Bonne nouvelle pour la recherche de la vie ailleurs, dans d’autres systèmes solaires : il ferait plutôt bon vivre autour des deux étoiles les plus brillantes d’Alpha du Centaure. Les deux étoiles sont des voisines, elles ne sont qu’à quelque 40.000 milliards de kilomètres de la Terre.

au sommaire


    L'environnement des deux étoiles les plus brillantes d'Alpha du Centaure, un système à trois étoiles, semble plutôt paisible comme l'ont montré les observations réalisées avec ChandraChandra durant plus d'une décennie. Le télescope spatialtélescope spatial qui épie nos plus proches voisines tous les six mois depuis 2005 n'a en effet rien remarqué de significatif et de menaçant, du point de vue des émissions de rayonnements X, durant tout ce temps - le temps d'un cycle solaire. Ces deux soleils se sont même montrés calmes. Point de bombardements dévastateurs qui ruineraient toute entreprise de la vie pour se développer à la surface d'un monde (protégé par un champ magnétique et une atmosphèreatmosphère). C'est bien sûr une bonne nouvelle pour la recherche d'une vie extraterrestre autour des étoiles les plus proches de notre Système solaire.

    Voir aussi

    Proxima b : une mission pour explorer l’exoplanète la plus proche de nous

    On ne peut pas en dire autant pour Proxima du Centaure (aussi désignée Alpha du Centaure C), l'étoile la plus proche du Soleil. Hélas, l'activité de cette naine rougenaine rouge fait craindre aux astronomesastronomes que Proxima b (découverte en 2016), qui pourtant a tout pour plaire - elle est rocheuse, gravite dans la zone habitable de son étoile et elle est à deux pas de chez nous... à 4,2 années-lumièreannées-lumière soit quelque 40.000 milliards de kilomètres seulement -, soit trop agressée par son étoile. En temps normal, la planète serait en effet arrosée 500 fois plus de rayons Xrayons X que la Terre... et quand survient une éruption, la « dose » bondit pour être alors jusqu'à 50.000 fois supérieure ! Bref, difficile d'imaginer que ce monde soit habitable sur le long terme.

    Visible à l’œil nu dans le ciel austral, Alpha du Centaure. Dans l’encadré, Alpha du Centaure A et Alpha du Centaure B vues par le télescope spatial Chandra. © Nasa, CXC, université du Colorado, T.Ayres ; pour l’image dans le visible : Zdeněk Bardon, ESO

    Visible à l’œil nu dans le ciel austral, Alpha du Centaure. Dans l’encadré, Alpha du Centaure A et Alpha du Centaure B vues par le télescope spatial Chandra. © Nasa, CXC, université du Colorado, T.Ayres ; pour l’image dans le visible : Zdeněk Bardon, ESO

    À la recherche des planètes d’Alpha du Centaure

    En réalité, il faudrait chercher autour d'Alpha du Centaure A et d'Alpha du Centaure B, comme le propose Tom Ayres, de l'université du Colorado, qui a récemment présenté ses résultats lors des rencontres annuellesannuelles de l'American Astronomical Society.

    La première, Alpha Centauri A alias Rigil Kentaurus, apparaît même beaucoup plus tranquille que notre Soleil. Quant à Alpha Centauri B, elle l'est un peu moins mais c'est toujours mieux que leur petit compagnon ProximaProxima. Ces deux voisines sont l'une et l'autre aussi grandes, massives, chaudes et âgées que notre étoile solitaire.

    Voir aussi

    Y a-t-il une exoplanète habitable près du Soleil ?

    Mais possèdent-elles seulement des planètes ? Il y a bien Alpha du Centaure Bb mais sa découverte (en 2012) est controversée. Existe-t-elle vraiment ou s'agit-il d'une planète fantôme ? In fine, combien y a-t-il vraiment de planètes autour de ces deux étoiles ?

    Voir aussi

    La Nasa envisage une mission vers Alpha du Centaure

    En tout cas, pour l'instant, pas de traces de la Pandora d'AvatarAvatar. Mais si elle existe, on sait que leurs habitants auront plus à redouter des colons humains que des colères de leur étoile. Il faudra encore patienter un peu, si tout va bien les premières sondes spatiales d'exploration du système d'Alpha Centauri décolleront avant la fin siècle.