatures à l'image de Dieu".
En hommage à Giordano Bruno, un brillant cratère lunaire porte son nom. Crédits : NASA
De telles idées durcissent les positions religieuses à son encontre. Henri III ne peut plus rien pour Bruno qui fuit en Allemagne puis revient à l'Université de Padoue dans l'espoir d'obtenir une chaire de mathématiques. Dénoncé à l'Inquisition vénitienne, il est emprisonné en 1592. Il subit huit années de procès, et refusant toujours de se rétracter, meurt sur le bûcher à Rome en février 1600, condamné pour hérésie.

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Giordano Bruno

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04/02/2010

Né en 1546 au Danemark, Tycho Brahe est le premier grand observateur des temps modernes, un des plus illustres astronomes du 16 ème siècle. Elevé dans une famille issue de la haute noblesse danoise, il a la possibilité de développer ses capacités intellectuelles aux côtés d'un oncle amateur d'alchimie. Il entre à l'université en 1559 et c'est l'observation d'une éclipse de Soleil un an plus tard qui lui fait découvrir l'astronomie. Peu porté vers les études de droit que son père envisageait pour lui, Tycho Brahé découvre les mathématiques, voyage en Europe pour rencontrer d'autres scientifiques et achète de nombreux instruments de mesures pour les tester : astrolabe, cadrant... Il rentre chez lui en 1571, à la mort de son père.
L'Observatoire d'Uraniborg, représentation extraite d'un ouvrage de T Brahe, Astronomiae instauratae mechanica, 1598
En 1572, l’apparition d’une « étoile nouvelle », une supernova dans la constellation de Cassiopée, secoue les esprits : depuis Aristote, soit plus de 1500 ans, on pense en effet que le Ciel est immuable ! Pendant des semaines Brahe observe « son » étoile avec un sextant et constate l’absence de parallaxe de cette dernière : il en déduit que ce nouvel astre est très éloigné et qu'il ne fait donc pas partie du monde intra-lunaire. Rendu célèbre dans toute l’Europe, il est courtisé par les grands dirigeants ; il accepte l’offre du roi Frédéric 2 qui lui fait construire un observatoire près de Copenhague de 1576 à 1580. Pendant des années Tycho Brahe dépense sans compter pour équiper son observatoire d’Uraniborg des plus grands instruments fabriqués par des artisans renommés, et passe ses nuits à accumuler les mesures, à une époque où n'existent ni lunettes ni télescopes. 
Sphère armillaire à l'Observatoire d'Uraniborg, Astronomiae instauratae mechanica, 1598
Très méticuleux, il établit un catalogue d'étoiles, suit la trajectoire de différentes comètes et imagine un système du monde qui est la synthèse de ceux de Ptolémée et Copernic. A la mort de Frédéric 2 en 1588, Tycho Brahe perd son principal mécène et rentre à Prague où il devient mathématicien impérial. Il meurt en 1601, laissant le plus illustre de ses élèves, Johannes Kepler, poursuivre ses observations et devenir célèbre à son tour en découvrant les lois qui régissent les mouvements des planètes.

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Tycho Brahé

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04/02/2010

Nicolas Copernic est né en Pologne le 19 février 1473. Après avoir étudié les arts à l'Université de Cracovie, il découvre la médecine, les mathématiques et surtout l'astronomie à l'université de Bologne (Italie). Son professeur Domenico Maria Novara l'invite régulièrement à observer des éclipses ou des occultations d'étoiles par la Lune. De retour en Pologne à partir de l'an 1500, Copernic va consacrer le reste de sa vie à mener de front son travail de chanoine, un poste d'administrateur du diocèse qui ne demande pas de devoirs religieux, et ses recherches astronomiques qu'il conduit dans son observatoire de Frombork au nord du pays. 
Représentation de Copernic par le peintre polonais J. Matejko (1838-1893)
Alors que depuis Ptolémée et Aristote la Terre est placée au centre de l'Univers (c'est le géocentrisme), Copernic envisage de mettre le Soleil au centre de tout (c'est l'héliocentrisme). Cette hypothèse qu'avait déjà envisagée Aristarque de Samos, un astronome grec qui vécut 300 ans avant J-C. Copernic, annonce également que la Terre tourne sur elle-même, que la Lune est son satellite et que toutes les planètes tournent autour du Soleil. Il développe ses théories dans deux ouvrages majeurs : "Commentariolus", qui ne sera publié qu'au 19 ème siècle, et "De Revolutionibus Orbium Coelestium" achevé vers 1530 et publié 13 ans après, le jour de la mort de son auteur. 
Le système héliocentrique de Copernic, extrait deson ouvrage "De revolutionibus".
Copernic a volontairement retardé la publication de ses idées, craignant la réaction hostile de l'Eglise qui se refuse à envisager la mobilité de la Terre autour du Soleil et n'acceptera cette idée qu'au début du 19 ème siècle. Quand Copernic meurt le 24 mai 1543, ses idées ne sont connues que de quelques scientifiques ; au cours du 16 ème siècle elles circuleront en cachette et séduiront de grands esprits comme Galilée, Léonard de Vinci ou Johannes Kepler.

