Une entreprise canadienne, Iogen Corp., est à l'origine d'une nouvelle technologie permettant de produire de l'éthanol cellulosique à partir de la paille de blé. Fondée en 1974 à Ottawa, la société a fait d'importants investissements dans les techniques enzymatiques de traitement des fibres au cours des trente dernières années.

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    L'usine peut traiter jusqu'à 40 tonnes de paille de bléblé chaque jour. Elle utilise des enzymes produites par une installation de fermentationfermentation adjacente. Le procédé de conversion utilisé et mis au point par Iogen Corporation se déroule en quatre étapes.

    Le prétraitement prépare la biomassebiomasse à subir l'action des enzymes. Vient ensuite l'hydrolyse, d'une durée de 7 jours en milieu aéré à 50°C qui précède la fermentation. Cette troisième étape nécessite l'ajout d'une enzyme initialement développée à Purdue University : l'enzyme Saccharomyces 1400(LNH-ST). En dernier lieu, la filtrationfiltration puis distillation permettent la récupération de l'éthanol hautement purifié.

    L'un des principaux sous-produits de la conversion est de la ligninelignine, une substance organique qui imprègne les fibres du boisbois et les rend imperméables, inextensibles et rigides. La société n'ayant trouvé aucune application à ce sous-produit, il est donc brûlé au sein même de l'usine et fournit l'énergieénergie nécessaire au fonctionnement de l'ensemble de l'installation.

    Début 2006, la société Volkswagen, en collaboration avec Shell, a annoncé vouloir participer à une étude de faisabilité sur la constructionconstruction d'une usine basée sur le procédé Iogen, en Allemagne.

    Le vice-président d'Iogen, Jeff Passmore, a indiqué, qu'à sa connaissance, c'est la première fois qu'un constructeur d'automobilesautomobiles envisage de s'impliquer dans la production de carburant. Selon lui, l'intérêt de Volkswagen découle des objectifs exigeants imposés à l'Union européenne en matièrematière de réduction des Gaz à Effet de SerreGaz à Effet de Serre, afin de respecter le protocole de Kyotoprotocole de Kyoto. Au contraire, le Canada n'a pas de réglementation sur les émissionsémissions de GES des véhicules. Le gouvernement se fie sur la bonne volonté des constructeurs pour réduire les émissions.