Tout est réuni ce week-end pour un spectacle des Perséides réussi. Et plus, à la découverte du ciel de l'été. Voici tous nos conseils pour observer la plus belle pluie d'étoiles filantes de l'année.


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    La nature a tant de belles choses à nous offrir. Le chantchant des oiseaux au petit matin. Le brame du cerf au cœur de la forêt. Le bruit des vaguesvagues sur les rochers. Les aurores boréales dans le ciel aux hautes latitudeslatitudes. Et, les pluies d'étoiles filantes. Elles sont à la fois magnifiques à regarder et tellement simples à observer qu'il serait bien dommage de s'en priver. Surtout lorsque l'une d'elles, parmi les plus spectaculaires, survient au cœur de l'été.

    Les principaux conseils pour observer les Perséides

    Cette pluie d’étoiles filantes, l'une des plus belles, c'est celle que les astronomesastronomes appellent les Perséides. On peut s'en régaler de la mi-juillet jusqu'à la mi-août. En cette année 2023, le pic de son activité est attendu entre le soir du 12 août et le matin du 13 août. À trois jours seulement de la nouvelle Lune et avec la promesse, donc, d'un ciel naturellement sombre, très favorable à l'observation. Et qui plus est, au cœur d'un potentiel long week-end du 15 août. Il y aura peu d'excuses pour passer à côté. Sauf, peut-être, un caprice de la météométéo.

    Pour vous préparer à observer les Perséides, la première chose à faire, c'est donc de vérifier les prévisions dans votre région. Pour éviter de programmer votre soirée au moment où le ciel est couvert. Les prévisions météo peuvent aussi vous renseigner sur la température de la nuit -- de la fin de nuit, même, car avant le lever du jour, c'est le moment le plus propice à l'observation de la pluie d'étoiles filantes. Car, lorsque l'on reste un moment allongé, mieux vaut se couvrir en conséquence. Pour éviter que la fraîcheur vienne gâcher votre plaisir. À part ça, une chaise longue vous prémunira des tortis colis. Et la compagnie de quelques amis ou de votre famille ne fera que compléter le tableau idyllique.

    Le tout à condition tout de même que vous trouviez un endroit dégagé. Au moins sur le côté est du ciel. C'est de là que semblera se déclencher le spectacle. Un endroit dégagé et autant que possible à l'abri de la pollution lumineuse. Elle peut être aussi dommageable que les nuagesnuages. Déjà que sur les 100 étoiles filantes annoncées à l'heure, certaines seront de toute façon trop peu brillantes pour qu'on en profite...

    Les rendez-vous de la nuit des étoiles autour des Perséides

    Si vous vous sentez l'âme un peu plus que poète, vous pourrez aussi opter pour un rassemblement de la « Nuits des étoiles ». Il y en a d'organisés un peu partout en France -- voir ici la carte des événements, mais n'oubliez pas qu'il peut y avoir des rencontres organisées dans les communes proches de chez vous sans être « labellisés » -- à l'occasion des Perséides. Et ce depuis 1991 maintenant. Ce sera l'occasion de rencontrer des astronomes -- au moins des amateurs éclairés -- et de partager leur passion. Autour, souvent, de lunettes ou de télescopes. Aucun instrument n'est nécessaire pour observer une pluie d'étoiles filantes. Mais cette nuit-là pourrait ainsi être l'occasion pour vous de découvrir d'autres merveilles dans le ciel terrestre.

    D’où viennent les étoiles filantes des Perséides ?

    Ce que ces rassemblements des nuits des étoilesnuits des étoiles pourraient vous apprendre sur les Perséides, c'est que nous les devons à une comète. Son petit nom : SwiftSwift-Tuttle. Non parce qu'elle passe près de la Terre chaque année en plein été. Mais parce que notre Planète, dans sa course autour du SoleilSoleil, passe, à ce moment-là, par un endroit -- situé du côté de la constellationconstellation de Persée, d'où le nom des Perséides -- où la comète, sur son passage, a éjecté des millions de minuscules débris.

