Les courants stellaires qui entourent la Voie lactée révèlent une histoire au cours de laquelle elle a littéralement dévoré quelques-uns de ses compagnons de route. Mais ils livrent aussi de précieux indices sur la nature et la répartition de la matière noire qui entoure notre Galaxie.


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    « Pensez à votre sapin de Noël », commente Geraint Lewis, chercheur à l'université de Sydney (Australie), dans un communiqué de l’université de Chicago (États-Unis). C'est encore un peu de saisonssaisons. « Dans la nuit, vous n'en voyez que les lumières, mais elles vous donnent une indication sur sa forme. » Et c'est avec le même état d'esprit que les chercheurs espèrent aujourd'hui révéler la matière noirematière noire qui entoure la Voie lactée. À partir de l'observation des orbites d'une douzaine de courants stellaires dans le halo de notre Galaxie.

    La première information sur la matière noire que ces courants d'étoiles peuvent apporter aux astronomesastronomes vient de leur vitessevitesse. Ils ont pu la déterminer à l'aide du télescopetélescope anglo-australien de l'observatoire de Siding Spring (Australie). Mais ce n'est pas tout puisqu'une analyse de la composition chimique des étoiles qui constituent ces courants donne aussi des informations sur la nature de la matière noire.

    Douze courants d’étoiles sous l’œil du télescope

    Et c'est la première fois que des astronomes s'intéressent non pas à un courant d'étoiles, mais à « autant de courants que possible ». Soit une douzaine, pour l'instant. Un travail rendu possible notamment grâce aux données de la mission spatiale européenne Gaia. Elle fournit en effet des mesures très précises des positions et des mouvementsmouvements des étoiles en question. De quoi espérer identifier de nouveaux courants. Et débusquer enfin la matière noire qui entoure notre Galaxie.

    Ces travaux aideront aussi à comprendre comment la Voie lactée a vu le jour dans un UniversUnivers presque sans relief. En déchiquetant et en avalant régulièrement des systèmes stellairessystèmes stellaires plus petits. « La question sur nos origines ultimes la plus intrigante qui soit », selon Ting Li, professeur à l'université de Toronto.