Pluie d'étoiles filantes, occultations, rapprochements de planètes et même une comète : voici les plus beaux moments attendus cette année avec la promesse, à chaque fois, d'un beau spectacle céleste.


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    Hormis les multiples courants de poussière à l'origine des pluies d’étoiles filantes, l'année 2023 sera marquée par plusieurs phénomènes plus ou moins rares. Une comète découverte l'année dernière devrait devenir visible dans les jours qui viennent à mesure qu'elle se réchauffe en approche de la Terre.

    Toutes les planètes alignées

    Signalons qu'en ce début d'année, la quasi-totalité des planètes visibles à l'œilœil nu sont observables alignées dans le ciel, sur la ligne invisible de l'écliptiqueécliptique qui se déploie entre le nord-est et le sud-ouest au coucher du Soleil.

    Faut-il éclairer moins ou mieux pour rallumer les étoiles ? Discussion avec l'astronome Sébastien Vauclair dans notre podcast Jeunes Pousses.

    Vous pouvez donc admirer dans les lueurs du crépuscule, suivant le char du Soleil (dans l'ordre ouest en est) : Mercure (mais c'est de plus en plus difficile, car trop basse et trop proche de l'astre solaire) ; VénusVénus, toujours aussi magnifique et incandescente (avec une magnitudemagnitude de -3.9, elle est la planète la plus brillante du ciel) ; Saturne, plus haute, dans le Capricorne (magnitude +0.8) ; JupiterJupiter (magnitude -2.3), au méridienméridien, dans les PoissonsPoissons ; et Mars (magnitude -1.1), toujours flamboyante et très haute dans le ciel (dans le Taureau, non loin des PléiadesPléiades). Comme la Planète rouge était au plus près de la Terre en décembre 2022, elle bénéficie toujours de conditions très favorables pour son observation à l'œil nu et dans un instrument (lunette, télescopetélescope).

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    Les principaux essaims météorites que va croiser la Terre sur son orbite en une année. Plus le point est grand, plus son activité est importante. © AMS, IMO

    Les événements astronomiques en 2023

    Voici tout ce qu'il ne faut pas manquer dans le ciel terrestre en 2023, mois après mois.

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    Beau rapprochement de Vénus et Saturne sous l'égide de la Lune en croissant très fin, à voir le 23 janvier au crépuscule. © SkySafari

    Janvier

    • 3 janvier : conjonctionconjonction de la Lune gibbeuseLune gibbeuse avec Mars la rouge. Une belle occultation de Mars par la Lune est visible exclusivement dans l'hémisphère sud, de Madagascar, la Réunion au littoral atlantique de la moitié du sud de l'Afrique.
    • 3 janvier : dans la nuit du 3 au 4 janvier, maximum d'activité des Quadrantides, un essaim météoritiqueessaim météoritique important. Néanmoins, la Lune gibbeuse gênera l'observation.
    • 4 janvier à 17 h 17 : c'est le périhéliepérihélie, le jour où la Terre est au plus près du Soleil (147 098 924,7 kilomètres en 2023).
    • 12 janvier : la comète C/2022 E3 (ZTF), découverte l'année dernière, atteint sa plus petite distance avec le Soleil, 1,11 UAUA. Très active, elle devrait devenir visible à l'œil nu fin janvier.
    • 23 janvier, au crépuscule : juste au-dessus de l'horizon, entre le sud-ouest et l'ouest, Vénus et SaturneSaturne forment un duo étincelant sous l'égide de la Lune en croissant. Cette belle conjonction est à admirer avec des jumelles ou un télescope. La Lune arbore en ce début de cycle, une splendide lumière cendréelumière cendrée.
    • 25 janvier : la Lune brille entre Jupiter et NeptuneNeptune (mais cette dernière n'est pas visible à l'œil nu).
    • 30 janvier : nouvelle occultationoccultation de Mars par la Lune. L'événement ne sera visible que depuis l'Amérique centrale et les Caraïbes (du sud des États-Unis jusqu'à l'isthmeisthme de Panama).

    Février

    • 1-2 février : la comète C/2022 E3 (ZTF) atteint le point de son orbiteorbite le plus proche de la Terre (0,28 UA). Sa luminositéluminosité devrait culminer à cette période : sera-t-elle la comète de l'année ?
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    Vénus et Jupiter sont visibles réunies au crépuscule le 1er mars. © SkySafari

    Mars

    • 1er mars, au crépuscule : au-dessus de l'horizon ouest, Vénus rend visite cette fois à Jupiter. Une belle rencontre des deux planètes les plus brillantes dans le ciel terrestre à observer sans modération dans une paire de jumelles ou un télescope.
    • 20 mars à 21 h 24 TU : équinoxe du printempséquinoxe du printemps dans l'hémisphère nord et équinoxe de l'automneautomne dans l'hémisphère sud. L'hiverhiver aura duré 88 jours 23  h 36 min 13,50  s dans l'hémisphère boréalhémisphère boréal (source IMCCE).

