La Commission européenne a présenté récemment les principaux éléments d'une phase d'essai, ou «action préparatoire», concernant la recherche dans le domaine de la sécurité. La communication, intitulée «Vers un programme de promotion de la sécurité européenne par la recherche et la technologie», explique pourquoi la recherche dans le domaine de la sécurité doit être coordonnée au niveau de l'UE et présente les principaux domaines prioritaires : protection contre le terrorisme (y compris le bio-terrorisme), amélioration de la gestion des crises et renforcement de la sécurité, de la fiabilité, de la protection et de l'interopérabilité des systèmes de communication, afin de faciliter la coordination des actions des autorités civiles et militaires à travers l'UE.

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    Un budget de 65 millions d'euros est prévu pour la phase initiale (2004 2006). L'action préparatoire devrait aboutir à l'élaboration d'un programme européen de recherche en matière de sécurité, qui devrait débuter en 2007. Ce programme devrait permettre de réunir le savoir-faire et les investissements nécessaires au développement en commun des technologies essentielles pour la sécurité de l'Europe. À long terme, il devrait contribuer également au renforcement de l'avantage compétitif de l'industrie européenne dans ces domaines.

    «L'Europe est aujourd'hui confrontée à d'importants problèmes de duplication des efforts et de fragmentation des structures et des programmes dans le domaine de la sécurité. Ces problèmes en entraînent de nombreux autres, notamment au niveau des coûts», a déclaré Philippe Busquin, commissaire européen à recherche.
    «La fertilisation croisée des idées et des résultats de la recherche civile et militaire constitue un potentiel passionnant pour une Europe élargie. Pour accéder à ce potentiel, il faut toutefois que l'Europe investisse dans une culture qui exploite les atouts combinés de l'industrie et de la communauté de recherche dans ce domaine crucial. L'action préparatoire permettra de tirer des enseignements utiles et de constituer une base de connaissances pour les futures activités dans ce domaine.»

    «Les efforts de l'Europe en matière de sécurité civile sont un prolongement logique des travaux de recherche déjà en cours sur les technologies de l'information et des communications (TICTIC) et sur l'interopérabilité des systèmes», a déclaré Erkki Liikanen, commissaire chargé des entreprises et de la société de l'information.
    «Les TIC représentent actuellement un volet important de la recherche européenne en matière de défense et sont vitales pour assurer une base industrielle compétitive et technologique. L'exploitation des ressources de recherche industrielle et militaire devrait accélérer les progrès dans la réalisation du double objectif communautaire: accroître les investissements dans la recherche pour atteindre 3 % du PIBPIB de l'UE et devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde».

    La phase d'essai

    L'action préparatoire pour la recherche dans le domaine de la sécurité répondra aux besoins des utilisateurs potentiels des technologies concernées. Les utilisateurs viendront principalement du secteur public : gouvernements, agences de sécurité et organisations non gouvernementales.

    Le premier appel à propositions pour l'action préparatoire sera publié au début mars 2004. Pour l'année à venir, un montant de 15 millions d'euros a été alloué pour le financement de six à huit projets et d'activités de soutien.

    Les projets de recherche sélectionnés seront «ciblés sur des missions», c'est-à-dire capables de fournir des résultats tangibles dans les domaines clés qui intéressent les défis immédiats en matière de sécurité auxquels l'Europe est confrontée.

    Défis immédiats

    À la suite d'un processus de consultation avec les autorités nationales, les entreprises et un groupe de représentants de haut niveau de l'industrie, des pouvoirs publics et du monde universitaire européens, les domaines prioritaires suivants ont été identifiés:

    • amélioration de la reconnaissance des situations
    • optimisation de la sécurité et de la protection des systèmes en réseau
    • protection contre le terrorisme (y compris le bio-terrorisme et les incidents dans lesquels interviennent des substances biologiques, chimiques et autres)
    • amélioration de la gestion des crises (y compris les opérations d'évacuation, de recherche et de sauvetage, le contrôle d'agents actifs et les remèdes)
    • réalisation de l'interopérabilité et des systèmes intégrés pour l'information et la communication.

      L'appel à propositions comprendra en outre un certain nombr