La soirée de samedi prochain pourrait bien offrir un étonnant spectacle céleste sous la forme d'une pluie d'étoiles filantes, liée au retour de la comète 21P Giacobini-Zinner.

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    Soumises à l'action du Soleil quand elles s'en approchent, les comètes abandonnent sur leur orbite quantité de minuscules particules. Lorsque la Terre croise sur sa route ces petites poussières, elles se consument dans notre atmosphèreatmosphère sous forme d'étoiles filantes. Pour les comètes qui repassent périodiquement depuis des centaines d'années, les particules ont fini par se répartir tout le long de leur orbite et la rencontre avec notre planète n'engendre qu'une augmentation du nombre de météores à une période de l'année.

    Le cas le plus célèbre est celui de la comète SwiftSwift-Tuttle à l'origine de l'essaim estival des Perséides qui permet d'admirer de belles étoiles filantes au mois d'août. Pour des comètes qui sont arrivées plus récemment dans le Système solaire, les particules sont encore regroupées en nuagesnuages denses à certains points de l'orbite, là où ces astres chevelus ont subi le plus intensément l'action solaire. La plupart du temps, la Terre coupe l'orbite de ces jeunes comètes dans des zones dépourvues de poussières, mais certaines années nous rencontrons l'un de ces nuages de particules à l'origine d'une véritable pluie d'étoiles filantesétoiles filantes. C'est le cas pour les Draconides, un essaim météoritiqueessaim météoritique associé à la comète 21P Giacobini-Zinner.

    La comète Giacobini-Zinner photographiée en novembre 1998. © N. A. Sharp/NOAO/AURA/NSF

    La comète Giacobini-Zinner photographiée en novembre 1998. © N. A. Sharp/NOAO/AURA/NSF 

    Alerte aux Draconides

    D'habitude plutôt discret, cet essaim a offert en 1933 et 1946 un extraordinaire spectacle avec près de 10.000 météores à l'heure, alors que la Terre traversait un nuage de poussières abandonnées par la comète lors de son passage au périhéliepérihélie en 1900. Des simulations informatiquessimulations informatiques laissent penser que le 8 octobre prochain en soirée nous devrions croiser à nouveau ce nuage de débris cométaires avec deux pics d'activité, l'un vers 19 heures (heure française, il fera encore jour) et l'autre vers 22 heures. Par un effet de perspective, les météores sembleront jaillir de la constellation du Dragonconstellation du Dragon (d'où leur nom de Draconides), haute sur l'horizon nord-ouest en début de nuit.

    Si spectacle il y a, il sera tempéré par la présence de la LuneLune fortement gibbeuse. Quant aux incertitudes météorologiques, les astronomesastronomes professionnels de l'IMCCE les contourneront en affrétant deux avions équipés de caméras qui survoleront la Scandinavie une partie de la nuit. Les données recueillies devraient permettre de préciser la composition chimique et l'orbite de ces petits corps.