    Avril

    • 22 avril : la Lune en fin croissant lance comme des cornes dorées, à l'image du Taureau dans lequel elle brille à cette période, au-dessus de Vénus. Un rapprochement à savourer simplement à l'œil nu, une paire de jumelles ou bien sûr, un télescope.
    • 22-23 avril : maximum d'activité de la pluie d'étoiles filantesétoiles filantes des LyridesLyrides. La Lune se couche assez tôt pour ne pas gêner l'observation des météores. Près d'une vingtaine seront visibles par heure, en moyenne.

    Mai

    • 5-6 mai : dans la nuit, guettez le maximum d'activité des êta-Aquarides, un essaim météoritique alimenté par les passages de la célèbre comète de Halley. Cependant, la Lune quasiment pleine réduira l'observation aux météores les plus brillants.
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    Mars traverse l'amas de la Ruche (M44) début juin. © SkySafari

    Juin

    • Entre le 1er le 3 juin : à voir au début de la nuit, Mars traverse l'amas ouvertamas ouvert Messier 44 (M44). La Planète rouge sèmera-t-elle la pagaille dans cet essaim d'étoiles jeunes visibles à l'œil nu (dans des conditions favorables) surnommé la Ruche ou la Crèche (PraesepePraesepe) au cœur de la constellation du Cancerconstellation du Cancer ? Ce sera bien sûr impossible, car cette belle Ruche est située à plus de 600 années-lumièreannées-lumière de la Terre, alors que Mars seulement... à 17 minutes-lumière. Néanmoins le spectacle de leur rencontre sera magnifique à observer dans un instrument.
    • 13 juin : en début de nuit, vers le nord-ouest, c'est au tour de l'éclatante Vénus de se frotter à la Ruche scintillante. Dans l'Antiquité, Aratos évoquait cette tâche délicate perceptible à l'œil nu comme « une légère brumebrume » ou « nuée ».
    • 21 juin à 14 h 57 TU : solstice d'étésolstice d'été dans l'hémisphère nord et solstice d'hiversolstice d'hiver dans l'hémisphère sud. Le printemps aura duré 92 jours 17 h 33 min 23,24 s dans l'hémisphère boréal (source IMCCE).
    • 22 juin : nos deux voisines, Vénus et Mars, se réunissent dans le ciel terrestre au-dessus de l'ouest. Un peu plus haut, la Lune brille délicatement drapée dans sa lumière cendrée.
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    Vénus brille près de la Lune et Mars, au-dessus de l'ouest au crépuscule. © SkySafari

    Juillet

    • 20 juillet, au crépuscule : un beau trio à voir au-dessus de l'ouest : Vénus, Mars et la Lune encore jeune, avec un croissant très fin.

    Août

    • 12-13 août : guettez cette nuit, l'une des plus belles pluies d'étoiles filantes de l'année - la plus célèbre de toutes -, les Perséides. La Lune décroissanteLune décroissante se lèvera tard, ce qui laissera un boulevard intéressant pour une nuit sombre, sans pollution lumineusepollution lumineuse, qui favorise l'observation d'un grand nombre de météores.

    Septembre

    • 23 septembre à 6 h 50 TU : équinoxe de l'automne dans l'hémisphère nord et équinoxe du printemps dans l'hémisphère australhémisphère austral. L'été sera la plus longue saisonsaison de l'année dans l'hémisphère boréal avec une duréedurée totale de 93 jours 15 h 52 min 9,81 s (source IMCCE).

    Octobre

    • 20-21 octobre : cette nuit, les Oriondes atteignent leur maximum d'activité, avec une vingtaine de météores visibles par heure en moyenne. La pluie d'étoiles filantes est également liée aux passages de la comète de Halleycomète de Halley.

    Novembre

    • 17-18 novembre : maximum d'activité des LéonidesLéonides. La Lune croissante se couche assez tôt, laissant place à un beau ciel noir pour la deuxième partie de nuit, au moment où les météores seront plus nombreux (une quinzaine par heure environ).

    Décembre

    • 13-14 décembre : cette nuit se produit le pic d'activité du plus bel essaim météoritique de l'année, les GéminidesGéminides. Et, joie ! La Lune sera quasi-absente de toute la nuit : des conditions idéales (à condition d'être sur un site sans pollution lumineuse) pour admirer cette magnifique averse de météores dont le taux horaire peut atteindre 150. Les Géminides ont pour origine 3200 Phaeton, une possible comète essorée.
    • 22 décembre à 3 h 27 TU : solstice d'hiver dans l'hémisphère nord et solstice d'été dans l'hémisphère sud. L'automne aura duré 89 jours 20 h 37 min 22,30 s au total.