Depuis 51 Pegasi b en 1995, plus de 4.000 exoplanètes ont été découvertes et nombre d'entre elles par le télescope spatial Kepler. Et depuis la fin de sa mission, de plus en plus par le satellite Tess. Parmi les dernières en date, GJ 357 d, située à seulement 31 années-lumière de nous et qui, selon les astronomes, pourrait abriter la vie.


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    Depuis juillet 2018, Tess -- pour Transiting Exoplanet Survey SatelliteTransiting Exoplanet Survey Satellite -- chasse les exoplanètes et plus précisément encore, les exoterres potentielles se trouvant dans un rayon de moins de 300 années-lumière de nous. Et c'est ainsi que début 2019, le satellite a été amené à pointer vers une étoile naine de type M, située à près de 31 années-lumière de notre Terre -- dans la constellation de l'Hydre -- et dont la massemasse est d'environ un tiers celle du SoleilSoleil pour une température de 40 % inférieure.

    Les mesures réalisées ont alors montré que l'étoile en question, GJ 357, s'assombrissait légèrement tous les 3,9 jours. Preuve de la présence d'une planète en transittransit. Baptisée GJ 357 b, celle-ci s'est révélée être une planète de type Terre chaude de quelque 22 % plus grande que notre planète. Elle pourrait intéresser les chercheurs, car elle orbiteorbite autour d'une étoile relativement brillante et proche du Soleil et constitue ainsi une cible idéale pour étudier son atmosphère.

    Au moins trois planètes gravitent autour de l’étoile naine GJ 357. L’une d’entre elles pourrait être une cible idéale pour rechercher des traces de vie. © Nasa Goddard
    Au moins trois planètes gravitent autour de l’étoile naine GJ 357. L’une d’entre elles pourrait être une cible idéale pour rechercher des traces de vie. © Nasa Goddard

    Mais c'est en complétant ces informations par des observations au sol -- grâce au spectrographespectrographe Carmenes installé sur le télescopetélescope de 3,5 mètres de l'observatoire de Calar Alto (Espagne) -- que deux autres exoplanètes ont été découvertes autour de l'étoile par une équipe d'astronomesastronomes dirigée par des chercheurs de l'université de Cornell (États-Unis) : GJ 357 c et GJ 357 d. Cette dernière a tout particulièrement retenu l'attention des astronomes. Car cette super-Terresuper-Terre pourrait, selon eux, abriter la vie.

    Sommes-nous seuls dans l'univers ?

    Une super-Terre, c'est une planète dont la masse est comprise entre celle de la Terre et celle d'une planète géanteplanète géante. Selon les astronomes de l'équipe, avec une masse de quelque six fois celle de notre planète, elle mesurerait environ deux fois sa taille. Dans son système, c'est la plus éloignée de son étoile. Elle en ferait le tour en 55,7 jours à environ un cinquième de la distance Terre-Soleil. Elle serait ainsi située dans la fameuse zone habitable de GJ 357.

    Cette planète pourrait conserver de l’eau liquide à sa surface

    Présentation du système GJ 357 situé à seulement 31 années-lumière de nous. Musique : Golden Temple, Killer Tracks. © Nasa Goddard

    Sur la base des donnéesbase des données à leur disposition, les chercheurs ont pu établir un premier modèle de GJ 357 d. « Avec une atmosphèreatmosphère épaisse, cette planète pourrait conserver une eau liquide à sa surface, comme la Terre », s'enthousiasme LisaLisa Kaltenegger, astronome à l'université de Cornell.

    « Le simple fait de savoir que de l'eau liquideliquide est susceptible de couler à la surface de GJ 357 d va motiver les scientifiques à trouver des moyens de détecter, autour de cette planète, des signes de vie », ajoute son doctorant, Jack Madden. Et à peut-être enfin trouver la réponse à LA question : sommes-nous vraiment seuls dans l'universunivers ?