L’arrivée d’un enfant dans une famille est-elle un heureux événement ? Pas pour tout le monde, à en croire une étude scientifique. Car une naissance altère le bonheur du couple. Mais c’est surtout les hommes qui en pâtissent le plus.

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    Le bonheur à deux est optimum lorsqu’il n’y a pas d’enfants. Quand ceux-ci viennent compléter la famille, il faut forcément délaisser un peu sa vie de couple. © Baptigrou, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Le bonheur à deux est optimum lorsqu’il n’y a pas d’enfants. Quand ceux-ci viennent compléter la famille, il faut forcément délaisser un peu sa vie de couple. © Baptigrou, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Et si le bonheur ne se conjuguait qu'à deux ? Une étude de l'Open University, basée à Londres, semble révéler que la satisfaction conjugale est maximale lorsqu'un couple n'a pas d'enfants. En effet, les commentaires émanant de plus de 5.000 Britanniques, de tous âges, statuts et orientations sexuelles, révèlent que les personnes sans descendance retirent davantage de bonheur dans leur vie à deux et se sentent plus valorisées aux yeuxyeux de leur partenaire que les couples avec enfants.

    En effet, avec des bouches de plus à nourrir, les parents passent moins de temps ensemble pour entretenir leur relation : moins de sorties, moins d'intimité, moins de discussions. Alors que pour les couples sans enfants, toute l'attention peut être accordée à l'autre. Cependant, il existe des recettes simples pour garder une complicité malgré la présence de petits, à en croire les sondés : apporter à son double une tasse de thé ou de café ou regarder la télé à deux figurent parmi les plus appréciés. Mais un rire ou une danse partagés ou des compliments échangés constituent également des gestes qui renforcent le couple.

    Des mères qui veulent l’enfant, des pères qui veulent leur femme

    Cette enquête révèle également que le mariage n'est pas un gage de bonheur, puisque ceux et celles qui se sont dit oui tirent moins de satisfaction dans leur vie de couple que leurs homologues non mariés. Autre point mis en avant : les homosexuelshomosexuels sont globalement plus heureux que les hétérosexuels, bien qu'ils affichent beaucoup moins ouvertement leur relation, à cause de la peur du jugement des autres.

    Néanmoins, ces résultats généraux cachent de fortes divergences selon les sexes. Car les championnes toutes catégories du bonheur restent les mères de famille, qui pour rien au monde ne regrettent leur enfant, à l'origine de leur joie de vivre. Les pères, eux, semblent accorder davantage d'importance à leur femme qu'à leur fils ou à leur fille. Les papas se plaignent notamment d'un manque d'intimité sexuelle dans leur vie conjugale après la venue au monde de leurs enfants. En réponse, 40 % des femmes avouent avoir des relations sans en ressentir le désir. Contre seulement 10 % des hommes.