Des chercheurs écossais ont mis au point le prototype d’un dirigeable gonflé à l’hélium, capable de changer d’état pour se transformer en planeur lorsqu'il augmente sa masse. Il pourrait servir de satellite low-cost.


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    Les géants du net, comme GoogleGoogle, AmazonAmazon ou encore FacebookFacebook, ont tous leurs projets de constellations de satellites. Leur ambition : donner l'accès à InternetInternet dans les endroits les plus difficiles à couvrir. Plutôt que de dépenser des fortunes pour mettre en orbite de coûteux satellites, voici une invention qui pourrait bien accélérer leurs projets. Le Phœnix est un dirigeable-avion, mis au point par des chercheurs écossais de l'University of the Highlands and Islands.

    L'aéronef vole avec un système de propulsion autonome alors qu'il est dénué de moteur. Le fuselage est rempli d'hélium pour qu'il puisse s'élever comme un ballonballon. Toujours dans ce fuselage, des compresseurs viennent aspirer et comprimer l'airair provenant de l'atmosphèreatmosphère. Ainsi densifié, l'air vient alourdir l'appareil. Il se transforme alors en planeurplaneur et peut voler avec une légère assiette à piquer et avec une vitessevitesse lui offrant une finesse optimisée.

    Un pseudo-satellite très bon marché

    Cette capacité à passer du plus léger au plus lourd permet au Phœnix de se déplacer un peu comme un animal aquatique qui oscillerait dans l'eau. En changeant d'état, l'appareil peut parcourir de très longues distances de façon autonome. Il pourrait ainsi tenir en l'air pendant des semaines, voire des mois. Afin de générer l'énergieénergie nécessaire pour animer les compresseurs, les ailes et la queue en fibres de carbonefibres de carbone sont recouvertes de panneaux solaires. Une pile à combustible à hydrogènehydrogène réversibleréversible et une batterie rechargeable sont également présentes.

    Même s'il a l'air pataud avec son allure de mini Zeppelin, le profil du fuselage et des ailes du Phœnix a été testé en soufflerie pour optimiser son aérodynamisme. L'appareil pourrait atteindre une altitude de 20 km, soit 10 de plus que celle exploitée par les vols commerciaux. Cette altitude lui permettrait aussi de faire office de satellite low-cost.