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Nicolas Copernic

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03/02/2010

Stéphane BASA est chercheur au CNRS et vient de la physique des particules où il s’était particulièrement impliqué dans la recherche des neutrinos cosmiques. Depuis, il traque les supernovae et les sursauts gamma au sein du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille afin de mieux comprendre et caractériser notre Univers. 
Il est notamment président du Conseil Scientifique de l’Observatoire Astronomique Marseille-Provence, responsable d’un réseau européen de recherche consacré aux sursauts gamma et co-responsable du satellite sino-français SVOM dédié à la recherche et à l’étude des sursauts gamma.
Il collabore étroitement avec Alain Mazure, qui a participé très activement à cette carte blanche et qui en a lui même écrit une.

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Stéphane Basa

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31/01/2010

Mon parcours est celui d'un étudiant type : après un baccalauréat scientifique, j'enchaîne avec la filière scientifique de la Faculté des Sciences d'Orsay. 
L'astrophysique n'était à l'époque pour moi qu'un intérêt parmi d'autres. Et justement, parmi les matières optionnelles proposées au cours du cursus, l'option Astrophysique a retenu mon attentionet a finalement déclenché une attraction grandissante. Mais c'est surtout la thèse, à l'Institut d'Astrophysique Spatiale d'Orsay, qui m'a montré combien le métier de chercheur est passionnant et excitant (mais aussi exigeant). Une fois le doctorat en poche, j'ai poursuivi mon chemin dans des laboratoires étrangers (en Espagne et aux Etats-Unis) pendant 4 ans, ce qui m'a confirmé les satisfactions et les sacrifices inhérents à la recherche. Ces années ont finalement débouché sur la possibilité d'un retour en France comme chercheur, de nouveau à l'Institut d'Astrophysique Spatiale, où je me consacre depuis 10 ans à l'étude du Soleil et des étoiles.

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Fréderic Baudin

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14/11/2009

Yaël Nazé, Chercheur qualifié FNRS, Groupe d’Astrophysique des Hautes Energies Université de Liège. 
Outre l’étude d’étoiles particulières, je tente de partager ma passion du ciel par le biais d’animations, de conférences, d’articles, mais aussi de livres. 
Mes recherches concernent les étoiles massives, c'est-à-dire des étoiles ayant plusieurs dizaines de fois la masse du Soleil. Bien que rares, ce sont de véritables reines qui sont les sources principales d'énergie mécanique, de lumière ionisante, et d'éléments chimiques dans les galaxies. Elles sculptent ces galaxies au grè de leurs vents et echauffent le gaz qui forme alors de superbes nébuleuses.
Outre l’étude de ces étoiles particulières, je tente aussi de partager ma passion du ciel par le biais d’animations, de conférences (une vingtaine par an), d’articles de vulgarisation... mais aussi de livres (5 parus, dont « L’astronomie des Anciens » - les deux premiers ont été plusieurs fois primés en France et en Belgique).
Plus d’infos sur http://www.astro.ulg.ac.be/~naze/

