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    Figure majeure de l'essor de l'astrophysiqueastrophysique en France après la Seconde Guerre mondiale, pendant plus d'un demi-siècle avec Evry Schatzman, et très impliqué dans la vulgarisation de cette science par ses ouvrages ou par ses apparitions dans des documentaires comme le célèbre Tours du Monde, tours du Ciel, diffusé pour la première fois sur la chaîne de télévision La Sept en 1991 - en compagnie du regretté Michel Serres et de Pierre Léna -, Jean-Claude Pecker s'était éteint le 20 février 2020, dans sa 97e année.

    Ce 10 mai 2023, l'Observatoire de la Côte d'Azur, dont il fut nommé Directeur à Nice en 1962, lui a rendu hommage pour le centenaire de sa naissance avec comme l'explique un communiqué de l'OCA des interventions et participations de Thierry Montmerle (ancien secrétaire général de l'UAI), Pierre Léna (Académie des Sciences), Roger-Maurice BonnetRoger-Maurice Bonnet (ancien directeur des programmes scientiques de l'ESAESA), Françoise CombesFrançoise Combes (Collège de France), Jean-Paul Krivine (membre de l'Association française de l'information scientifique), Daniel Ziv (son éditeur), Gilles Bogaert (OCA) et Eric Fossat (OCA).

     

    Né à Reims en 1923, dans une famille juive, Pecker a passé toute son enfance à Bordeaux, où il a étudié au lycée Montaigne, obtenant en 1939 deux baccalauréats, l'un en mathématiques élémentaires et l'autre en philosophie. La guerre va perturber temporairement son parcours scolaire alors qu'il a été admis, en août 1942, à l'École normale supérieure (ENS) de Paris et que ses deux parents sont déportés en mai 1944 à Auschwitz d'où ils ne reviendront pas.


    Pour découvrir la Terre, le Soleil, les planètes, les milliards d'étoiles, notre Galaxie, les milliards d'autres galaxies, l'Univers, l'espace, le temps, il a fallu construire depuis quelques milliers d'années des observatoires, des observatoires astronomiques. C'est leur histoire et l'histoire de leurs découvertes qui sont ici racontées en « dix tours du Monde, dix tours du Ciel ». © Un film de Robert Pansard-Besson, conseillers scientifiques Pierre Lena, Jean-Claude Pecker, Michel Serres, Les productions Berthemont, La Sept

    Reprenant ses études à l'ENS après la guerre, il y suit les cours du futur prix Nobel de physique Alfred Kastler, un vieil ami de sa famille comme il le raconte lui-même dans son autobiographie scientifique. Kastler, qui travaille sur l'optique quantique, lui conseille de se lancer dans l'astrophysique et l'oriente alors en thèse vers Evry Schatzman qui est souvent considéré comme le père de l'école d'astrophysique théorique de la France de l'après-guerre (voir à ce sujet l'article de Jean-Pierre Luminet). Jean-Claude Pecker deviendra alors un spécialiste des atmosphères stellaires et par voie de conséquence un physicienphysicien solaire.

    Après avoir obtenu son doctorat en 1950, la carrière de Jean-Claude Pecker va le conduire dans de multiples postes, maître de conférencesmaître de conférences à l'université de Clermont-Ferrand et astronomeastronome à l'Observatoire de Paris de 1956 à 1964, par exemple, où sa collaboration avec Evry Schatzman aboutira à une bible pour des générations d'étudiants français en astronomie, et qui fut publiée en 1959 sous le titre Astrophysique générale, puis comme directeur de l'Observatoire de Nice de 1962 à 1969 et directeur de l'IAP de 1972 à 1979, jusqu'à devenir membre de l'Académie des sciences et être élu professeur au Collège de France où il enseigna jusqu'en 1988.

    Jean-Claude Pecker fut également très impliqué dans le développement de l'Union astronomique internationaleUnion astronomique internationale (UAI) au point d'obtenir le surnom de « Mr. IAU » parmi ses collègues étrangers, comme l'explique un long communiqué de l’Observatoire de Paris – PSL et où on pourra trouver bien plus d'informations que dans ce court article rendant hommage à l'astrophysicienastrophysicien. Le lecteur pourra aussi consulter les pages que le Collège de France consacre à son ancien professeur.

    La Société astronomique de France (SAF) lui rend hommage ainsi que l'Association française pour l’information scientifique (Afis).

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