Grâce aux plus puissants des télescopes en fonctionnement, les astronomes ont obtenu des images très détaillées de quelques-unes des galaxies les plus petites et les moins brillantes de notre voisinage. Ils en ont tiré des conclusions quant au processus de formation des premières galaxies de notre Univers. Un processus qu’ils imaginent désormais agité.


au sommaire


    Comment et quand les premières galaxies se sont-elles formées dans notre Univers ? Ces questions, les astronomesastronomes se les posent maintenant depuis longtemps. Deux scénarios sont envisagés. Selon le premier, de petites étoiles formant ces premières galaxies seraient apparues les unes après les autres, lentement, mais continuellement. Utilisant peu à peu et sur des périodes longues, le gaz disponible. Le second scénario est plus chaotique. Il envisage des formations par à-coups d'étoiles incroyablement grandes qui perturbent la quiétude de la galaxie qui les voient apparaître. Provoquant même un arrêt - momentané ou non - de son activité.

    Aujourd'hui, une équipe internationale de chercheurs avance que le début de l'histoire des galaxies a plus vraisemblablement été agité. Le tout grâce à des données incroyablement précises recueillies dans le cadre du projet Survey for high-z Red and Dead Sources (Shards) mené sur le Gran Telescopio CanariasGran Telescopio Canarias situé sur l'île de Palma - le volcan Cumbre Vieja est actuellement en éruption. Et avec l'appui aussi d'observations réalisées à l'aide du télescope spatial Hubble.

    Voir aussi

    L'étude des bulbes galactiques dévoile une formation par « vagues »

    Les chercheurs n'ont pas directement étudié les premières galaxies qui sont nées dans notre Univers. « Pour cela, il nous faudra attendre le lancement du télescope spatial James Webb », commente Alex Griffiths, chercheur à l'université de Nottingham (Royaume-Uni), dans un communiqué. Car la luminositéluminosité de ces galaxies est bien trop faible pour être accessible à d'autres instruments. « Nous avons donc cherché des "bêtes similaires" dans l'Univers proche et nous les avons disséquées à l'aide des télescopes les plus puissants à notre disposition. »

    Le <em>Gran Telescopio Canarias,</em> situé sur l’île de Palma, a joué un rôle important dans les travaux des chercheurs présentés ici. © mukilp22, Adobe Stock
    Le Gran Telescopio Canarias, situé sur l’île de Palma, a joué un rôle important dans les travaux des chercheurs présentés ici. © mukilp22, Adobe Stock

    L’apport des plus puissants télescopes

    Parmi ces télescopes les plus puissants : certains des amas de galaxies les plus massifs de notre Univers et leur effet de lentille gravitationnellelentille gravitationnelle. Des télescopes naturels, donc, qui permettent aux astronomes de voir des galaxies faibles et lointaines avec une luminosité améliorée et une résolutionrésolution spatiale plus élevée.

    Les données du projet Shards couplées à la puissance du télescope spatial Hubble ont permis aux chercheurs de détecter dans ces galaxies, le gaz chaud caractéristique d'étoiles nouvellement formées. Celui-ci émet dans certaines longueurs d'ondelongueurs d'onde. L'analyse de ces raies d'émissionémission particulières donne un aperçu de la formation et de l'évolution de la galaxie.

    Les chercheurs concluent de leurs observations que le début de la formation des galaxies a dû être irrégulier. Avec des sursautssursauts d'activités et de naissances d’étoiles suivis de périodes d'accalmies. Reste désormais à comprendre pourquoi. Et déjà les astronomes estiment peu probable que des fusionsfusions de galaxies aient pu jouer un rôle substantiel dans le déclenchement des sursauts d'activités. Ils cherchent donc des causes alternatives qui pourraient être à l'origine d'une meilleure accrétionaccrétion des gaz.