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    Actives chaque année entre le 29 mai et le 17 juin, les Ariétides arrivent à leur maximum d'intensité ces jours-ci. Pour certains prévisionnistes, le pic était ce week-end, le 4 ou le 5 juin, et pour d'autres ce sera ce mardi 7 juin. Mais pas au cœur de la nuit, plutôt à la dernière heure d'obscurité, juste avant l'aubeaube. C'est pour cela qu'elles sont qualifiées de pluies d'étoiles filantesétoiles filantes diurnesdiurnes. La raison est que le nuagenuage de débris laissé par la comète 96P/Machholz et que la Terre est en train de traverser se situe, de notre point de vue d'observateur, à près de 30° du SoleilSoleil, au sein de la constellationconstellation du Bélier (Aries). La fenêtrefenêtre pour les voir est donc étroite, se refermant à la toute fin de la nuit dans les premières lueurs de l'aube. Cela vaut le détour malgré tout, car les météores peuvent être nombreux : « À leur apogéeapogée le 7 juin, nous nous attendons à ce que notre radar [le CorCor pour Canada's Meteor Orbit Radar] détecte une Ariétide toutes les 20 secondes, explique au site Spaceweather Peter Brown, professeur à l'université Western Ontario. Cela en fait la 5e plus forte pluie d'étoiles filantes de l'année sur les radars ».

    Le nom d'Ariétides vient de la constellation du Bélier (Aries en latin) au sein de laquelle se situe le radiant de la pluie d'étoiles filantes. C'est de cette direction du ciel que surgissent les débris de la comète. © Spaceweather
    Le nom d'Ariétides vient de la constellation du Bélier (Aries en latin) au sein de laquelle se situe le radiant de la pluie d'étoiles filantes. C'est de cette direction du ciel que surgissent les débris de la comète. © Spaceweather

    Il y a une autre pluie d'étoiles filantes diurnes importantes en juin, les bêta Tauridesbêta Taurides. Son pic se situe autour du 29 juin, soit quelques heures avant le jour anniversaire de l'événement de Tougounska de 1908, lequel évènement est relié par des chercheurs à l'essaim de débris alimentés par la comète 2P/Encke (cette dernière serait un des morceaux d'une comètecomète géante de 100 kilomètres de diamètre qui se serait brisée plusieurs années auparavant). Il n'y aura pas, en tout cas espérons-le, de corps d'une centaine de mètres de diamètre qui explosera dans le ciel, comme ce fut le cas au-dessus de la Sibérie (et ce fut dévastateur pour la région) mais il n'est pas exclu de surprendre des bolidesbolides, des objets plus gros brulant dans l'atmosphèreatmosphère et visibles même en plein jour.

    Animation montrant le passage de la Terre sur son orbiteorbite à travers le nuage de débris à l'origine de l'essaim météoritiqueessaim météoritique des bêta Taurides. © University of Western Ontario

    Enfin, rappelons qu'en ce moment à l'aube, un autre très beau spectacle céleste vous attend dans la même direction : les 5 planètes visibles l’œil nu alignées en chapelet sur l'écliptiqueécliptique. Il est rare de pouvoir les admirer ensemble dans leur ordre de distance, offrant de très beaux moments dont vous pouvez profiter sans modération et sans instrument, avant un merveilleux lever du Soleil, si fringant et ardent à quelques matins du solstice d'étésolstice d'été. Qu'il y ait beaucoup d'étoiles filantes ou pas, ce rendez-vous vaut le détour.

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