Le désert d'Atacama au Chili où est implanté le Very Large Telescope possède sans doute le ciel le plus sombre de la Terre. La preuve en image.

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    En 1998 l'Observatoire européen austral (ESO) inaugurait le premier de ses quatre télescopes géants de 8,20 mètres de diamètre, surnommé Antu, terme mapuche qui signifie « Soleil ». Treize ans après, le site continue d'accueillir de très grands instruments dont l'EELT, le futur géant européen de 42 mètres de diamètre qui devrait être opérationnel en 2018. Si l'endroit propose une telle concentration de télescopes, c'est tout simplement parce que les conditions d'observations y sont exceptionnelles : pas de pollution industrielle ou lumineuse, ensoleillement permanent, faible taux de vapeur d'eau, autant d'atouts pour étudier le ciel dans le domaine visible mais également dans d'autres longueurs d'onde, comme c'est le cas pour l'Alma, le plus grand radiotélescope du monde.

    Bien sûr d'autres endroits sur notre planète présentent des ciels de très grande qualité. On pense notamment aux îles Canaries qui hébergent déjà le Gran Tecan et ont caressé un temps l'espoir d'accueillir également l'EELT. Mais rien ne peut égaler les sommets des Andes chiliennes comme balconbalcon pour admirer le cosmoscosmos.

    Arche de lumière dans un ciel d'encre

    L'image ci-dessous a été réalisée par le Biélorusse Yuri Beletsky qui travaille aujourd'hui sur le site du VLT comme astronomeastronome et photographe ambassadeur de l'ESO. Le bâtiment de droite abrite Antu, le premier des quatre télescopes géants. Une arche étoilée particulièrement brillante se dégage à l'horizon. Il s'agit de la Voie lactéeVoie lactée, notre galaxiegalaxie vue de l'intérieur. L'arche nous conduit à gauche en direction de deux taches blanches. Ce sont les Nuages de Magellan, deux petites galaxies satellites de la nôtre à moins de 200.000 années-lumièreannées-lumière, découvertes au XVIe siècle par le navigateurnavigateur Ferdinand Magellan quand il effectua son tour du monde.

    Il semble que les astrophotographes apprécient particulièrement la Voie lactée vue depuis ce site. C'est en effet là qu'ils ont réalisé en 2009 le GigaGalaxy Zoom, une gigantesque mosaïque de plusieurs milliers d'images de notre galaxie.