La sonde Dawn a permis aux planétologues de recréer à l’ordinateur un survol rapproché de Vesta. Une partie de l’astéroïde est plongée dans les ténèbres correspondant à une saison hivernale sur ce petit corps céleste. Les régions du pôle sud sont cependant bien visibles. D’autres images avec une meilleure résolution devraient être prises en octobre.

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    Des chercheurs allemands participant à la mission Dawn, en orbite autour de Vesta depuis juillet 2011, ont traité à l'ordinateurordinateur les images prises à une distance de 2.700 kilomètres. Le résultat est visible sous forme d'un survolsurvol virtuel de l'astéroïde, découvert le 27 mars 1807 par H. Olbers, présentant une forme irrégulière pour un diamètre moyen de 510 kilomètres. 

    Comme l'explique le commentaire de cette vidéo, le pôle sud de VestaVesta est bien visible avec, indiqué par un cercle blanc, une large dépression déjà observée sur les images de Hubble, probablement causée par une collision passée entre Vesta et un autre astéroïde de grande taille. Un examen rapproché révèle des falaises de plusieurs kilomètres de hauteur ainsi qu'une montagne au centre de la dépression, s'élevant à une altitude de 15 km. Plus au nord, on voit bien aussi deux jeunes cratères accolés, désignés sous le nom de « Bonhomme de neige » (snowman en anglais).


    Un survol rapproché de Vesta recréé à l'ordinateur à partir des images prises par Dawn. Le pôle sud de l'astéroïde géant Vesta révèle des falaises de plusieurs kilomètres de hauteur, de profondes rainures,et des cratères. Les conditions de formation de ce paysage sauvage ne sont pas encore claires pour les scientifiques de la mission Dawn. Les collisions avec d'autres astéroïdes peuvent avoir joué un rôle ainsi que des processus internes au tout début de l’histoire de cet astéroïde. Les images sont prises depuis une altitude de 2.700 kilomètres et ont une résolution de 260 mètres par pixel. © Nasa/JPL-Caltech/Ucla/MPS/DLR/IDA/YouTube

    Un corps en évolution

    Comme la Terre, Vesta connaît des saisonssaisons et c'est ce qui explique que son pôle nord est actuellement plongé dans les ténèbres. Une partie du pôle sud passe de l'ombre à la lumière au fur et à mesure que le jour se lève. Des rainures et des renflements sont bien visibles autour de l'équateuréquateur et tout comme pour d'autres structures, comme des striures sur Phobos, on doit pouvoir les relier au processus ayant fait évoluer l'astéroïde depuis des milliards d'années.

    D'autres images, de résolutionrésolution huit fois supérieure, sont attendues en octobre. En attendant, on peut en consulter de bien belles sur l'un des sites du Deutsches Zentrum für Luft und Raumfahrt (DLR)), le Centre allemand pour l'aéronautique et l'aérospatiale (l'équivalent allemand du Cnes ou de la Nasa).