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Yaël Nazé

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06/10/2009

Denis Burgarella est né le 8 mai 1960 à Marseille et a obtenu son doctorat à l’Université de Nice en 1987. Il est astronome au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille et, présentement, Président de la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique. 
Il a travaillé au « Space Telescope Science Institute » de Baltimore, USA sous contrat post-doctoral avec l’agence spatiale européenne. Cet institut est l’institut qui gère le télescope spatial Hubble (HST). Il se trouvait donc aux Etats-Unis au début des années 90, c’est-à-dire autour de la période de lancement du HST.
À cette époque, il étudiait les amas globulaires qui sont des groupes de quelques centaines de milliers à quelques millions d’étoiles comprenant des étoiles qui sont parmi les plus âgées de la notre Galaxie, la Voie Lactée. Des amas globulaires, il y en a autour de la plupart des galaxies et ils forment une mine d’information sur l’histoire de la formation des galaxies.
C’est, avec cet objectif, que Denis Burgarella a commencé à s’impliquer dans le domaine de la formation et de l’évolution des galaxies qui occupent l’essentiel de la recherche maintenant.
Pour comprendre physiquement les galaxies, leur formation et leur évolution dans l’univers, il est nécessaire d’utiliser des données multi-longueurs d’onde (c’est-à-dire provenant de télescopes observant dans l’ultraviolet, dans le visible, dans l’infrarouge). Ces données permettent d’observer des facettes différentes et donc de mieux connaître les différents phénomènes physiques qui ont forgé les galaxies. Nous sommes ainsi plus aptes à comprendre comment les galaxies se sont formées et ont évolué pour ressembler à celles que nous voyons dans notre Univers local maintenant.

Son avenir immédiat passe ainsi par le télescope infrarouge Herschel qui sera le plus grand télescope spatial en opération (plus grand que le HST) et qui doit être lancé en 2009.
Il a été impliqué dans des études d’instruments pour remplacer le télescope Canada-France-Hawaii, d’un instrument pour le James Webb Space Telescope, a proposé un projet de télescope infrarouge qui bénéficierait des conditions quasi-spatiales que l’on trouvent en Antarctique et enfin dans un projet de télescope spatial infrarouge de l’agence spatial européenne qui pourrait voir le ciel vers 2017 : SPICA.

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Denis Burgarella

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24/05/2009

Daniel Kunth est Directeur de Recherche au CNRS, Astrophysicien.
Je m'intéresse à la cosmologie, aux quasars et la formation des galaxies. Je travaille à l'Institut d'Astrophysique de Paris. D'une maniere générale, je suis surtout "observateur" et a cette fin j'utilise les grands télescopes de l'observatoire européen du Chili, le télescope spatial Hubble, etc... 
En dehors de mes activites de recherche, j'ai participé à divers projets de vulgarisation scientifique comme "les Oreilles dans les Etoiles" (livre-CD écrit avec Jacques Lanzmann et Michel Boujenah), ou "Peut-on penser l'astrologie : Science ou Voyance?" (Ed. Le Pommier). J'ai été l'initiateur de la "Nuit des Etoiles" programmé pendant plus de 15 ans chaque été sur France 2. J'ai également participé à des ouvrages collectifs comme le "Dictionnaire Culturel des Sciences" (Seuil) et "La Maladresse" (Ed. Autrement, février2003) et des chroniques dans les revues "Alliage" et "Ciel et espace".
Mes derniers ouvrages parus :
L'astrologie (avec Ph. Zarka) : Que Sais-Je (PUF ) 2005Le Grand Univers et nous: Editions Bayard 2005Les Balises de l'Univers: Editions Le Pommier juin 2008

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Daniel Kunth

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08/02/2009

Au IVe siècle avant notre ère, l’astronome marseillais Pythéas a entrepris un voyage jusqu’au cercle polaire. C’est l’une des premières expéditions scientifiques connues.
"Pythéas de Marseille, Puisque la Terre est ronde"
À Marseille, le Pythéas du Palais de la Bourse a fière allure. Avec son pendant Euthymènes, cette imposante sculpture orne la façade de la Chambre de commerce. Hommage des marchands du XIXe siècle aux héros voyageurs de l’Antiquité, les deux statues semblent aujourd’hui veiller sur la Canebière et sur les Marseillais.

