La sonde européenne de l’ESA, Venus Express, continue à fournir des images en infra-rouge de la turbulente atmosphère de la planète sœur de la Terre. Une vidéo montrant les fameux double vortex du pôle sud de la planète, avec une meilleure précision à cette longueur d’onde, a été réalisée. 

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     <br />Image du double vortex (en rouge) au pôle sud prise par Vénus Express (Crédit : ESA).
     
    Image du double vortex (en rouge) au pôle sud prise par Vénus Express (Crédit : ESA).

    L'atmosphèreatmosphère de VénusVénus est riche en énigmes pour les planétologues. La comprendre mieux, outre l'intérêt intrinsèque des études à son sujet, pourrait nous aider à prédire les dangers des changements climatiqueschangements climatiques résultant  de l'activité humaine. La super-rotation de l'atmosphère Vénusienne n'est toujours pas correctement comprise mais il semble qu'elle soit responsable de la formation des deux vortex au pôle sud de la planète récemment découverts par Venus Express. Leur étude pourrait donc contribuer à la compréhension exacte de la rotation en 4 jours terrestres de l'atmosphère Vénusienne alors qu'un jour sur Vénus y dure en fait 60 fois plus longtemps.

    Pour cela, les planétologue ont utilisé l'instrument VIRTISVIRTIS de la sonde pour observer depuis l'apocentre de Vénus la zone séparant le jour de la nuit au pôle sud. A cette distance maximale de la planète sur son orbite, Vénus expressVénus express se déplace suffisamment lentement pour permettre une observation plus longue de cette portion de la planète. En raison de la seconde loi de Keplerloi de Kepler, la vitesse de la sonde européenne y est en effet plus faible que sur toute autre partie de son orbite.

    Des images combinées de la partie diurnediurne et de la partie nocturnenocturne sont alors plus facilement obtenues mais cela nécessite de se placer à une longueur d'onde de 3 microns environ dans l'infra-rouge. A des longueurs d'ondes plus courtes, le contrastecontraste de luminositéluminosité entre les deux hémisphères de la planète serait tel que les caméras d'observation ne pourraient pas suivre.
     Les images ont été prises au cours de 5 orbites pendant une période de 8 h à chaque fois environ. Elles donnent des informations sur la couche nuageuse à près de 65 km d'altitude mais permettent aussi de sonder ce qui se passe en dessous. On voit clairement les changements de morphologiemorphologie des deux vortex au fur et à mesure que le temps passe.

    <br />Nouvelles images en infra-rouge du double vortex du pôle sud (Crédit : ESA).

    Nouvelles images en infra-rouge du double vortex du pôle sud (Crédit : ESA).

     Avec ces images et d'autres en cours d'enregistrements, les planétologues cherchent à reconstituer la structure thermique en 3D des vortex et surtout le champ de variation de la vitesse des ventsvents en fonction de l'altitude. Jointes à d'autres données, celles-ci devraient être injectées dans des modèles numériquesmodèles numériques sur ordinateursordinateurs afin de percer enfin l'énigme de la super-rotation de l'étoile du Bergerétoile du Berger.