Selon les scientifiques chinois, le prochain vol d'un vaisseau spatial habité Shenzhou devrait intervenir en 2008 et comporter certaines innovations technologiques intéressantes.

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    Lancement d'un vaisseau Shenzhou au moyen d'une fusée Longue Marche 2F. Crédit Agence spatiale de Chine.

    Lancement d'un vaisseau Shenzhou au moyen d'une fusée Longue Marche 2F. Crédit Agence spatiale de Chine.

    Cette mission, ShenzhouShenzhou VII, emportera deux passagers comme la précédente, mais le programme de la mission prévoit la sortie dans l'espace d'un des occupants, prélude à l'assemblage d'une future station spatialestation spatiale en orbite autour de la Terre. L'étape suivante, programmée semble-t-il fin 2008 ou début 2009, prévoit le rendez-vous et l'amarrage de Shenzhou VIII avec un autre satellite, ce qui formera peut-être l'embryonembryon de la future station.

    Mais ce que l'on retiendra surtout, c'est l'annonce par la Chine de l'utilisation d'un nanosatellitenanosatellite auxiliaire durant les opérations extravéhiculaires, destiné à suivre la marche des astronautes dans l'espace. Ce petit engin de la taille d'un ballon de football serait équipé de caméras et de moteurs, ce qui le rendrait totalement autonome. Embarqué à bord de Shenzhou, il serait libéré en orbite peu avant la sortie et permettrait de visualiser le travail des astronautes sous un angle idéal.

    Cependant, l'avancée la plus importante du concept se situe peut-être sur le plan de la sécurité. L'autonomieautonomie de ce nanosatellite doté de vision, télécommandé au choix depuis un vaisseau ou la Terre, permet d'en envisager une utilisation comme bouée de sauvetage, soit pour aider un astronaute dont le système de propulsion serait défaillant, soit pour récupérer un outil malencontreusement échappé et potentiellement dangereux. Il ne serait même pas nécessaire d'équiper ce "micro-robotrobot" d'un système préhensilepréhensile pour cela, une simple surface magnétique suffirait. Gageons que les scientifiques chinois y ont déjà pensé...

    Selon Yang Genqing, de l'institut de recherches sur les micro-satellites basé à Shanghai, ces petits engins ont beaucoup d'avenir devant eux. De quelques dizaines de kgkg tout au plus, consommant peu d'énergie, peu coûteux et rapides à fabriquer, ils pourraient former un réseau autour de la Terre et fournir de nombreux services, non seulement en matière de télécommunications, mais aussi d'assistance à un vaisseau en difficulté.