L'Agence spatiale américaine a annoncé dans un communiqué lancer une campagne de test pour une future mission habitée vers Mars. La simulation immergera les astronautes candidats dans les conditions austères de la planète rouge durant une année à partir de l'automne 2022.

Après la LuneLune, destination Mars pour la Nasa. L'Agence américaine fait un pas de plus vers la conquête de la planète rouge dans un communiqué diffusé le 6 août annonçant la mise en place prochaine d'une série de simulations de missions habitées sur Mars. Nommée Chapea (Crew Health And Performance Exploration Analog), la première campagne de tests prendra place dans un habitat reproduisant les conditions de vie de la planète dans le sud des États-Unis. Trois sessions, d'un année chacune, seront organisées à compter de l'automneautomne 2022.

Premiers entraînements pour les colons martiens

Si la Nasa a pour ambition de d'abord poser à nouveau des astronautes sur la Lune, les missions Artemis sont considérées comme un véritable tremplin pour l'aventure martienne. Les prévisions les plus optimistes prévoient les premiers voyages vers Mars entre 2028 et 2030. Cependant, l'utopie de la colonie martienne se confronte à la dure réalité des faits : les contraintes du trajet aller-retour et le quotidien sur place.

En prenant en compte un rapprochement optimal de la Terre et Mars, les astronautes devraient vivre dans l'espace étroit d'une navette spatiale durant plusieurs mois, entre 200 et 350 jours. Un tel voyage nécessiterait une optimisation du temps passé sur la planète voisine, et les chercheurs souhaitent installer les futurs explorateurs martiens durant 360 à 500 jours. L'atmosphèreatmosphère extrêmement ténue de Mars rend la vie en extérieur impossible, et c'est pour cela qu'afin de recréer ces conditions de vie austère, la Nasa a fait appel à la compagnie IconIcon pour construire une base de 157 m2 permettant aux aspirants aventuriers de s'immerger dans une réplique réaliste d'un habitat martien. 

Imprimé en 3D, le Mars Dune Alpha sera installée au coeur du Johnson Space Center, au Texas. La mission mettra à l'épreuve la capacité des astronautes à résister à l'isolement et leur permettra d'effectuer plusieurs expériences : gérer l'approvisionnement en nourriture, réagir face à des incidents imprévus ou encore des exportations de régions de Mars grâce à la réalité virtuelleréalité virtuelle.

Le lanceur <em>Space Launch System</em> (Bloc I) sera utilisé durant le programme Artemis pour envoyer des astronautes sur la Lune. © Nasa, MSFC
Le lanceur Space Launch System (Bloc I) sera utilisé durant le programme Artemis pour envoyer des astronautes sur la Lune. © Nasa, MSFC

Voyager vers Mars : la réalité de demain ? 

L'exploration de Mars commence à prendre forme, mais reste encore difficile à mettre en œuvre. Elon MuskElon Musk, extrêmement optimiste, espère emmener la prochaine génération d'astronaute sur la planète au plus tôt en 2026 grâce à sa compagnie Space X. Mais des chercheurs comme Sylvestre Maurice insistent sur l'hostilité de la vie sur Mars et l'impossibilité d'une véritable colonisation. Au micro de France Inter, l'astrophysicienastrophysicien français rappelait le 4 août dernier qu'habiter sur Mars « ne relevait pas de la vie, mais de la survie »

En attendant de voir les premiers humains fouler le sol de la planète rouge, de nouvelles équipes d'astronautes devraient poser le pied sur la Lune au milieu de la décennie durant les missions Artemis, 50 ans après la fin du programme Apollo en 1972. De nouveaux enjeux et la mise en place de nouvelles technologies devraient paver la voie de la colonisation spatiale à des fins scientifiques. La Nasa espère poser le prochain humain sur notre satellite naturel d'ici 2024.