De nouvelles études menées à l'aide du Green Bank Telescope (GBT) viennent de révéler la présence, dans le halo gazeux enveloppant la Voie Lactée, d'une population de nuages discontinus d'hydrogène jusqu'alors inconnue. Ces nuages se situent dans une zone de transition entre notre galaxie et l'espace intergalactique.

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    Notre galaxie la Voie lactéeCrédit : http://www.armory.com

    Notre galaxie la Voie lactéeCrédit : http://www.armory.com

    De précédentes observations effectuées avec d'autres télescopes avaient permis de découvrir de l'hydrogène neutre flottant loin au-dessus du plan de la galaxie. Mais ces instruments n'étaient pas suffisamment sensibles pour en révéler la structure. Les nouvelles études, menées par Jay Lockman, astronomeastronome au National Radio Astronomy Observatory (NRAO), procurent pour la première fois une vision de la structure de ce gaz. Le halo s'avère être, plutôt qu'une sorte de brumebrume, peuplé de nuagesnuages discontinus. Chacun de ces nuages contiendrait 50 à 100 masses solaires d'hydrogène et serait d'un diamètre moyen de 100 années-lumièreannées-lumière.

    Les nuages découverts grâce au GBT se situent à 15000 années-lumière de la Terre vers la zone centrale de notre galaxie et à 5000 années-lumière au-dessus du plan de la galaxie. Un des traits remarquables de ces nuages est qu'ils sont couplés de manière dynamique au disque de la galaxie : ils suivent le mouvementmouvement de rotation de la galaxie. Leur origine demeure encore inconnue. L'hypothèse de gaz chauds en provenance de supernovaesupernovae est cependant avancée comme explication.

    De futures observations permettront, selon Lockman, de déterminer la distribution des nuages du halo et leurs propriétés. De manière plus générale, l'étude du halo permet, ajoute-t-il, de progresser dans la connaissance des processus en cours tant à l'intérieur de la galaxie qu'au-delà de ses limites. Ses résultats sont publiés dans l'Astrophysical Journal Letters.