On ne sait presque rien d’Euthymènes. Il aurait voyagé à une date indéterminée le long des côtes de l’Afrique.
Pythéas, en revanche, est un peu mieux connu mais son périple vers le nord jusqu’au-delà du cercle polaire demeure teinté de légendes fantastiques. Ces fables ont contribué à le faire passer pour un fantaisiste aux yeux des incrédules. Pour quelques écrivains de l’Antiquité, le voyage du Marseillais n’est que l’invention d’un mythomane. « Pythéas a menti ».
Pythéas a-t-il menti ?
Aujourd’hui, même les plus sceptiques s’accordent à reconnaître l’authenticité de l’expédition. Astronome au temps d’Aristote et d’Alexandre le Grand, vers 330 avant JC., Pythéas le Massaliote a bel et bien observé des phénomènes surprenants, certes, mais qui prouvent la sincérité de son témoignage. Pourquoi une telle entreprise ? Pythéas a tout raconté dans son récit de voyage, mais l’ouvrage n’a pas survécu à l’Antiquité.
Longtemps, on a attribué à ce périple un but commercial. Des historiens ont imaginé que le Marseillais, réputé pour ses connaissances en astronomie, avait été choisi par les autorités de sa ville pour guider une expédition chargée de découvrir de nouvelles voies de commerce pour l’étain et l’ambre, marchandises précieuses, particulièrement recherchées par les cités méditerranéennes.
Pythéas, brûlant du désir de vérifier ses calculs astronomiques dans les régions boréales, aurait utilisé les formidables moyens mis à sa disposition pour doubler sa mission commerciale d’une étude scientifique. Un nouveau mythe était né, celui d’un Pythéas navigateur, voguant vers la Baltique à la tête d’un navire marchand, voire d’une véritable flottille. Soutenue par quelques érudits du XXe siècle, cette histoire méritait une interprétation plus scientifique. 
La Lune et les marées
À vrai dire, la statue du savant voyageur serait mieux à sa place à l’entrée de l’observatoire astronomique de Marseille, sur la butte de Longchamp. Là, l’astronome Yvon Georgelin a entrepris d’étudier avec soin les découvertes scientifiques du savant marseillais. 
Selon lui, Malgré les critiques, Pythéas a toujours fait l’admiration des astronomes, tout simplement parce ses mesures étaient justes. C’était en effet un scientifique de tout premier ordre. Il a mesuré avec exactitude la latitude de Marseille. Pythéas a aussi expliqué la corrélation des marées avec la Lune. Il a déterminé le pôle céleste ainsi que l’obliquité de l’écliptique avec une précision surprenante pour l’époque.
Au pays du soleil de minuit
Voilà la clé du mystère. Les astronomes du temps d’Alexandre savaient que la Terre était ronde. C’était même une évidence et, comme Pythéas, ils avaient aussi remarqué l’inclinaison de son axe par rapport à la course du Soleil. La conclusion semblait sidérante : il existait une région, tout au nord, où le soleil ne se couchait pas ! N’était-ce pas là une raison suffisante pour y aller voir de plus près ? 
Oubliée, la douteuse expédition commerciale ! place à l’évidente mission scientifique d’un savant marseillais en pays barbare.
Pythéas a navigué vers le nord. Les textes l’affirment et le confirment. Cela suffit-il pour faire en faire un marin ? N’a-t-il pas pu atteindre les régions arctiques en qualité de simple passager de bateaux de commerce ? L’histoire ne le dit pas.
Astronome, Pythéas était passé maître dans l’utilisation du gnomon, sorte de grand cadran solaire. Les indications fournies par le l’instrument permettaient par exemple à l’utilisateur expérimenté de connaître la date et l’heure, de s’orienter, de déterminer le pôle céleste, de calculer des latitudes et même des distances.
De toutes les mesures de Pythéas, une seule nous est parvenue, mais elle est essentielle. Elle indique avec exactitude le rapport du gnomon à son ombre au solstice d’été, preuve que le savant marseillais maîtrisait parfaitement les secrets de ce qu’on appellerait aujourd'hui la mécanique céleste.
Sa curiosité voyageuse lui a également offert le spectacle qu’il attendait sûrement : le soleil de minuit. Elle lui a permis de découvrir au passage le littoral de l’Europe et les îles britanniques. Peut-être même a-t-il vu la banquise de ses propres yeux. Pythéas, enfin a évoqué pour la première fois l’existence de la très mystérieuse île de Thulé.
Astronome, naturaliste, anthropologue, philosophe, Pythéas peut aussi être considéré comme l’un des tout premiers reporters scientifiques. Hélas, son témoignage a disparu. Gardons l’espoir. Un jour, peut-être, découvrirons-nous avec lui le fin mot de cette incroyable histoire.
François Herbaux – Puisque la Terre est ronde. Enquête sur l’incroyable aventure de Pythéas le Marseillais. Vuibert 2008.

