La Chine qui ne cache plus ses ambitions spatiales confirme son intention de construire une station en orbite d'ici une quinzaine d'années et de l'occuper de façon permanente. Cette décision s'explique en partie par le refus des Etats-Unis à l'associer au programme d'assemblage de la Station spatiale internationale et la volonté de ce pays de s'afficher comme une grande puissance spatiale.

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    La station spatiale internationale terminée (dessin d'artiste).

    La station spatiale internationale terminée (dessin d'artiste).

    Depuis le début du programme des vols spatiaux habités, la Chine a développé un lanceur et une capsule habitée (ShenzhouShenzhou) qui préfigure le développement d'un module habité.

    Bien que celle-ci soit directement inspirée des vaisseaux SoyouzSoyouz russes, elle comporte cependant par rapport à ce modèle de notables améliorations et aménagements qui laissent penser que les modules qui composeront la station spatialestation spatiale permanente chinoise seront aussi dérivés de ceux qui formaient la station MirMir, eux-mêmes servant de base à la conception de l'ISSISS (notamment les modules Zarya et Zvezda).

    Il est aussi permis de penser que l'expérience acquise par les Russes lors de la constructionconstruction de l'ISS puisse être partagée avec la Chine en vertu d'un partenariat qui se concrétise déjà par l'utilisation de certaines installations de la Cité des Etoiles près de BaïkonourBaïkonour pour l'entraînement de certains cosmonautes chinois.

    Dans un premier temps, la Chine devrait utiliser le module orbital des vaisseaux Shenzhou qui sont conçus pour rester en orbite après le retour à terre des taikonautes. Les prémices d'une station chinoise débuteront alors avec la capacité de la Chine à amarrer 2, voire plusieurs de ces modules en orbite et sa capacité à maîtriser les techniques du rendez-vous en orbite. Un laboratoire scientifique doit être placé en orbite d'ici quelques années et vraisemblablement rejoindra un des modules orbitaux des vaisseaux Shenzhou pour s'y amarrer.

    La Lune

    Le programme lunaire est tout aussi ambitieux avec l'envoi d'une sonde en 2006, d'un lander en 2010 et d'une mission de retour d'échantillons en 2020. Initialement, la Chine ambitionnait d'envoyer un homme à la surface de la Lune. Toutefois en raison du cap technologique à franchir, pour mettre au point une mission habitée lunaire et les coûts financiers exponentiels attendus, la Chine a préféré renoncer à cette aventure.