Nouveau coup dur pour le secteur spatial. Le lanceur russo-ukrainien Zenit-3SL, lancé vendredi depuis une plateforme de l’océan Pacifique, est retombé en mer moins d’une minute après son décollage. Le satellite de télécommunications qu’il devait mettre en orbite est également perdu.

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    Les lanceurs russes conçus pendant l'ère soviétique semblent marquer le pas depuis quelques années. Cette fois, c'est le Zenit-3SL qui a raté sa mission, terminant son vol au fond de l'eau. Le lanceur a décollé vendredi 1er février, par mer agitée, de sa plateforme située dans l'océan Pacifique. Après 40 secondes, la communication était perdue et, dix secondes plus tard, le lanceur inversait sa trajectoire pour retomber dans l'océan.


    Le décollage du lanceur Zenit-3SL, le 1er février 2013. Les mauvaises conditions météorologiques n'auraient pas permis à la plateforme de se stabiliser, menant à la perte du lanceur Zenit-3SL. © Sea Launch

    L'origine de cet échec n'est pas évidente. Le moteur du premier étage aurait cessé de fonctionner 50 secondes après son allumage, provoquant la retombée du lanceur dans l'océan Pacifique. Les mauvaises conditions météorologiques pourraient aussi être l'une des causes. D'après la presse russe, les moteurs de la plateforme avaient beaucoup de mal à la maintenir en équilibre dans une mer très agitée et le lanceur aurait été dévié de sa trajectoire dès son décollage. Afin de sauvegarder les installations, l'ordinateurordinateur de bord aurait éloigné le plus possible le lanceur de la plateforme, ce qui expliquerait ce plongeon dans l'océan.

    Une plateforme de lancement proche de l'équateur

    Quant au satellite qui devait être mis en orbite, il s'agit d'Intelsat-27, fabriqué par Boeing pour le compte d'Intelsat. Il devait couvrir l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord, ainsi que l'océan Atlantique et l'Europe.

    Le système de lancement de Sea LaunchSea Launch est original : c'est une plateforme flottante positionnée près de l'équateuréquateur, dans l'océan Pacifique. Il bénéficie donc de l'effet de fronde de la planète. Le premier tir depuis cette plateforme remonte à 1999. Depuis, 34 lancements de satellites ont eu lieu, parmi lesquels trois ont échoué (dont un partiellement).

    En juin 2009, Sea Launch, en difficultés financières, est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. La plateforme reprend son activité en octobre 2010 pour honorer les contrats de lancement qui lui restent. Depuis cette date, quatre satellites ont été lancés avec succès.