Un journaliste scientifique apprend qu’un papyrus du IIe siècle de notre ère a été partiellement déchiffré : les indices qu’il recèle pourraient enfin résoudre l’énigme de la disparition des écrits de Pythéas le Marseillais. Il y a 2 300 ans, Pythéas sillonnait les mers du Nord jusqu’à atteindre les confins du monde connu, là où le soleil ne se couche pas. Son but : prouver définitivement que la terre est ronde. Mais son récit a disparu. Aujourd’hui, la communauté scientifique s’affole. Pour la première fois, la lumière va être faite sur les mystères entourant les voyages de l’astronome marseillais. 
Après avoir publié une rigoureuse enquête historique sur Pythéas (Puisque la Terre est ronde - Vuibert, 2008), François Herbaux revient - cette fois avec toute la proximité du roman - sur l’incroyable aventure arctique de Pythéas le Marseillais. Publié chez Mémoires millénaires

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Pythéas

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03/12/2008

Universellement connu pour les trois lois planétaires qui portent son nom, Kepler a aussi marqué l'optique. On peut donc le considérer comme fondateur de deux branches de la science.
Fils d'un bourgmestre ayant des prétentions à la noblesse, Johannes Kepler naît en 1571 à Weil der Stadt. Son père, ruiné à la suite d'une banqueroute, le retire de l'école et l'oblige à travailler dans un cabaret. Mais l'affaire ne prospère pas. Ainsi son père s'engage-t-il dans l'armée autrichienne, et disparaît laissant la famille dans la détresse. Johannes Kepler est donc élevé par le grand-père maternel qui l'oblige à travailler, le bat et le martyrise. La mère de Kepler, analphabète, dure et tracassière, préfère nettement ses autres enfants, car Johannes est malingre, souvent malade, myope et souffre de vision multiple. Johannes vit très mal cette situation et sa seule satisfaction vient à 13 ans lorsqu'il intègre l'une des écoles que le duc du Wurtemberg avait ouvert pour former le clergé après la Réforme. Il y devient l'élève de Michel Maestlin (1150-1631) qui aura une forte influence sur sa personnalité : non seulement ce maître l'intéresse aux thèses coperniciennes mais devient aussi un fidèle ami.

