La Nasa et la DLR (l'agence aérospatiale allemande) ont récupéré un ancien Boeing 747 SP commercial et l’ont transformé en observatoire astronomique travaillant dans la gamme infrarouge.


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    Sofia embarqué dans son Boeing 747 SP. Crédit Nasa/DLR

    Sofia embarqué dans son Boeing 747 SP. Crédit Nasa/DLR

    Nous en avions déjà parlé en 2006, mais cette réalisation était encore à l'état de projet. Les premiers essais en vol de l'appareil viennent de commencer et sont très prometteurs, même si de longues phases de mise au point restent nécessaires avant la mise en service.

    La section arrière de ce Boeing 747 SP (Special Performance, un modèle plus court que les autres versions) a été percée afin d'aménager une fenêtrefenêtre d'observation pour un télescope infrarouge, dont le miroir primaire ne mesure pas moins de 2,50 mètres. Dénommé Sofia, ce projet perpétue Kuiper, un avion-cargo C-141 exploité par la Nasa de 1975 à 1996, mais dont le télescope était de diamètre trois fois inférieur.

    En s'installant entre 12.000 et 14.000 mètres d'altitude, cet observatoire volant se maintient au-dessus de 99 % de la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphèreatmosphère faisant écran aux télescopes terrestres. Le spectre infrarouge sera couvert de 0,3 micronmicron à 1,6 mm de longueur d'ondelongueur d'onde au moyen de 9 capteurscapteurs disposés sur le miroir primaire, mais dont un seul volera à la fois.

    Le télescope sera utilisé là où ces fréquencesfréquences d'observation peuvent apporter de précieux renseignements, par exemple dans l'étude des atmosphères planétaires, ou de grandes parties de l'UniversUnivers trop froides pour se révéler aux instruments traditionnels en lumièrelumière visible. Le trou noirtrou noir du centre de notre galaxiegalaxie figure aussi parmi ses cibles privilégiées.

    Le Boeing 747 SP de la Nasa, hissant son instrument astronomique au-dessus des nuages. Crédit Nasa

    Le Boeing 747 SP de la Nasa, hissant son instrument astronomique au-dessus des nuages. Crédit Nasa

    Deux mille observations

    Actuellement en phase de tests, l'instrument - financé à hauteur de 80 % par la Nasa et 20 % par la DLRDLR - entrera en service en 2009. Durant une vingtaine d'années, duréedurée prévue de son exploitation, il effectuera annuellement une centaine de vols de huit heures d'observation dont les objectifs auront été soigneusement établis par les astronomesastronomes.

    Mais ces derniers devront tenir compte de paramètres particulièrement contraignants, le télescope ne disposant que de peu de marge de manœuvre en angle de visée. Pour cela, chronologie exacte et hauteur de l'objectif sur l'horizon devront être déterminés avec soin.