Une base de données mondiale renferme plus de 700 génomes de chiens. De quoi rechercher les liens entre gènes et caractéristiques physiques. Et cette fois, des chercheurs se sont posé la question des qualités athlétiques de nos compagnons à quatre pattes.

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    Pas besoin d'avoir suivi de longues études pour remarquer que les chienschiens - selon leur race généralement - n'affichent pas tous les mêmes capacités physiques. Mais des généticiens rapportent aujourd'hui avoir identifié les 59 gènesgènes qui seraient responsables de ces qualités. De quoi, assurent-ils, comprendre ce qui peut faire la différence entre des athlètes et des sportifs du dimanche. Y compris chez nous, les êtres humains.

    Car le chien, avec toutes les sélections qu'il a subies au fil des siècles, représente un système unique et puissant pour étudier comment les génotypesgénotypes - comprenez des ensembles de gènes - produisent des phénotypesphénotypes particuliers - comprenez des ensembles de caractéristiques observables.

    Des études montrent qu’influer sur l’un des 59 gènes identifiés par les chercheurs chez le chien joue sur les performances athlétiques humaines en améliorant le flux sanguin. © Tikkho Maciel, Unsplash

    Des études montrent qu’influer sur l’un des 59 gènes identifiés par les chercheurs chez le chien joue sur les performances athlétiques humaines en améliorant le flux sanguin. © Tikkho Maciel, Unsplash

    Certaines questions restent en suspens

    Des chercheurs ont ainsi identifié 59 gènes plus présents chez les chiens de chasse sportive que chez les terriers. Des gènes liés à des traits tels que le débitdébit sanguin, la fréquence cardiaque, la force musculaire ou encore la perception de la douleurdouleur physique et qui semblent en faire de véritables athlètes.

    Pour valider cette théorie, ils ont cherché ces mêmes gènes dans l’ADN de chiens brillants (border collieborder collie et berger des Shetland) en agility - sorte de parcours du combattant pour chien - et de fait, supposés athlétiques. Et il semblerait que dans ce cas, un seul gène fasse en fait la différence : celui associé à des capacités... d'apprentissage ! Une preuve de plus qu'une sélection comportementale peut modifier la physiologie des races.


    La génétique, c'est aussi pour les chiens

    Animal de compagnie par excellence, le chien est aussi d'une aide précieuse en laboratoire pour l'étude de certaines affections humaines. C'est pourquoi la compréhension de son génomegénome est intéressante pour les scientifiques à la recherche de mutations liées à des maladies.

    Article de France-science paru le 30/05/2004

    Heidi Parker, de la Fred Hutchinson CancerCancer Research Center (Washington), et ses collègues ont effectué l'analyse génétiquegénétique de 414 chiens issus de 85 des 155 races reconnues aux Etats-Unis.
    Les travaux, publiés dans la revue Science, décortiquent les similitudes et les différences entre les génomes de tous ces animaux grâce à 96 microsatellites marqueurs de l'ADNADN.

    L'arbrearbre phylogénique retracé a permis de dégager quatre grands groupes. Dans l'un d'eux, contenant les membres les plus proches des loups, on retrouve étonnamment des chiens à l'aspect bien éloigné de leur lointain parent, les pékinois et les chow chow. A l'inverse, d'autres comme les chiens des pharaons ou les lévriers d'Ibiza que l'on croyait d'un ancien lignage, s'avèrent être le produit d'une récente sélection.

    Au-delà des caractéristiques physiques, on peut maintenant compter sur la génétique pour classifier les espècesespèces du meilleur ami de l'homme, une technique sûre à 99% selon les chercheurs.