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    Le 18 décembre 2018, une météoritemétéorite a fait une entrée explosive dans l'atmosphèreatmosphère. C'était la troisième explosion de météorite la plus puissante depuis le mystérieux évènement de la ToungouskaToungouska qui a embrasé le cœur de la Sibérie en 1908. Mais elle est passée totalement inaperçue. Et pour cause, le bolidebolide s'est désintégré à 25,6 km au-dessus de la mer de Béring. Personne n'était là pour voir l'intense lumièrelumière, ni pour subir la terrible onde de choc, provoquées par la libération d'autant d'énergieénergie que 10 bombes atomiques. Personne, sauf de vigilants satellites et des stations infrason au sol qui ont enregistré la déflagration, sans toutefois nous prévenir à temps puisque l'information n'a été déterrée de leurs données que plusieurs mois plus tard.

    L'explosion du bolide de la mer de Béring a eu lieu précisément à 23:48:20 GMTGMT, heure correspondant au pic d'intensité du météoremétéore (phénomène lumineux associé). Quelques minutes après, le satellite TerraTerra de la NasaNasa a observé la traînée de fumée et le petit nuagenuage d'airair surchauffé laissés par le passage de la météorite. La Nasa a partagé les images de Terra le 22 mars 2018.

    Le spectroradiomètre MODIS embarqué sur le satellite Terra de la Nasa a vu à 23 h 50 GMT la traînée de fumée laissée par le passage de la météorite qui s'est désintégrée au-dessus de la mer de Béring le 18 décembre 2018. © Nasa/GSFC
    Le spectroradiomètre MODIS embarqué sur le satellite Terra de la Nasa a vu à 23 h 50 GMT la traînée de fumée laissée par le passage de la météorite qui s'est désintégrée au-dessus de la mer de Béring le 18 décembre 2018. © Nasa/GSFC
    Une séquence d'images prises à 23 h 55 GMT le 18 décembre 2018, quelques minutes après l'explosion de la météorite, par cinq caméras de l'instrument MISR embarqué sur le satellite Terra. Elle montre l'ombre de la traînée de fumée laissée par la météorite contre les nuages en-dessous et le nuage d'air surchauffé par son passage, apparaissant en jaune tout en bas des images. © Nasa/GSFC/LaRC/JPL-Caltech, MISR Team
    Une séquence d'images prises à 23 h 55 GMT le 18 décembre 2018, quelques minutes après l'explosion de la météorite, par cinq caméras de l'instrument MISR embarqué sur le satellite Terra. Elle montre l'ombre de la traînée de fumée laissée par la météorite contre les nuages en-dessous et le nuage d'air surchauffé par son passage, apparaissant en jaune tout en bas des images. © Nasa/GSFC/LaRC/JPL-Caltech, MISR Team

    Le satellite japonais Himawari-8 a également été témoin de cette violente désintégration, dans des images dévoilées plus tôt par le météorologiste Simon Proud de l'université d'Oxford.

    La météorite de la mer de Béring se désintégrant dans l'atmosphère terrestre et sa traînée de fumée, vues par le satellite japonais Himawari-8 le 18 décembre 2018. © Simon Proud, <em>University of Oxford</em>/<em>Japan Meteorological Agency</em>, Himawari-8, Twitter
    La météorite de la mer de Béring se désintégrant dans l'atmosphère terrestre et sa traînée de fumée, vues par le satellite japonais Himawari-8 le 18 décembre 2018. © Simon Proud, University of Oxford/Japan Meteorological Agency, Himawari-8, Twitter

    Une des plus puissantes explosions de météorite de notre siècle est passée inaperçue en décembre 2018

    Article de Floriane Boyer, publié le 18/03/2019

    Une météorite a explosé au-dessus de la mer de Béring le 18 décembre 2018 vers 23 h 50 GMT. C'est sans doute trop tard pour s'inquiéter, mais c'était la deuxième explosion de météorite la plus puissante enregistrée en trois décennies, et la troisième en plus d'un siècle, derrière le superbolide de Tcheliabinsk, en Russie, le 15 février 2013, et l'évènement de la Toungouska, en Sibérie, en 1908, encore entouré de mystère.

    Explosions de météorites ayant libéré plus de 3 kilotonnes (kt) d'énergie, en équivalent TNT, enregistrées entre avril 1988 et mars 2019 par les satellites et les stations au sol américains. En rouge, le bolide de Tcheliabinsk en 2013 (440 kt). En orange, le météore de la mer de Béring (173 kt). © CNEOS, Nasa, Alan B. Chamberlin (JPL/Caltech)
    Explosions de météorites ayant libéré plus de 3 kilotonnes (kt) d'énergie, en équivalent TNT, enregistrées entre avril 1988 et mars 2019 par les satellites et les stations au sol américains. En rouge, le bolide de Tcheliabinsk en 2013 (440 kt). En orange, le météore de la mer de Béring (173 kt). © CNEOS, Nasa, Alan B. Chamberlin (JPL/Caltech)

    Le bolide de la mer de Béring mesurait 10 mètres de diamètre pour 1.400 tonnes. Il est entré dans l'atmosphère avec une vitessevitesse de 32 km/s et à explosé à une altitude de 25,6 km. L'énergie libérée était 10 fois supérieure à la bombe d'Hiroshima : 173 kilotonnes de TNT, soit « un tiers de Tcheliabinsk », a indiqué l'astronomeastronome et spécialiste des météores Peter Brown de l'université de Western Ontario, au Canada, sur Twitter. Il a découvert des traces de l'explosion dans les données des stations infrason enregistrant les ondes sonoresondes sonores de basse fréquencefréquence, déployées à l'origine pour surveiller les essais nucléaires.

    La météorite de la mer de Béring (trait orange) vue le 18 décembre 2018 par le satellite météorologique japonais Himawari-8 alors qu'elle s'embrasait en traversant l'atmosphère, à plusieurs kilomètres au-dessus de la surface. © Simon Proud, <em>University of Oxford</em>/<em>Japan Meteorological Agency</em>/Twitter
    La météorite de la mer de Béring (trait orange) vue le 18 décembre 2018 par le satellite météorologique japonais Himawari-8 alors qu'elle s'embrasait en traversant l'atmosphère, à plusieurs kilomètres au-dessus de la surface. © Simon Proud, University of Oxford/Japan Meteorological Agency/Twitter
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