Chers amis cinéphiles et gourmands, une bonne nouvelle pour vous. Des chercheurs ont trouvé le moyen d'obtenir deux fois plus de popcorn à partir du même nombre de grains de maïs ! Y a-t-il une astuce ? Bien entendu…

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    © NASA

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    Paul Quinn, Joseph Both et Daniel Hong, trois personnages extraordinaires qui veillent à remplir nos estomacsestomacs. La question existentielle à laquelle ces chercheurs américains, as de la thermodynamique, ont su répondre : comment obtenir un maxi-gobelet de popcorn avec une quantité de grains de maïsmaïs qui ne remplissait au départ qu'un petit gobelet ?

    Pas d'idée ? Allez, la réponse... Il suffit de faire éclater les grains à une pression inférieure à celle exercée habituellement dans le processus de fabrication. Nos scientifiques ont eu un éclairéclair de génie en assistant à une conférence sur la physique de l'alimentation, lors d'un colloque de l'American Physical Society. Ils ont donc connecté une pompe à vide sur un autocuiseurautocuiseur pour y réduire la pression habituelle de cuisson du popcorn. Attention ! Le choix du maïs est capital car il n'y a qu'une variété de maïs permettant de faire du popcorn.

    C'est là que la magie opère. Dans l'autocuiseur, la température monte. L'amidonamidon contenu à l'intérieur du grain de maïs (l'endocarpe) devient gélatineux, et l'humidité de la coque externe du grain (le péricarpe) y reste encore piégée. Lorsque la température atteint le point d'ébullition, l'eau du grain se transforme en gaz : la pression interne ne cesse d'augmenter jusqu'au moment où le péricarpe finit par éclater. La gelée d'amidon 's'étire' jusqu'à l'équilibration de cette pression avec celle de l'air ambiant...

    Et comme l'avaient imaginé Quinn, Both et Hong, si la pression dans l'autocuiseur n'est plus si élevée que dans la cuisson classique, elle permet une plus grande expansion du popcorn et jusqu'à 6 fois moins de déchetsdéchets, c'est-à-dire de grains de maïs non éclatés. Alors que les grains de popcorn sont, eux, deux fois plus gros ! Une prépublication de leur étude est en ligne sur le site www.arxivarxiv.org. Quant au résultat, il se fera bientôt entendre au cinéma, lorsqu'il faudra supporter le bruit des gloutonsgloutons pendant les trente premières minutes du film, au lieu du premier quart d'heure d'angoisse habituel...