« Il est beau mon poisson » clame la poissonnière, mais il est aussi bon pour la santé ! Une étude récente vient en effet de démontrer que la consommation de poisson, à raison de trois fois par semaine, réduirait notablement les risques de développer un cancer du côlon. Et particulièrement les poissons gras, riches en oméga-3.


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    Une nouvelle étude montre que consommer du poissonpoisson plusieurs fois par semaine pourrait réduire les risques de cancer colorectal, en particulier les poissons gras riches en oméga-3. Reconnus pour favoriser le bon fonctionnement cérébral, les poissons riches en oméga-3 comme les sardines, le saumonsaumon ou le maquereau augmenteraient également les chances de survie chez les patients atteints de cancer colorectal comme l'avait montré une vaste étude anglaise parue en 2016 dans le journal Gut. Cette nouvelle étude publiée dans la revue Clinical Gastroenterology and Hepatology, dirigée par des scientifiques de l'université d'Oxford et financée par le Centre international de recherche sur le cancer apporte une preuve supplémentaire de ces bienfaits. 

    Dans cette recherche, plus de 470.000 participants ont accepté de répondre à des questionnaires visant à fournir des informations sur leurs habitudes alimentaires. Ces derniers ont notamment dû indiquer leur apport hebdomadaire en produits de la mer et spécifier le type de poisson consommé (blanc, gras ou maigre).

    Consommer du poisson, dont des poissons gras, augmenterait les chances de survie chez les patients atteints d'un cancer du côlon. © istock.com/svariophoto 
    Consommer du poisson, dont des poissons gras, augmenterait les chances de survie chez les patients atteints d'un cancer du côlon. © istock.com/svariophoto 

    Le poisson, un atout pour la santé

    Les auteurs de l'étude ont suivi les participants pendant près de 15 ans. Au terme de cette période, ils ont constaté que 6.291 d'entre eux ont développé un cancer colorectal. 

    Manger quelque 360 grammes de poisson par semaine réduirait de 12 % le risque de cancer colorectal

    Les résultats montrent que consommer 359,1 grammes de poisson par semaine (sachant qu'une portion équivaut à environ à 100 grammes) réduirait de 12 % le risque de cancer colorectal par rapport à une consommation hebdomadaire inférieure à 63,49 grammes. Le poisson gras semble particulièrement bénéfique, puisque en manger 123,9 grammes par semaine contribuerait à réduire les risques de 10 %. 


    Le Dr Marc Gunter, qui a dirigé les travaux, précise toutefois que l'étude n'a pas tenu compte de l'apport en huile oméga-3. « Cette supplémentation non mesurée d'huile de poisson peut également avoir un effet sur le cancer du côlon. D'autres études seront donc nécessaires pour voir si le poisson ou l'huile de poisson influence le risque de cancer colorectal », souligne-t-il. 


    Mangez plus de poisson et moins de viande rouge !

    Depuis le temps qu'on nous le dit : le poisson est bon pour la santé. Une étude récente vient en effet de démontrer que les grands consommateurs de viande rouge ont plus de risque d'être exposés à un cancer du gros intestingros intestin que ceux qui préfèrent le poisson...

    Article de Caroline LepageCaroline Lepage, publié le 23 juin 2005

    Saucisson, jambon, lard et steak saignant vous font saliver d'envie ? D'ailleurs vous en mangez au moins deux fois par jour ? Et bien, il va falloir ralentir un peu ! Car dans ce cas, vous faites partie des gens dont le risque de développer un cancer colorectal est un tiers plus élevé que les personnes qui en consomment peu, soit une fois ou moins par semaine. La viande blanche, comme le poulet, n'est elle pas mise en cause dans l'augmentation de ce risque.

    Les résultats de cette étude menée sur 500 000 volontaires dans 10 pays ont été publiés le 15 juin dernier dans la revue Journal of National Cancer Institute. Premier constat, doublé d'un bon conseil : manger du poisson tous les deux jours réduit de 40% le risque de développer ce cancer, en comparaison à une consommation de moins d'une fois par semaine. Les chercheurs n'ont pas encore parfaitement élucidé les raisons des effets protecteurs du poisson, et néfastes de la viande rouge consommées en grande quantité...

    On parle des acides gras dans le premier cas, qui freineraient la cancérisation de tissus. Alors que la viande rouge, riche en ferfer, une fois passée dans le tube digestif, entraînerait la formation de composés nitrosés potentiellement cancérigènes. La cuisson de la viande par grill ou barbecue serait également mise en cause. Vous l'avez compris : il faut d'abord manger de tout, sans abuser de la viande rouge et se réconcilier avec le poisson. Bon appétit !