Rarement un événement spatial n'avait été aussi impatiemment attendu que le lancement du premier astronaute chinois. Il est vrai qu'il n'existe actuellement que deux nations au monde ayant réussi à lancer un homme dans l'espace : la Russie (ex-URSS) avec Gagarine le 12 avril 1961 (une orbite), et les Etats-Unis avec Alan Shepard le 5 mai 1961 (vol balistique).

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    Longue Marche 2F/Schenzhou 5 sur le pas de tir à Jiuquan.Image prise par le satellite Ikonos le 29 septembre 2003.Crédit Space Imaging

    Longue Marche 2F/Schenzhou 5 sur le pas de tir à Jiuquan.Image prise par le satellite Ikonos le 29 septembre 2003.Crédit Space Imaging

    Aujourd'hui, la Chine se prépare à rejoindre ce club très fermé, et même si le nom, ou même le nombre d'occupants du vaisseau Schenzhou 5 n'est pas encore connu, l'extrême tension qui découle de l'importance de l'enjeu, tant sur le plan politique que scientifique, est palpable. Et si le secret continue d'envelopper les détails du vol comme une chapechape de plomb, des fuites se révèlent régulièrement ici et là, via les organes de presse chinois.

    Ainsi, une responsable du Centre d'information de CCTV (China Central Television), a révélé que les autorités avaient demandé à la chaîne de se tenir prête pour une retransmission en direct du lancement le mercredi 15 octobre. L'heure du lancement de la fuséefusée Longue Marche 2F n'est pas encore connue, mais selon d'autres sources elle aurait été programmée pour 09h00 locales, soit 01h00 TU (03h00 de Paris).

    Et très récemment, le Wen Wei Po, un quotidien de Pékin proche du gouvernement, a formellement démenti les rumeurs invérifiées selon lesquelles le vaisseau Schenzhou 5 ne resterait en orbite qu'une seule orbite, affirmant que son retour au sol sur le territoire de la Mongolie intérieure n'était attendu que le 16 octobre à l'aube, après 21 heures de vol.

    1, 2, ou 3 "taïkonautes" ?

    Mais le véritable mystère reste le nombre d'occupants de Schenzhou 5. En effet, un bruit persistant semble affirmer qu'un seul occupant prendrait place à bord. Or, la cabine est triplace, et on imagine mal que les Chinois aient, par un principe de précautionprincipe de précaution employé depuis toujours dans l'espace, multiplié par deux ou par trois tous les éléments essentiels de leur vaisseau excepté le plus fragile et le plus important entre tous : l'astronaute.