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Dans le domaine de l'exploration robotiquerobotique, le choix des sites d’atterrissage des rovers ou des landers est toujours un subtil compromis entre intérêt scientifique et accessibilité. Bientôt, ce ne sera plus vraiment le cas. Déjà, aujourd'hui, les missions martiennesmissions martiennes se posent sur la Planète rouge à l'intérieur d'ellipses de plus en plus petites et, demain, il sera possible de viser des sites d'atterrissage difficiles d'accès. À plus long terme, les sites réputés inaccessibles aujourd'hui ne le seront plus.
La première démonstration de cette avancée majeure sera réalisée en 2021 avec le lancement de la mission russe Luna-Resource Lander (Luna-27), à laquelle participe l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne. L'ESA fournit un laboratoire d'analyses d'échantillons, une foreuse, dérivée de celle d'ExoMars 2018 et le très sophistiqué système d'alunissage Pilot (Precise and Intelligent Landing using Onboard Technologies)). Et c'est justement Pilot qui permettra un atterrissage de précision en autonomieautonomie complète. Cet engin, développé par Airbus Defence and Space, met en œuvre des technologies de navigation, ainsi que de détection et d'évitement de situations dangereuses, pour fournir à Luna-Resource, durant les dernières minutes de sa descente, les informations nécessaires à son alunissage.
Comme nous l'a si bien expliqué Bérangère Doudou, du Bureau de l'exploration lunaire de l'ESA (lire son interview L'Esa veut explorer la Lune avec la Russie), « Pilot sera capable d'une très grande autonomie d'analyse et de décision, jamais vue auparavant ». Il est actuellement en actuellement en cours de développement sur les sites d'Airbus Defence and Space à Brême (Allemagne) et Toulouse (France), en coopération avec différents partenaires européens et canadiens.
© ESA, Bérengère Houdou