Après sa formation, Kepler souhaite devenir pasteur protestant. Mais ses doutes sur la prédestination le rendent suspect et on préfère donc lui proposer le poste de Mathematicus à l'école protestante de Graz en Styrie. Cette charge comprend à la fois l'enseignement de l'astrologie mais aussi la confection d'horoscopes. La première année Kepler fait deux prédictions réussies : la rigueur de l'hiver et l'invasion de l'Autriche par les Turcs. Il devient donc un astrologue renommé.
Pendant son séjour à Graz, Kepler écrit le Mysterium Cosmographicum, mélange de copernicanisme et de mysticisme, où il postule que les dimensions du système solaire sont parfaites. Peut-on en effet, se demande-t-il, imaginer que Dieu, qui est un être parfait, puisse bâtir un monde non parfait ? Il se pose également une deuxième question : pourquoi existerait-il seulement six planètes et cinq solides parfaits. Cette deuxième question se justifie car à son époque on ne connaissait pas ni Neptune, ni Uranus ni Pluton, et les cinq solides parfaits sont ceux de Platon, le tétraèdre, le cube, l'octaèdre, le dodécaèdre et l'icosaèdre. A partir de ces deux considérations mystiques, Kepler se persuade que le Soleil est centre du monde, que l'orbite de la planète la plus proche du centre, Mercure, est une sphère inscrite dans le premier solide parfait. Ce solide est à son tour inscrit dans une deuxième sphère, qui n'est autre que l'orbite de Vénus. Et ainsi de suite. On voit bien donc que six planètes ne créent que cinq intervalles. 
Une fois qu'il établit cette théorie, Kepler a besoin d'au moins une distance, par exemple celle de la Terre au Soleil ou de la Terre à Mars, pour calculer les autres dimensions du système solaire et obtenir ainsi le « secret du monde ». Voici le terrain mystique où il puisera la force pour produire le travail titanesque nécessaire à l'établissement de ses lois. Kepler est donc, comme le dit Alexandre Koyré, un Janus bifronts, une face tournée vers le mysticisme et une autre vers la science moderne dont il est l'un des fondateurs.
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Pour obtenir cette distance si indispensable, Kepler se mettra au service du plus grand observateur à l'oeil nu de son époque, et probablement aussi de tous les temps, Tycho Brahe (1546-1601). Ce dernier décède presque aussitôt laissant à Kepler ses mesures et son poste de Mathématicien Impérial auprès de l'empereur Rodolphe II. Comme Tycho, Kepler est chargé par ce souverain d'établir de nouvelles tables planétaires, qui verront le jour en 1627, donc bien après la mort de l'empereur, mais qui seront malgré tout dénommées « Tables Rudolphines ».
Il a fallu huit ans de calcul acharné à Kepler pour trouver les deux premières lois planétaires, publiées en 1609 dans l'Astronomie Nouvelle. Le plus redoutable des obstacles est psychologique. Kepler détaille dans ce livre sa résistance inconsciente à toute solution qui ne fût pas circulaire et uniforme pour les orbites planétaires. Il nous raconte même ce moment émouvant et pathétique où l'évidence s'impose à lui, où il découvre qu'elles sont non seulement elliptiques mais également non uniformes. Il s'exclame alors : « J'ai nettoyé les écuries d'Augias ! ». La troisième loi de Kepler sera publiée dans l'Harmonie du Monde en 1619, et on ignore comment il l'a trouvée.
En sa qualité de Mathématicien Impérial Kepler joue un rôle important dans la défense de Galilée en 1610, après que ce dernier ait découvert les satellites de Jupiter. Et pourtant Galilée n'avait cessé de mépriser Kepler en raison de son mysticisme, bien loin de la rationalité de Galilée. C'est en voulant expliquer la lunette de Galilée (dont l'objectif est une lentille convergente et l'oculaire divergente) que Kepler publie un fascicule, Compléments à Vitelion, où il explique la formation de l'image sur la rétine et défend l'idée d'une meilleure lunette (dont l'objectif est une lentille convergente et l'oculaire également convergente). Cet ouvrage est considéré par certains comme fondateur de l'optique.
La vie de Kepler est une succession de drames : toutes les tragédies d'une époque d'intolérance affectent son existence, notamment celle qui va de 1618 à 1648, connue comme la Guerre de Trente Ans, où un tiers de la population d'Europe Centrale a été tuée ou déplacée. Non seulement Kepler doit déployer d'immenses efforts pour sauver sa mère du bûcher, accusée de mauvais œil et de sorcellerie, mais il meurt en 1630 dans le dénuement matériel le plus extrême en raison de la mévente des Tables Rudolphines, et sans recevoir les derniers sacrements. Le pasteur luthérien les lui a refusées car il n'avait pas auparavant voulu condamner les calvinistes. 
Lectures complémentaires en français. 
Il y a de très nombreux ouvrages, signalons uniquement ces trois :
- KOESTLER Arthur, Les Somnambules, Calmann Levy, 1960 ;- SIMAAN Arkan et FONTAINE Joëlle, L'Image du Monde des Babyloniens à Newton, Adapt Editions, 1999 ;- SIMON Gérard, Kepler Astronome Astrologue, Gallimard, 1960.

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Johannes Kepler

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Antoine Labeyrie

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