Il serait visible dans le domaine radio. Ce « tunnel magnétique » entourerait non seulement notre Système solaire, mais aussi quelques-unes des étoiles proches. Son étude pourrait aider les astronomes à mieux comprendre les champs magnétiques galactiques.


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    Depuis les années 1960, les astronomesastronomes sont intrigués par deux structures qu'ils observent dans deux régions bien séparées du ciel. Celle qu'ils appellent l'« éperon polaire nord » et celle qu'ils ont baptisée la « région de l'éventail ». Des structures visibles seulement dans le domaine radio. Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Toronto (Canada) suggèrent qu'elles pourraient en fait correspondre à une seule et unique structure filamenteuse et magnétique, une sorte de tube entourant le bras de local dans lequel est installé notre Système solaire.

    S'inspirant d'un article scientifique publié en 1965 et qui posait l'hypothèse que des signaux radio polarisés pourraient être le résultat de notre vision du bras local, depuis l'intérieur de celui-ci, les chercheurs ont imaginé à quoi ces signaux ressembleraient. S'ils étaient considérés d'un point de vue différent. À l'aide de modélisations, de simulations et de données recueillies par des radiotélescopes plus performants aujourd'hui. Ils ont ainsi pu construire un scénario en accord avec les propriétés observées -- comme la forme ou le rayonnement -- de l'« éperon polaire nord » et de la « région de l'éventail ».

    Mieux comprendre les champs magnétiques galactiques

    Les chercheurs de l'université de Toronto concluent que le tube magnétique qu'ils imaginent pourrait se situer à environ 350 années-lumière de notre Système solaire. Une distance cohérente avec une estimation publiée récemment de celle qui nous sépare de l'« éperon polaire nord » à partir des données de la mission Gaia. Il pourrait s'étendre sur environ 1.000 années-lumière.

    Ces résultats devront encore être validés par d'autres études. Peut-être à partir d'observations encore plus précises. Mais s'ils se confirment, ils pourraient apporter aux astronomes des réponses aux questions qu'ils se posent depuis longtemps sur la formation et l'évolution des champs magnétiques dans les galaxiesgalaxies. Sur la manière dont ils se maintiennent aussi. « Les champs magnétiqueschamps magnétiques n'existent pas de manière isolée. Ils doivent tous être connectés les uns aux autres. La prochaine étape consiste donc à mieux comprendre comment ce champ magnétique local se connecte à la fois au champ magnétique galactique à plus grande échelle et aux champs magnétiques à plus petite échelle de notre soleilsoleil et de la Terre », conclut Jennifer West, astronome, dans un communiqué.