    La constellation de Persée d’où semble venir la pluie d’étoiles filantes des Perséides. © Orthogaffe, Wikipédia, CC by-SA 3.0
    La constellation de Persée d’où semble venir la pluie d’étoiles filantes des Perséides. © Orthogaffe, Wikipédia, CC by-SA 3.0

    Lorsque ces débris généralement de la taille d'un grain de sable, et en tout cas pas plus gros que des petit-pois, pénètrent dans notre atmosphèreatmosphère, ils s'enflamment. Et font apparaître ce que nous avons coutume d'appeler une étoile filante. Le résultat de la vaporisationvaporisation de ces minuscules morceaux de comète sous l'effet de leur grande vitessevitesse et des frottements avec notre atmosphère.

    La constellation du cygne est assez facile à identifier dans le ciel d’été. © Torsten Bronger, Wikipédia, CC by-SA 3.0
    La constellation du cygne est assez facile à identifier dans le ciel d’été. © Torsten Bronger, Wikipédia, CC by-SA 3.0

    Notez aussi qu'une autre pluie d'étoiles filantes partagera l'affiche avec les Perséides en ce mois d'août. Les kappa-Cygnides. Avec un pic ce 18 août 2023. Pour les différencier, il y aura surtout leur point d'origine. Les dernières semblant tomber de la constellation du Cygne. Et même si elles sont bien moins nombreuses que les Perséides, ces étoiles filantes là sont souvent très brillantes. Raison de plus...


    La pluie d'étoiles filantes des Perséides a commencé !

    Profitez-en : jusqu'au 24 août, vous pouvez vous rendre au rendez-vous annuel des amoureux des étoiles filantes. Pour cela, il vous suffit de lever la tête !

    Article de Camille AuchèreCamille Auchère paru le 27/07/2023

    Une pluie d'étoile filante : les Perséides vues d'Allemagne © Laura Kranich
    Une pluie d'étoile filante : les Perséides vues d'Allemagne © Laura Kranich

    Attendez que la nuit soit complètement tombée, aux alentours de 22 h 30 en ce moment. Isolez-vous dans un endroit préservé de la pollution lumineusepollution lumineuse, et prévoyez une chaise longue. Levez la tête et ouvrez-bien les yeuxyeux, cela ne devrait plus tarder. Ça y est : des traînées aussi brèves que lumineuses se succèdent dans le ciel ! Vous assistez aux Perséides. Ce phénomène revient tous les ans, entre le 17 juillet et le 24 août. Cette année, le pic d'activité (ou maximum) devrait se produire dans la nuit du 12 au 13 août. Observées depuis l'Antiquité, les étoiles filantes sont mieux connues qu'au temps des Grecs, mais les scientifiques sont loin d'avoir percé tous les mystères qui entourent ces petits météores.

    L'essaim des Perséides provient des restes de la comète 109P Swift-Tuttle. L'image ci-dessus montre le radiant de l'essaim météoritique dans la constellation de Persée, qui a donné leur nom. © Stelvision, Carine Souplet
    L'essaim des Perséides provient des restes de la comète 109P Swift-Tuttle. L'image ci-dessus montre le radiant de l'essaim météoritique dans la constellation de Persée, qui a donné leur nom. © Stelvision, Carine Souplet

    Quelle est l'origines des Perséides ?

    Ce que l'on sait, pour l'instant, c'est que lorsqu'une comète passe à proximité du Soleil, elle laisse derrière elle un nuage de poussières qui reste en orbiteorbite autour de l'étoile. Quand la Terre -- elle aussi en orbite autour du Soleil -- croise, pendant son voyage, certains de ces nuages de poussière, celles-ci se désintègrent avec éclats. C'est ce contact entre un débris issu de l'essaim météoritique et la haute atmosphère terrestre qui crée une étoile filante. Chaque année, la Terre traverse plusieurs dont au moins huit sont suffisamment gros pour déclencher les fameuses pluies d’étoiles filantes. Les Perséides forment l'un des rendez-vous les plus importants de l'année, avec les GéminidesGéminides (décembre) : pendant le maximum, on compte théoriquement une étoile filante par minute, en moyenne ! Théoriquement car certaines ne sont pas suffisamment lumineuses pour être visibles, quand d'autres sont masquées par nos éclairages nocturnesnocturnes.

