Lorsque Frank Drake lance le premier projet de recherche d’intelligence extraterrestre en 1960, il vise les ondes radio qu’une civilisation avancée pourrait émettre dans notre Univers. Aujourd’hui, la Nasa a décidé d’aller plus loin en subventionnant des recherches sur d’autres technosignatures. Celles produites par des panneaux photovoltaïques ou par des produits chimiques polluants, par exemple.


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    Comment savoir si une exoplanète est, ou a été, habitée par une forme de vie extraterrestre intelligente ? En traquant ce que les astronomesastronomes appellent des technosignatures. Et la Nasa (États-Unis) vient tout juste d'attribuer à une équipe, une subvention dédiée à l'étude de ces signes détectables depuis la Terre - pour la première fois, autres que des signaux radio, déjà étudiés depuis longtemps -, de technologies, passées ou présentes, utilisées sur d'autres planètes.

    Le programme Search for Extra-Terrestrial Intelligence, comprenez recherche d'intelligenceintelligence extraterrestre (Seti), cherchait un peu au hasard. « Aujourd'hui, nous savons quelles étoiles viser. Nous avons identifié des milliers d'exoplanètes. Et même des exoplanètes situées dans la zone habitable de leur étoile. Le jeu a changé », s'enthousiasme Adam Franck, astrophysicienastrophysicien, dans un communiqué de l'université de Rochester (États-Unis).

    En quête de panneaux photovoltaïques et polluants atmosphériques

    Parmi les technosignatures envisagées, celle qui indiquerait qu'une civilisation extraterrestre intelligente produit de l'énergie. Car une planète largement équipée de panneaux photovoltaïques, par exemple, présenterait une signature spectrale particulière. Autre piste pour les chercheurs : les signatures de produits chimiques, tels que les chlorofluorocarboneschlorofluorocarbones (CFC). Celles-ci trahiraient en effet la présence sur une planète, d'une civilisation industrielle.

    « Notre travail consiste à identifier les longueurs d'onde de la lumièrelumière d'une étoile lorsqu'elle est réfléchie par des panneaux solaires installés sur une exoplanète ou les longueurs d'onde absorbées par certains types de polluants dans l’atmosphère d'une planète. Ainsi les astronomes qui chercheront des technosignatures sauront où et quoi chercher », explique Adam Franck. Toutes ces informations seront rassemblées dans une bibliothèque en ligne de technosignatures à disposition des chercheurs.