Le vol d'essai du Starship 7 a pris une tournure inattendue, loin des attentes de SpaceX, avec la perte du vaisseau en vol. Cependant, cette mission a tout de même récompensé les efforts de l'entreprise, qui a réussi à récupérer son étage principal, soulignant ainsi une avancée technique significative dans le développement de son lanceur géant.
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Le septième vol d'essai du Starship, bien qu'il ne se soit pas déroulé comme nous l'aurions tous souhaité, représente un succès en demi-teinte pour SpaceXSpaceX. Pour résumer ce tir, on pourrait écrire qu'après un décollage parfait et une séparationséparation réussie des deux étages, puis une séparation en vol du « ring », le booster Super Heavy (l'étage principal) a effectué une descente contrôlée vers le pas de tir, où il a été récupéré. Cependant, à 146 kilomètres d'altitude, le Starship a explosé en raison d'une « anomalieanomalie », comme l'a indiqué Elon MuskElon Musk sur X, précisant que cette explosion était « probablement causée par une fuite d'oxygène ou de méthane ».
Une avancée significative par rapport aux vols précédents
Malgré la perte de l'étage supérieur, de nombreux points positifs peuvent être soulignés. Tout d'abord, SpaceX a réussi, pour la seconde fois, à récupérer le booster de manière contrôlée à l'aide des bras mécaniques installés sur la tour de lancement. Cet exploit, qui n'avait été réalisé qu'une seule fois auparavant, lors de Starship 5, témoigne d'un progrès technique indéniable et souligne la complexité de cette manœuvre, qui était considérée comme l'un des aspects les plus difficiles de ce vol.
Lors de ce vol, le booster a utilisé un moteur qui avait déjà volé auparavant, ce qui met en avant la fiabilité des moteurs Raptor en matière de réutilisabilité. Bien qu'une analyse des données spécifiques à ce moteur soit prévue, les performances positives déjà observées peuvent être exploitées pour en tirer des leçons et identifier d'éventuelles améliorations, même pour un moteur déjà qualifié. Ces données pourraient également s'avérer précieuses pour l'optimisation des moteurs futurs.
L’échec en vol comme vecteur de développement
Pendant la récupération réussie du Booster, un incident est survenu avec le second étage à environ 146 kilomètres d'altitude, alors qu'il volait vers l'espace. SpaceX a annoncé avoir « perdu le vaisseau » à la suite d'une anomalie, qui s'est finalement traduite par une explosion. Si les explications fournies par Elon Musk s'avèrent exactes, cela exclut un défaut de conception, qui aurait nécessité une immobilisation prolongée du véhicule. Dans une note humoristique, un responsable de SpaceX a confirmé cette perte de communication avec le vaisseau, mentionnant que l'anomalie avait été suivie d'un « désassemblage rapide non programmé », une formulation plutôt diplomate pour évoquer un échec.
Il est essentiel de noter que le véhicule en vol était une version améliorée par rapport aux six précédents Starship. Par ailleurs, la méthode de développement adoptée par SpaceX, qui repose sur l'expérimentation et l'apprentissage tant à travers les succès que les échecs en vol, diffère radicalement de l'approche traditionnelle en Europe, comme c'est le cas pour le système Ariane. Alors qu'ArianeGroup privilégie la qualification des lanceurs Ariane au sol avant leur premier vol, SpaceX favorise les essais pratiques pour perfectionner ses technologies et accélérer le développement de ses lanceurslanceurs, même si certains vols se soldent par des échecs. Cette philosophie d'innovation rapide et flexible permet à SpaceX de tirer des enseignements précieux de chaque lancement.