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    Les débuts de la psychanalyse

    Les débuts de la psychanalyse

    L'hostilité générale n'empêcha pas la psychanalyse de prendre de l'extension dans deux directions : sur la carte géographique, du fait que l'intérêt à son endroit surgit dans des pays toujours nouveaux, et dans le champ des sciences de l'esprit, du fait qu'elle trouva à s'appliquer dans des disciplines toujours nouvelles. En 1909, le président G. Stanley Hall invita Sigmund FreudSigmund Freud et Carl Gustav JungCarl Gustav Jung à donner à la Clark University de Worcester (petite ville à l'ouest de Boston, État du Massachusetts), qu'il dirigeait alors, des cours sur la psychanalyse, auxquels furent d'ailleurs réservé un accueil amical. La psychanalyse est depuis lors restée populaire aux États-Unis, encore que, dans ce pays, beaucoup de superficialité et maints emplois abusifs s'abritent sous son nom.

    Image du site Futura Sciences

    Sigmund Freud

    Joseph Breuer à Vienne, Jean Martin Charcot à Paris et Hippolyte Bernheim à Nancy (1) déterminèrent, chacun pour sa part, l'orientation de Freud dans le domaine de la psychopathologie et, plus spécialement, dans celui du traitement médical des hystériques et des névrosés (= affection nerveuse sans lésion organique).

    Les éléments tirés de l'enseignement de ces trois praticiens constituèrent, pour une large part, la base des théories ultérieures du professeur viennois.

    Il eut, par Hippolyte Bernheim, la démonstration expérimentale de l'existence de l'inconscient - Freud en 1889 le rencontre à Nancy. (Bernheim : 1837-1919, fondateur de l'École dite de Nancy. En 1884, il publie De la suggestion dans l'état hypnotiquehypnotique et dans l'état de veille, en 1886, l'ouvrage change de titre et s'intitule alors De la suggestion et de ses applications thérapeutiques que Freud d'ailleurs traduira. H. Bernheim y écrit, en particulier : « C'est la suggestion qui domine la plupart des manifestations de l'hypnose ; les prétendus phénomènes physiques ne sont, suivant moi, que des phénomènes psychiques ») ; par Jean Martin Charcot (1825-1893) la révélation qu'un élément sexuel était à l'origine de l'hystérie (2) (Charcot dirige l'École de la Salpêtrière à Paris, auteur des Leçons sur les maladies du système nerveux, cinq volumes, 1872-1883), et par Joseph Breuer, il hérita de la « catharsis » qu'il transforma en une méthode véritablement personnelle : la psychanalyse.