La résolution d'un instrument optique, télescope ou microscope, par exemple, a une limite, fixée par les phénomènes de diffraction. Elle peut être dépassée, affirme une équipe européenne de chercheurs. Les instruments traditionnels, expliquent-ils, n'exploitent que l'intensité de la lumière alors qu'il est possible d'extraire des informations supplémentaires de la phase de l'onde.

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    Un télescope idéal donnerait d'un point une image parfaitement définie. Mais dans la réalité, les phénomènes de diffraction ont la fâcheuse tendance à en faire une tache floue. Deux objets angulairement proches l'un de l'autre ne peuvent ainsi être distingués par un télescope que si leurs taches de diffraction sont distinctes. Un phénomène connu par les spécialistes sous le terme de critère de Rayleigh.

    En théorie, le critère de Rayleigh limite à 0,1 micromètremicromètre le pouvoir de résolution d'un instrument optique en lumière visible. Mais des chercheurs européens (notamment de l'Universidad Complutense de Madrid, en Espagne, et de l'université Palacky, en République tchèque) annoncent aujourd'hui avoir atteint des résolutionsrésolutions 17 fois plus fines. Le critère de Rayleigh doit-il pour autant être jeté aux oubliettes ?

    Selon l'équipe en question, cette limite de résolution serait plus le résultat d'un mauvais choix stratégique que d'une limite physique intrinsèque. Aujourd'hui en effet, les télescopes exploitent uniquement l'intensité de la lumière qu'ils captent. La technique développée par les chercheurs européens mise sur la collecte d'autres informations contenues dans la lumière, et notamment la phase de l'onde. Exposée dans une publication de la revue Optica, elle repose sur l'exploitation de l'holographie numériquenumérique. « Il y a beaucoup plus d'informations disponibles sur la séparationséparation [de deux sources, NDLRNDLR] dans la phase que dans l'intensité seule » expliquent les auteurs dans cet article. De quoi espérer doper prochainement la puissance de nos télescopes.