Les nébuleuses planétaires sont parmi les plus beaux objets connus en astronomie mais une énigme existe à leur sujet. Pourquoi, contrairement aux prédictions de la théorie, ne les observe-t-on qu’autour d’étoiles moins massives que le Soleil ? Un groupe de radioastronomes australiens pense en fait avoir découvert ces objets manquants.

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    Le télescope HubbleHubble a fourni plusieurs images particulièrement belles des coquilles de matières éjectées par des étoiles de masses inférieures ou égales à celle du Soleil en fin de vie. On peut citer par exemple celle de l’Oeil de chat ou encore celle de l'Eskimo.

    Bizarrement, donc, c'est surtout autour des étoiles ayant des masses proches de 0,3 et 0,6 fois la masse du Soleil que se trouvent ces nébuleusenébuleuse, alors que tant que l'on considère des étoiles de masses inférieures à 8 fois celle du Soleil, le même type de nébuleuse devrait aussi pouvoir se former.

    On sait en effet qu'au-delà de 8 masses solaires, le destin des étoiles n'est pas de finir leur vie calmement en se transformant en naines blanchesnaines blanches, après avoir éjecté une partie de leur masse pour former des nébuleuses, mais bien d'exploser en supernovaesupernovae pour laisser derrière elles une étoile à neutronsétoile à neutrons, voire un trou noir si elles dépassaient les 30 masses solaires.

    Il a bien sûr des mécanismes qui sont encore mal compris dans la théorie de l'évolutionthéorie de l'évolution stellaire mais ce curieux manque était intriguant.

    Miroslav Filipovic est un astronomeastronome qui travaille à l'University of Western Sydney (Australie) et en compagnie de ces collègues, dont certains sont américains, il était occupé à étudier les sources radios dans les NuagesNuages de Magellan lorsqu'il a découvert une puis 15 sources anormalement fortes mais dont le type d'émissionémission était assez bien connu. Il s'agissait précisément de celui que l'on connaît dans le cas des nébuleuses planétairesnébuleuses planétaires identifiées depuis longtemps comme telle par des télescopes optiques.

    Les chercheurs ont gardé leur découverte secrète pendant 3 ans afin de vérifier et revérifier leurs observations et ils publient aujourd'hui dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society les conclusions de leurs analyses.

    Il s'agirait bel et bien de super-nébuleuses planétaires produites par des étoiles agonisantes, plus massives que le Soleil, et qui ont même éjecté dans certains cas jusqu'à 2,6 masses solaires. Certaines d'entre elles sont 3 fois plus lumineuses que les plus brillantes de leurs cousines connues dans la Voie LactéeVoie Lactée.

    Cependant, il faudra attendre la mise en service de radiotélescopesradiotélescopes doués d'un pouvoir de résolutionrésolution supérieur dans la bande radio où ces observations ont déjà été faites, pour avoir une vision plus détaillée de ces nouveaux objets, quelle que soit leur vraie nature. Ce sera le cas avec le Square Kilometre Array.