Le concept d’aile volante soutenu par KLM a réalisé son premier vol cet été sous la forme d’une maquette. Un vol qui a permis de vérifier la pertinence d’une telle architecture pour rendre les avions de ligne plus économes en carburant.


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    L'université de Delft avait annoncé des vols d'essais d'une maquette au cours de l'année, c'est chose faite depuis cet été. Le concept d’aile volante Flying-V a pris son envol pour la première fois sous la forme d'une maquette volante sur une base aérienne allemande. La maquette de 22,5 kgkg et 3 m de large du Flying-V était propulsée par une motorisation électrique et a pu évoluer afin que l'équipe puisse vérifier son comportement.

    La grande inquiétude des concepteurs reposait sur sa capacité à réaliser correctement la rotation, c'est-à-dire le moment, où l'avion a suffisamment de portance pour quitter le sol. L'équipe avait optimisé la modélisation informatique ; mais, pour en être sûr, il fallait tester la manœuvre en condition réelle. Il a d'ailleurs fallu décaler le centre de gravité de l'appareil. La rotation s'est donc déroulée sans encombre à 80 km/h avec une vitesse et un angle conformes aux prévisions. Les données récoltées vont permettre d'enrichir la modélisation 3D de l'avion.

    Airbus entre dans la course

    Voué à devenir un avion de ligne long-courrier, le projet développé par l'université de Delft aux Pays-Bas est soutenu par la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines. Le Flying-V est conçu pour être un avion économe en énergieénergie. Après des essais en soufflerie et au sol, l'équipe composée de chercheurs et d'un télépilote a fait décoller cet avion à l'architecture particulière avec succès. Un succès qu'a souligné la compagnie KLM qui se targue de faire partie des trois compagnies les plus éco-responsables au monde.

    Le Flying-V avec son architecture en forme d'aile volante en V, présenterait une véritable révolution. Les passagers, les bagages et le carburant se trouveraient tous dans cette grande aile. Plus court qu'un A350 avec une longueur de 55 mètres, l'avion disposerait de la même envergure, soit 65 mètres. Avec une capacité d'emport de passagers équivalente, soit 314 personnes, plus court, plus léger et doté d'un meilleur rendement avec son architecture, il consommerait 20 % de moins que l'avion d'Airbus avec ses réacteurs à double-flux économes. L'avionneur européen vient d'ailleurs de s'associer au projet. Un tel appareil ne viendrait pas bouleverser les infrastructures aéroportuaires en raison de ses dimensions. Le Flying-V pourrait voir sa motorisation évoluer vers une propulsion hybride.


    Avec KLM, on pourra bientôt s'asseoir dans les ailes

    Article de Louis Neveu publié le 

    Soutenu par KLM, un chercheur vient de dévoiler un concept d'aile volante destinée à remplacer l'architecture actuelle des avions de ligne. La capacité d'emport serait la même avec une consommation de carburant réduite de 20 %.

    L'aviation commerciale est accusée de contribuer aux émissionsémissions de CO2 à hauteur de 2 à 3 % sur la Planète. Les progrès ont pourtant été importants avec des consommations de carburant réduites grâce aux améliorations apportées par les motoristes, l'utilisation de matériaux plus légers ou encore l'impression 3Dimpression 3D. La marche du progrès suit son cours et le secteur de l'aviation cherche constamment à optimiser encore et toujours le rendement des vols, ne serait-ce que par rapport aux économies réalisées par les principaux acheteurs d'appareils : les compagnies aériennes.

    Justement, la compagnie KLM soutient les innovations en la matièrematière et notamment un projet d'aile volante. Le Flying-V a été conçu par Justus Benad, un ancien étudiant de l'Université technique de Berlin qui a poursuivi le développement de cet avion auprès de l'Université de Technologie de Delft aux Pays-Bas (TU Delft).

    20 % de consommation en moins qu’un A350-900

    Selon l'auteur de ce concept, l'appareil pourrait transporter 314 passagers, soit à peu près autant qu'un A350-900, et il reprendrait son envergure de 65 mètres. Mais surtout, il consommerait 20 % de carburant en moins que l'Airbus de référence. Le concept d'aile volante n'est pas nouveau, toutefois sur les modèles envisagés pour alléger la structure de l'avion, il n'y a habituellement pas de hublot. Une absence impensable pour les compagnies aériennes.

    Dans le cas du Flying-V, ceux-ci sont présents sur le bord d'attaque de l'aile volante et les passagers se retrouveraient tous face à l'horizon. Selon KLM, un tel design d'appareil pourrait être mis en service entre 2040 et 2050. Les premiers tests virtuels de cette architecture devraient être entrepris à partir de septembre et une maquette volante devrait voler au cours de l'année. Reste à savoir si, à l'horizon 2040, les premiers avions commerciaux hybrides ou électriques viendront amoindrir encore l'impact écologique des vols.

     

    Les débuts de l’aviation en dix projets insolites

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    La montgolfière familiale

    Dans les années 1900, certaines personnes avaient imaginé des engins volants de différentes tailles (un peu comme le principe des voituresvoitures berlines familiales d'aujourd'hui) largement calqués sur les montgolfières. En effet, un peu plus d'un siècle plus tôt, les frères Montgolfier (Joseph-Michel et Jacques-Étienne) avaient fait voler le premier ballonballon gonflé d'airair chaud. Dans l'imaginaire populaire, le ballon était donc l'une des seules formes d'objets volants connues.

    © Hildebrands