Les investigations se poursuivent autour de la comète 103P/Hartley 2, survolée le 4 novembre par la mission Epoxi. Les images à haute résolution associées aux mesures spectrométriques révèlent peu à peu la nature de cet astre chevelu.


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    Les cartes de distribution d'eau, de dioxyde de carbone et de poussière autour de la comète Hartley 2 ainsi que le spectre infrarouge révèlent l'importance du dioxyde de carbone dans le processus d'éjection des poussières. © Nasa/JPL-Caltech/UMD

    Les cartes de distribution d'eau, de dioxyde de carbone et de poussière autour de la comète Hartley 2 ainsi que le spectre infrarouge révèlent l'importance du dioxyde de carbone dans le processus d'éjection des poussières. © Nasa/JPL-Caltech/UMD

    Pour les scientifiques de la Nasa, la mission Epoxi est une réussite. Cinq ans après le survolsurvol de Tempel 1, la sonde a rencontré sa deuxième comète avec succès. Les premières images présentées par les chercheurs américains le 4 novembre, à peine une heure après le survol, avaient révélé un astre dont la ressemblance avec l'astéroïde Itokawa était frappante. Les autres données acquises sont peu à peu analysées et les résultats présentés presque quotidiennement sur le site de la mission Epoxi.

    Voici d'abord une image améliorée prise au plus près de la comète (700 kilomètres,)) qui permet de mieux voir l'origine des jets s'échappant du noyau et formant la chevelure et la queue d'Hartley 2. La distribution de ces jets est révélatrice de la nature du sol : là où la croûtecroûte est la plus épaisse il n'y a pas de dégazagedégazage. On note ainsi que les jets les plus spectaculaires se situent sur la face ensoleillée mais d'autres sont également visibles côté nuit, le long du terminateur. Rappelons que la comète tourne sur elle-même en 18 heures, exposant ainsi régulièrement ses différents côtés à l'action du rayonnement solairerayonnement solaire, à la manière d'un poulet tournant sur une broche.

    Cette image haute résolution prise le 4 novembre par la sonde Epoxi montre la distribution des jets sur la comète Hartley 2. © Nasa/JPL-Caltech/UMD

    Cette image haute résolution prise le 4 novembre par la sonde Epoxi montre la distribution des jets sur la comète Hartley 2. © Nasa/JPL-Caltech/UMD

    Un spectre original

    Le spectromètrespectromètre infrarougeinfrarouge embarqué à bord de la sonde Epoxi a mesuré les différentes moléculesmolécules présentes dans les jets de gazgaz de 103P/Hartley 2. Si on y a retrouvé des éléments caractéristiques comme l'eau ou le méthanol, c'est le taux très élevé de dioxyde de carbonedioxyde de carbone qui a retenu l'attention des chercheurs. Les images (obtenues une heure avant la rencontre, alors que la sonde était encore à 44.000 kilomètres de sa cible) montrent surtout pour la première fois la corrélation qui existe entre la distribution de dioxyde de carbone et celle de poussière autour du noyau, très différente de la distribution en eau.

    Pour les membres de la mission Epoxi, les jets de poussière libérés en même temps et aux mêmes endroits que les jets de dioxyde de carbone gazeux, suggèrent sans ambiguïté que le dioxyde de carbone est le moteur à l'origine de l'éjection des grains de poussière que l'on retrouve autour du noyau (dans la chevelure) et dans la queue de la comètequeue de la comète.