Une nouvelle mission automatique japonaise, conduite avec la participation de l'ESA, devrait prendre le départ le 23 septembre 2006 depuis le centre spatial Uchinoura de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency). Son but est d'étudier les mécanismes qui actionnent l'atmosphère solaire et de rechercher les causes des éruptions solaires les plus violentes, le tout devant permettre une meilleure compréhension de l'action du Soleil sur notre Terre.

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    Solar-B en orbite terrestre (vue d'artiste).

    Solar-B en orbite terrestre (vue d'artiste).

    Solar-B sera injecté sur une orbite héliosynchronehéliosynchrone polaire décrite en 96 minutes. Cette trajectoire particulière lui assurera une exposition continue au Soleil d'au moins 9 mois par an, durant une mission de trois années minimum.

    L'orbite héliosynchrone de Solar-B lui permet une exposition quasi-permanente au Soleil.

    L'orbite héliosynchrone de Solar-B lui permet une exposition quasi-permanente au Soleil.

    L'instrumentation de Solar-B est conçue pour fournir des mesures quantitatives précises du champ magnétique solaire, qui est le moteur principal des plus fortes éruptions de notre étoile.

    Lorsque les lignes de force du champ magnétique interagissent entre elles, des quantités énormes d'énergie sont soudain libérées sous la forme d'éruptions chromosphériques. Ce phénomène particulièrement violent projette d'énormes nuagesnuages de plasma dans l'espace, qui ont le pouvoir de perturber fortement le vent solairevent solaire et de provoquer des fluctuations magnétiques sur Terre.

    Éruption solaire et interaction avec le champ magnétique terrestre, un des sujets d'étude favoris de Solar-B.

    Éruption solaire et interaction avec le champ magnétique terrestre, un des sujets d'étude favoris de Solar-B.

    "Solar-B représente une étape très importante pour la physiquephysique solaire," déclare Bernhard Fleck, scientifique du projet du SOHOSOHO de l'ESA. "avec SOHO nous avons étudié le Soleil pendant plus de 10 années. Nous avons sondé ses parties internes chaudes, à travers sa surface, et étudié son atmosphèreatmosphère externe jusqu'aux régions éloignées où le vent solaire rencontre les émissionsémissions de particules interstellaires", ajoute-t-il. "Grâce à la participation de l'ESA et de la Norvège sur Solar-B, la communauté scientifique européenne aura maintenant accès à un ensemble de données complètement nouveau, complémentaire à celui de SOHO. Au moyen de ses trois télescopestélescopes extrêmement sensibles (visible, rayons Xrayons X et ultra-violets), Solar-B pourra étudier le champ magnétique solaire sous des précisions jamais atteintes, et relier son comportement aux puissants processus énergétiques en oeuvre dans le Soleil", conclut-il.

    Après une mission Solar-A du Japonais YOHKOHYOHKOH parfaitement réussie, Solar-B est également le résultat d'un effort véritablement international. Ceci inclut la principale agence aérospatiale d'exploration du Japon (JAXAJAXA), les Etats-Unis (la NASANASA), et le Royaume-Uni (PPARC). En tant qu'associée principal, la JAXA et l'Astronautical Science (ISAS) sont responsables du vaisseau spatial et du télescope optique, alors que les autres instruments sont assemblés sous supervision japonaise par les partenaires internationaux des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

    L'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne (ESA) a récemment rejoint le team sous la forme d'un effort coordonné avec la Norvège, dont la participation est conduite par le centre spatial norvégien à Oslo.

    L'ESA et la Norvège assureront le suivi au sol via la station de Svalbard (SvalSat), située sur les îles norvégiennes éponymes. SvalSat est la seule station terrienne au monde qui puisse être utilisée pour suivre chacune des 15 orbites quotidiennes de Solar-B.

    L'effort coopératif entre l'ESA et la Norvège aura en outre comme conséquence la création d'un centre de calculs Solar-B, qui sera situé à l'institut d'astrophysiqueastrophysique théorique à l'université d'Oslo. "Depuis les missions ASTRO consacrées à l'étude de la haute énergie dans l'UniversUnivers à la future mission BepiColomboBepiColombo vers MercureMercure, la communauté scientifique européenne dans son ensemble recueillera le fruit d'une telle collaboration", déclare Marcello Coradini, coordonnateur des missions solaires pour l'ESA.