Considérés comme la mémoire de la formation de la Voie lactée, les amas globulaires sont généralement composés de vieilles étoiles. Mais voilà que le télescope Hubble vient de dénicher une nouvelle génération de jeunes soleils au sein de l'amas globulaire M 5.

au sommaire


    Il y a quelques semaines, le télescope spatialtélescope spatial Hubble faisait scintiller les étoiles de Messier 12, un amas globulaire situé dans la constellation d'Ophiuchus qui s'est fait arracher 1 million d'étoiles de faible masse depuis sa formation lors d'interactions gravitationnelles exercées à chacun de ses passages trop rapprochés de notre galaxie. Cette fois-ci le fleuron de la NasaNasa a pointé son regard aiguisé en direction de M 5, un amas globulaire situé à 25.000 années-lumièreannées-lumière de nous dans la constellation du Serpent.

    Bien qu'observé et catalogué par Charles Messier en 1764, l'amas fut découvert soixante-deux ans plus tôt par l'astronomeastronome allemand Gottfried Kirch. Messier 5 présente une magnitudemagnitude de 5,6 et un diamètre apparent de 23 minutes d'arcminutes d'arc, ce qui en fait un objet céleste qu'une simple paire de jumelles révèle comme une jolie tache floue. Pour en distinguer la multitude des étoiles, une lunette ou un petit télescope font l'affaire.

    L'amas globulaire Messier 12 saisi il y a quelques semaines par le télescope Hubble. © Nasa/Esa/Hubble

    L'amas globulaire Messier 12 saisi il y a quelques semaines par le télescope Hubble. © Nasa/Esa/Hubble

    De vieilles étoiles, mais pas seulement

    Quand les astronomes observent un amas globulaire, ils savent que ce dernier est né dans le même nuagenuage que la galaxie autour duquel il orbiteorbite et s'attendent donc à y trouver une population d'étoiles âgées qui doivent leur longévité à leur faible masse. Un scénario qu'on observe par exemple dans M 107, un autre amas globulaire de la constellation d'Ophiuchus. Dans Messier 5, la situation est un peu différente. Il y a bien entendu une forte population de géantes rougesgéantes rouges qui trahissent l'âge de l'amas mais également un nombre important de jeunes étoiles. Les astronomes surnomment ces dernières blue straggler ou traînardes bleues. Elles sont sans doute nées au cours de transferts de masse au sein de systèmes stellairessystèmes stellaires binairesbinaires ou lors de collisions entre étoiles, une hypothèse assez facile à imaginer dans des amas où la densité de soleilssoleils est bien plus élevée que dans tout autre endroit d'une galaxie.

    L'image ci-dessous a été réalisée à travers différents filtres (comme on peut le constater en observant les aigrettesaigrettes qui entourent les étoiles les plus brillantes) à l'aide de la caméra ACS (Advanced Camera for Surveys)) qui avait été remise en état en mai 2009 au cours de la mission STS-125.