La première tâche de l'équipage de la navette Discovery après son lancement le 10 décembre consistait en un examen détaillé de la coque du véhicule spatial, et tout particulièrement de son revêtement de tuiles thermiques. On se rappelle que l'endommagement d'une de celles-ci par un débris de mousse isolante avait conduit à la perte de Columbia et de son équipage le 1er février 2003.

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    Débris se détachant du réservoir ventral de Discovery après 110 secondes de vol. Crédit NASA.

    Débris se détachant du réservoir ventral de Discovery après 110 secondes de vol. Crédit NASA.

    Cette opération, dorénavant systématique, consiste à déployer le bras robotiquerobotique Canadarm de la navette équipé d'une rallonge de 15 mètres à l'extrémité de laquelle sont installés une caméra haute résolutionrésolution et un détecteur laser. Elle s'est avérée entièrement concluante, aucun dégât visible n'ayant été repéré sur la partie inspectée.

    À l'examen des images transmises durant l'ascension de DiscoveryDiscovery, les ingénieurs avaient remarqué quelques débris qui paraissaient faits de moussemousse isolante ou de glace qui se détachaient du gros réservoir ventral. Cependant la navette se trouvait déjà en vol depuis 110 secondes, à une altitude où ces fragments ne pouvaient plus constituer une menace pour le vaisseau lui-même, la faible densité atmosphérique à cette altitude ne suffisant plus à les entraîner vers l'arrière où ils auraient pu percuter une surface sensible du bouclier.

    120 secondes après le décollage, les accéléromètresaccéléromètres ont bien relevé quatre impacts de faible intensité au niveau des bords d'attaque des ailes, mais là aussi, il semble que les chocs se soient produits à très faible vitesse relative et aucune trace n'apparaît sur les relevés photographiques.

    Avant l'amarrage avec la Station Spatiale Internationale, il est aussi prévu que des images à haute résolution soient prises depuis l'ISS, et examinées ultérieurement.