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    Adoptée avec une certaine réticence à la fin du 19e siècle pour authentifier des manuscrits, la graphologie a connu son heure de gloire en 1935, lors du rapt de l'enfant de Charles Lindberg où cette technique permit d'identifier le coupable. Depuis le début des années 1980, la graphologie est tombée en désuétude, à tel point que les tribunaux américains sont aujourd'hui divisés quant à sa valeur scientifique. Dans ce contexte, le National Institute of Justice (Etats-Unis) a consacré 400 000 dollars à la réalisation d'une étude menée par des informaticiens de la State University of New York à Buffalo et dont les premiers résultats seront publiés au mois de juillet dans The Journal of Forensic Sciences. Cette étude a été menée à partir d'un échantillon représentatif de la population des Etats-Unis composé de 1 500 volontaires et a permis de confirmer que l'écriture de chaque individu est unique. Si dans 98% des cas, les chercheurs ont réussi à identifier l'individu ayant écrit un document, certains experts notent que ce résultat dépend de l'obtention préalable d'un échantillon important de son écriture normale. Aussi tous les spécialistes s'accordent-ils sur le fait que les techniques actuellement disponibles sont encore loin de pouvoir assurer l'identification d'un faussaire, y compris lors de tests menés en laboratoire.