Depuis 20 ans, la lutte contre le sida a remporté des victoires considérables sur la maladie. Mais l'épidémie continue de s'étendre : avec 40 millions de séropositifs depuis le début de l'épidémie, le sida est la plus grande catastrophe sanitaire de tous les temps. Il n'existe toujours pas de vaccin. Les antirétroviraux n'éradiquent pas le virus et leurs effets indésirables sont lourds de conséquences (ostéoporose, problèmes cardiovasculaires…).

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    La situation psychologique et sociale des malades se dégrade. Ils doivent de plus très souvent faire face aux problèmes d'isolement, d'exclusion et de discrimination. En 2005, Sidaction continue son combat sur tous les plans de la lutte contre le sidasida : améliorer les traitements existants, explorer de nouvelles pistes de recherche, développer la préventionprévention, répondre aux besoins des malades, défendre leurs droits, apporter un soutien à ceux qui n'en ont pas, notamment dans les pays en développement. En cette année où la lutte contre le sida est déclarée Grande cause nationale, 9 chaînes de télévision et 5 radios se mobilisent aux côtés de l'association Sidaction.

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    Le Sidaction 2005 se traduit par une mobilisation des radios, télévisions mais aussi de 100 villes en France qui organisent de multiples manifestations au profit de Sidaction : concerts, randonnées, spectacles, stands associatifs, manifestations sportives... témoignent du soutien de l'ensemble de la population dans le combat que mène Sidaction.

    L'association Sidaction agit dans tous les domaines de la lutte contre le sida. Elle est le premier financeur privé de la lutte contre le sida et la seule association de lutte contre le sida française à financer la recherche sur le sida. Sidaction consacre la moitié de ses fonds à la recherche fondamentale, clinique et en sciences sociales. L'autre moitié lui permet de soutenir et développer la prévention et l'aide aux malades. En moyenne, chaque année, Sidaction attribue 60 bourses et 40 subventions de recherche, soutient 84 programmes de prévention, 134 programmes d'aide aux malades en France et 58 programmes d'aide aux malades et d'accès aux traitements dans les pays en développement. Sidaction peut aussi être amenée à créer ses propres programmes lorsque sur le terrain les besoins des malades ou de la prévention ne sont pas couverts faute de structures associatives.

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    L'épidémie en France

    Environ 30 000 personnes vivaient avec le sida en 2003. Après 6 années consécutives de baisse, liée notamment à l'introduction en 1996 des associations d'antirétroviraux, le nombre des nouveaux cas de sida ne diminue plus depuis 2002. Cette tendance globale diffère selon le mode de contaminationcontamination. Chez les personnes contaminées par rapports hétérosexuels, le nombre des cas de sida augmente à nouveau lentement depuis 1998, alors qu'il continue à diminuer chez les usagers de droguesdrogues et se stabilise chez les homosexuelshomosexuels. Par conséquent, les rapports hétérosexuels représentent le principal mode de contamination parmi les cas de sida depuis plus de 5 ans. Sur la même période, les homosexuels et les usagers de drogues représentent respectivement 29% et 12% de l'ensemble des cas de sida.

    On estime à 150 000 le nombre de personnes séropositivesséropositives. Parmi les personnes diagnostiquées séropositives au cours de l'année 2003, 53% ont été contaminées lors d'un rapport hétérosexuel, 21% lors d'un rapport homosexuel et seulement 3% par injection de drogues. Les femmes représentent 43% des nouveaux diagnosticsdiagnostics. Plus de la moitié des nouveaux diagnostics d'infection ont été notifiés dans la région Ile-de-France.

    Alors que dans les années 1990, les pouvoirs publics ont déployé quelques efforts en matière de prévention grand public, on peut aujourd'hui considérer que dans le domaine de la prévention du VIHVIH dans la "population générale" de gros efforts restent à faire, qui ne pourront se concrétiser que par l'attribution de moyens financiers conséquents et le développement de campagnes médiatiques plus nombreuses et permanentes sur l'année. A l'Education nationale, aucun dispositif n'assure aujourd'hui réellement que la prévention du VIH et des ISTIST est faite auprès de tous les adolescents et jeunes scolarisés. La prévention du VIH/sida doit être vue comme un dispositif global, qui se déploie à travers tous les médias disponibles, qui emprunte toutes les portesportes d'entrée possible dans la vie des gens et qui s'appuie sur une diversité des messages diffusés. Elle doit être renforcée en milieu scolaire, développée et déclinée en actions ciblées en direction des populations les plus exposées : gays, migrants (et surtout migrantes) et femmes. Enfin, un effort particulier doit se faire en matière de dépistagedépistage, car trop de personnes touchées méconnaissent aujourd'hui leur statut sérologique. Or, plus on accède à l'information et à la prise en charge tôt, mieux l'on est soigné.