    Reste maintenant à savoir pourquoi les Perséides ont été baptisées de ce nom : c'est tout simplement parce que le nuage est situé au niveau d'un point qu'on appelle « radiantradiant », situé dans la constellation de Persée. Maintenant, préparez-vous : vous avez rendez-vous avec les belles nuits des étoiles... fiantes !


    Pluie d'étoiles filantes des Perséides en 2004

    Comme chaque année au mois d'août a lieu le très célèbre maximum de l'essaim météoritiqueessaim météoritique des Perséides. C'est l'essaim le plus connu, car c'est l'un des plus spectaculaires.

    Article de Franck MenantFranck Menant publié le 10 août 2004

    Lorsqu'une comète passe à proximité du Soleil, elle laisse sur son passage de la poussière qui reste en suspension dans l'espace. Lors de sa course autour du Soleil, la Terre traverse ce nuage de poussières. Lorsqu'un grain de poussière pénètre dans l'atmosphère, il s'enflamme et donne naissance à une traînée lumineuse. C'est ce qu'on appelle un météore ou aussi étoile filante. Tout au long de l'année, la Terre est amenée à traverser plusieurs de ces nuages que l'on appelle des essaims. Leur période d'activité dépend de leur densité. Toute période d'activité est accompagnée d'un maximum, c'est-à-dire un moment où il y a le plus de météores à l'heure.

    L'essaim météoritique des Perséides actif du 17 juillet au 24 août, appellé aussi "LarmesLarmes de Saint Laurent" car son maximum se situe aux environs de la Saint Laurent (10 août), provient du passage de la comète Swift-Tuttle qui repasse aux environs de la Terre tous les 130 ans. C'est l'un des maxima le plus actif de l'année. Cette comète a été découverte en 1862, mais on rapporte des observations de son essaim en l'an 36 ! Au siècle dernier le taux horaire de son maximum chutait d'année en année. La comète passa à proximité de la Terre en décembre 1992, et on attendait une véritable pluie de météores pour août 1993. Mais cette pluie n'a pas eu lieu malheureusement ! Toutefois son taux horaire a considérablement augmenté depuis son dernier passage.

    Les différents passages de la comète ont laissé plusieurs "bandes nuageuses" ce qui donne plusieurs maxima. Ainsi cette année quatre pics d'activité sont prévus, dont le taux horaire se situe autour de 100 météores. Un premier pic est prévu le 11 août à 20H50 TU1, et est observable pour les pays d'Europe, d'Afrique du Nord et aussi de l'Asie. Un second pic, qui est le pic principal est prévu le 12 août à 11H00 TU. Ce pic favorisera plus spécialement les Etats Unis et l'Asie. Il sera invisible en Europe car il fera jour. Un troisième pic est prévu le 12 août à 13H20 TU. Celui-ci favorisera la Russie, la Chine et l'Alaska. Enfin un dernier pic à 21H00 TU, toujours le 12 août. Il concernera les pays Européens, l'Afrique du Nord et les pays Asiatique. Ces météores auront une vitesse de 59 km/s, et auront une traînée qui subsistera quelques secondes après le passage. De plus contrairement aux années précédentes, la Lune ne jouera pas les trouble-fêtes, ce qui promet un spectacle de toute beauté. Pour connaître les conditions d'observation, consultez les éphémérides astronomiques ici

    Note :

    1TU : Temps universel. Pour obtenir l'heure légale en France, rajoutez deux heures.